L'indigence harcèle sa vieillesse. Les travaux se font rares ; la maladie ou l'infirmité plus obsédante ; et il n'a pas mené une existence d'épargne ni de prévoyance. Les créanciers le poursuivent de plus près. Ses tableaux n'ont jamais été cotés à très haut prix : dans une vente après décès, l'estimation des oeuvres d'art, faite par Ferdinand Bol, fixe la valeur des Frans Hais, non seulement bien au-dessous des 500 florins, somme considérable à l'époque, qu'atteignaient les Rembrandt, mais au-dessous même de la valeur de beaucoup d'autres peintres aujourd'hui moins connus.
Parmi les peintres hollandais du XVIIe siècle, Frans Hals arrête l'attention par un ensemble de qualités dont il est malaisé de définir, tout d'abord, la nature. Mais si, au musée d'Amsterdam, au musée de Berlin, au Mauritshuis de La Haye, au Louvre, on le compare aux autres portraitistes les plus réputés, ses contemporains et ses compatriotes, bientôt des différences capitales apparaîtront, pourtant, avec évidence.