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Il s'agit ici à la fois d'une romance et d'une critique de la société britannique non pas victorienne, mais celle d'Edouard VII, son fils. Je m'attendais, après les critiques plus qu'élogieuses sur ce roman, à trouver l'ambiance appréciée dans ma lecture d'Elizabeth Gaskell. Mais, non, ce fut une vraie déception et je me suis passablement ennuyée !
A vouloir faire dans la subtilité, l'auteur fait terriblement compliqué. Les seules scènes d'action sont complètement passées sous silence. Prenons la scène du baiser à Florence : le jeune homme lui tombe dessus et l'embrasse ; elle n'a pas le temps de réagir et de se ressaisir que son chaperon débarque. Rideau, retour dans la pension puis départ pour Rome. D'accord, mais la lectrice que je suis aurait aimé un peu plus de détails tout de même.
La plume n'a pas su me séduire tant les sentiments sont décrits de façon alambiquée. Oui, il y a des touches d'humour qui seraient agréables si elles étaient peut être plus évidentes. Ajoutez à cela de multiples références que je n'ai pas comprises (peut être du fait que j'ai lu ce roman dans une vieille édition, j'espère que les plus récentes sont annotées) et qui ont fini de me perdre. J'avoue que je connaissais l'intrigue principale avant de lire ce roman, ce qui explique peut être que je n'ai pas pu être davantage emportée par l'opposition entre le monde dans lequel Lucy évolue, fait de règles et de non-dits, et celui auquel elle aspire, représenté par George. Mais le poids d'un tel mode de vie semble lourd à porter pour une si jeune fille.
Encore une fois, les thèmes auraient pu me plaire, car ils ne sont pas si éloignés de ceux de Jane Austen, que j'adore. Mais c'est le style auquel je n'accroche vraiment pas qui me font abandonner cette lecture. Je tente le film et je vous en reparle bien vite.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Je l'ai lu après avoir vu le film (donc pas beaucoup de surprise), mais c'est un roman que j'ai beaucoup apprécié. le style est très agréable à lire, on avale les pages sans s'en rendre compte.


Pour moi Forster est un excellent écrivain (une valeur sûre, je sais que ses livres vont me plaire…enfin je l'espère et jusqu'à maintenant, cela a toujours été le cas) et j'économise les livres qu'il me reste à lire de lui.


L'auteur est très virulent dans sa critique de la société. Chose assez rare pour l'époque, il défend la place de la femme, il critique l'Eglise qu'il voit comme lieu de souffrance et il se moque de la société anglaise et de son immobilisme, à travers les personnages secondaires (essentiellement Charlotte et Cecil).


Il critique aussi le fait que la sexualité soit cachée, refoulée. On ne veut pas entendre parler de passion, d'amour fou, tout doit être bien “proper” et rangé et digne.


On attend de Lucy qu'elle soit bien sage, qu'elle continue à être cultivée, qu'elle épouse un gentleman, ait des enfants et qu'elle ait une gentille vie bien rangée. de son avis, de ce qu'elle a envie, la société s'en moque.
Et encore, Lucy a eu de la chance de tomber dans une famille très libre qui lui laissait faire ce qu'elle voulait quand elle le voulait.


Et durant tout le roman, Lucy oscille entre son caractère et son éducation…ce qu'elle veut et ce qu'elle doit faire…elle est tellement programmée par son éducation qu'elle refuse de se rendre compte qu'elle est amoureuse.
Elle essaye toujours de garder un vague contrôle sur quelque chose, alors qu'il est clair dès le début du roman qu'elle ne maîtrise rien du tout.



[Attention, je dévoile la suite]

Il y a énormément de parallèle entre Lucy et Charlotte (même si Lucy refuse catégoriquement de le voir). Elles ont eu exactement la même histoire. Rencontre avec un jeune homme, coup de foudre, passion…
La seule différence entre les deux est le chemin qu'elles ont pris par la suite.


Lucy aurait pu devenir comme Charlotte, une vieille fille seule, malheureuse, à la charge de tous (et pourtant Charlotte qu'on a séparé de l'homme qu'elle aimait jeune, tente au début de faire exactement la même chose à Lucy, avant de se rendre compte de son erreur et de tout faire pour la corriger.)


Si elle ne l'est pas devenue, je pense que c'est uniquement dû à l'époque, qui était moins stricte que celle de la jeunesse de Charlotte. A cette époque là, épouser un homme que la famille n'avait pas choisi devait être impensable. Pour Lucy, c'était choquant, mais les moeurs étaient entrain de se relâcher un peu.


George, lui, se cherche et veut à tout prix une chose : vivre et ne pas faire les choses à moitié.
Il est passionné, il ressent les choses physiquement et désire un amour aussi physique et pas juste de l'esprit, comme Cecil (intellectuel qui s'occupait plus de donner des livres à lire à sa fiancée et qui s'est trouvé incapable d'embrasser correctement Lucy la première fois).


George, lui est loin de l'image du parfait gentleman anglais :
Il est décidé à conquérir Lucy quand il la revoit et il va tout tenter, jusqu'à réussir.


C'est ce qui le sauve aux yeux de Lucy : il lui montre réellement son amour, il l'aime pour ce qu'elle est et c'est si tentant de se laisser aller, qu'elle va finir par rompre avec Cecil de manière horriblement froide (après tout il ne lui a jamais réellement montré qu'il l'aimait finalement…il avait tout un petit plan bien net et gentil pour leur mariage et l'éducation des enfants, il voulait changer les manies et manières de sa femme un peu trop lâche à son goût…et pourtant Cecil l'aimait et va être malheureux à l'annonce de cette rupture, malheureux et stupéfait : il est incapable de comprendre ce qui la motive)


C'est un roman qui termine bien (heureusement!) qui fait du bien !

Je conseille aussi vivement le film qui est un petit bijou, aussi bien sur les acteurs (avec Helena Bonham Carter toute jeune et magnifique, Maggie Smith, Judi Dench, Rupert Graves et Daniel Day-Lewis ) que le scénario et la musique et les décors. A voir et revoir sans modération. (D'ailleurs c'est un des films que je regarde quand je veux me remonter le moral.)
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Ce livre , je l'ai découvert étudiante, après avoir vu le film de James Ivory. Je crois que j'aime les deux tout autant. Ils font partie de ces oeuvres que je relis ou que je revois régulièrement. Je crois même, après toutes ces années, et toutes ces relectures qu'ils se complètent si bien que chacun bénéficie de l'autre. J'ai même aussi lu le livre en anglais où j'ai découvert un nombre incroyable d'adjectifs!!
ce livre est une merveille.
A fortiori quand on aime l'Angleterre, Florence, la littérature, ou les trois!
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Lucy, jeune fille de la bourgeoisie anglaise, découvre, lors d'un voyage à Florence, une certaine liberté et surtout découvre que son coeur peut battre. de retour dans sa famille en Angleterre, elle ne sait plus où elle en est. Elle se questionne sur les valeurs qu'on lui a enseignées.

Ce livre dépeint très bien les valeurs bourgeoises britanniques au début du XXème siècle et le vent de liberté qui est en train de se développer dans ce milieu.
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Ne pas oublier que l'intrigue se situe avant la 1ère guerre mondiale, et que l'éducation ne préparait certes pas les femmes à oser prendre ce genre de décision.
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Lucy Honeychurch est en vacances en Italie, à Florence, en compagnie d'une cousine qui lui sert de chaperon, Charlotte Bartlett.
Alors qu'elles se plaignent que leurs chambres n'ont pas de vue sur l'Arno, comme il avait été convenu avec leur hôtesse, M. Emerson et son fils George, eux-mêmes pensionnaires dans l'hôtel, leur proposent d'échanger leurs chambres car eux ont une vue.

A partir de ce prétexte qui peut sembler bien léger, Edward Morgan Forster, nous emmène au coeur de la société anglaise du début du XXème siècle dont le moindre acte et la moindre parole sont codifiés et dans laquelle il ne fait pas bon ne pas connaître les règles.
Dans cette satire pleine d'humour, l'auteur critique un monde étriqué et pétri de conventions.

Ce voyage en Italie signera pourtant pour Lucy le début d'une prise de conscience quant à la fermeture d'esprit de la société dans laquelle elle évolue. Sa rencontre avec le jeune George sera un élément déclencheur qui l'amènera à remettre en cause les conventions et à revendiquer sa liberté.

C'est un roman passionnant tant par le style narratif tout en élégance et subtilité que par les sujets qu'il traite : les préjugés, le désir d'émancipation, le combat entre l'ancien monde et le nouveau.

E.M Forster nous entraîne ainsi dans un récit à la fois initiatique et romantique en mettant en scène tous les ressorts psychologiques de ses personnages qui possèdent chacun un caractère bien marqué. Une très belle étude de moeurs dont les sujets demeurent d'actualité.
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" Avec vue sur l'Arno " a le charme désuet de l'aristocratie anglaise du début du XX ème siècle. A la lecture des premières pages, j'ai cru plonger dans un roman à " l'eau de roses ", en réalité bien que le thème de l'amour soit le fond de l'intrigue, j'ai découvert surtout une belle écriture de dialogues dans lesquels les conversations souvent feutrées deviennent parfois des affrontements, des joutes verbales, une vraie peinture de la société bourgeoise anglaise des années 1900, faite d'oisiveté, de jardinage, de voyages, en l'occurrence à Florence, mais aussi de mariages arrangés, d'affrontement entre les gens des villes et ceux des campagnes, de mépris des hommes à l'égard des femmes, d'influence des pasteurs anglicans, les " clergymen ", d'enfermement des jeunes filles dans des traditions moyenâgeuses. Toutes ces découvertes m'ont amené au bout de cette lecture et j'ai apprécié que Lucy, l'héroïne réussisse à briser la carcan dans laquelle son milieu et son éducation la tenait enfermée.
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Lucy Honeychurch, une jeune fille issue de la bonne société anglaise, voyage en Italie avec sa cousine miss Charlotte Bartlett qui lui sert de chaperon. En arrivant dans leur pension à Florence, les deux femmes sont déçues car, contrairement à ce qui avait été promis, leurs chambres ne donnent pas sur l'Arno. A l'encontre de toutes convenances, deux inconnus, Mr Emerson et son fils George, proposent aux deux anglaises d'échanger leurs chambres puisque les leurs donnent sur le fleuve. Au fil des jours, le rapprochement entre George et Lucy pousse Charlotte à abréger leur séjour florentin. Mais quelques mois plus tard, en Angleterre, les deux jeunes gens se retrouvent.

Avec vue sur l'Arno me tentait depuis plusieurs mois et j'avais de grandes espérances en débutant cette lecture. Malheureusement, elle ne m'a pas transporté autant que je m'y attendais. A aucun moment au cours du roman je ne me suis sentie proche des personnages. Je ne me suis pas attachée à Lucy : je n'ai pas su la saisir, je ne comprenais pas ses pensées, ses choix. Au final, je crois qu'elle est trop romanesque pour moi. George m'a paru trop lointain. Charlotte est agaçante (ceci dit, c'est bien son rôle). Par contre, j'ai bien aimé Mr Emerson avec son petit côté « décalé ».

Je n'ai pas accroché plus que ça au style de l'auteur. J'ai eu beaucoup de mal à m'imaginer les lieux (surtout en Angleterre) et les personnages. J'ai également regretté un manque de continuité dans les phrases et les paragraphes : j'ai souvent eu l'impression que E. M. Forster sautait du coq à l'âne en plein milieu d'une explication ou du récit et c'est quelque chose qui me gêne.

Heureusement, il y a quand même plusieurs aspects du roman que j'ai apprécié. Tout d'abord, j'ai aimé retrouver Florence où j'ai passé quelques jours de vacances il y a deux ans. Quel plaisir d'imaginer Lucy déambulant dans des lieux que j'ai moi même visité. J'aurais aimé d'ailleurs qu'il y ai plus de description de la ville !

Je trouve que E. M. Forster a très décrit la société du tout début du XXe siècle où les jeunes gens peuvent enfin envisager de se marier par amour mais où tout un tas de convenances doivent être respectées. Si l'intrigue n'a rien de bien original, j'ai aimé découvrir le cadre et la société dans lequel elle se déroule. Si Lucy rêve de liberté, elle ne peut toutefois sortir sans son chaperon. D'ailleurs, j'ai trouvé que le personnage de Charlotte était l'archétype même de la vieille fille chargée de veiller sur une jeune parente (en tout cas, elle est telle que je m'imagine ce genre de personnages).

Avec vue sur l'Arno est donc pour moi une lecture en demi-teinte : heureusement que certains éléments ont sauvé cette lecture de la déception. Honnêtement, j'ai du mal à vous conseiller ce roman et si vous souhaitez lire un avis plus enthousiasme que le mien, je vous renvoie vers le très bon billet d'Edith (A fleur de mots).
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Ce roman s'ouvre sur la pension des Bertolini à Florence en 1905, Lucy Honeychurch, une jeune fille est en compagnie de Miss Bartlett. Elles sont déçus, il y a eut un mal entendu c'est pas possible, leur chambre ne donne pas sur la vue de l'Arno mais sur une simple court. Il se trouve que lors du dîner, elles font plus ou moins connaissance avec Mr Emerson et son fils George, eux possèdent les chambres avec vus. Mr Emerson (Forster fait là un clin d'oeil au philosophe américain) se propose d'échanger tout simplement. Miss Bartlet est choqué par la proposition, elle la trouve arriviste, elle manque de tact. Mais bon, grâce à la rencontre du pasteur Mr Beebe. Au final, elles obtiennent ces jolies chambres avec vue sur l'Arno ! le premier chapitre plante le décor et voilà sous nos yeux de lecteur deux mondes qui s'affrontent les conservateurs et les avant gardistes aux idées de gauche. Pour visiter Florence, Lucy Honeychurch et Charlotte Bartlet ne se séparent pas de leur Baedeker. Lucy est un personnage attachant, c'est une jeune fille fraiche, innocente qui a reçu une éducation puritaine. Elle a appris les bonnes manières. Elle est attirée par George car il est différent d'elle. Durant son séjour, Lucy a été perturbé par la vision d'un meurtre au point de tomber dans les pommes. Heureusement que le jeune Emerson là prit dans ses bras et au cours d'une promenade, l'ivresse de la nature, la beauté la campagne a été l'occasion idéal pour lui d'échanger un baiser avec la jeune Lucy. Charlotte la surprit, elle a été scandalisé au point que ni une ni deux dès le lendemain elles quittent Florence, pour Rome. C'est un homme très différent d'elle, un amoureux de la littérature et de l'Italie, snob, pédant sur les bord et de condition supérieure. Tant dit que Lucy est sportive aime jouer au tennis, au piano, en un mot elle aime la vie et ses plaisirs. La scène du baiser est pas mal, très différente de celle avec George à Florence.Le style de Forster est très enlevé, sans dénoué d'humour. C'est une écriture agréable et plaisante. Impression, j'avoue que je préfère Howard End, ce roman est plus léger en apparence, car il y a tout de même de la part de Forster une envie de critiquer la société de son époque. L'adaptation de James Ivory est tout simplement une petite merveille
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Je suis tombée sur ce roman par erreur, mais je l'ai apprécié pour l'humour de l'auteur qui se moque gentiment de la bonne société anglaise, des convenances qui contrarient si souvent les envies et les préférences de chacun, la légèreté qui s'en dégage et aussi pour la balade dans la Florence du début du XXe siècle. La vue, c'est justement la cousine de Lucy, Miss Bartlett qui la chaperonne, plutôt égoïste et aux vues très étriquées, qui la revendique pour elle-même. Lucy heureusement, est bien plus ouverte que sa cousine, en plus d'avoir un naturel positif elle réfléchit et remet en question certaines exigences de la société. Bien sûr, il y a aussi une histoire d'amour, plutôt prévisible, mais je suppose qu'à l'époque il était d'usage d'inclure des sentiments dans un roman, et dans l'ensemble j'ai passé un bon moment avec des personnages attachants, et une histoire charmante.
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