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La jeune Lucy visite l'Italie en compagnie de sa cousine qui lui sert de chaperon car nous sommes au début du XXème siècle et on ne badine pas avec la morale victorienne.
Lucy est anglaise et son jeune coeur est avide d'amour.
Lorsqu'un jeune homme lui vole un baiser, elle s'offusque mais elle se prend à rêver d'amour.
C'est un roman désuet mais dont l'écriture frise souvent l'ironie ( le fameux humour anglais!). ceci dit, j'ai trouvé parfois la traduction douteuse...
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Roman initiatique, éducation sentimentale ayant pour cadre les rives de l'Arno et la campagne anglaise, le présent roman dépeint les hésitations, les inconséquences de Lucy Honeychurch, jeune fille en fleur, nimbée des préjugés inhérents à son éducation et à son milieux social. Qui va-t-elle choisir? Cecil, sont peu complaisant fiancé, oisif et stérile esthète? Georges Emerson, entreprenant et impulsif? Où finira-t-elle vieille fille comme son aînée, Charlotte Bartlett, sa cousine, parente pauvre, très sur son quant à soi et fastidieuse chaperonne?

L'humour so british, d'une subtile ironie, de l'auteur, fait de la première partie d'Avec vue sur l'Arno un moment culte. le touriste anglais, baedeker en main,parfois excentrique, ayant des prétentions au raffinement et traitant avec mépris la valetaille des touristes de masse et la religion superstitieuse des “papistes”, est savoureusement mis en scène au sein d'une pension qui n'a d'italien que le nom. La seconde partie plus profonde, revêt la forme moins satyrique d'un roman initiatique, le récit se fait plus languissant… Démarré sur les chapeaux de roue on regrette que la lecture prenne cette inflexion sentimentale.
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Grand roman d'amour, fabuleuse promenade italienne, satire de l'époque victorienne, splendide portrait féminin, ce roman est aussi une fantastique leçon de vie. Une merveille absolue, un de mes livres préférés. A lire et il faut aussi voir la somptueuse adaptation cinématographique avec Helena Bonham Carter et Daniel Day lewis.
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A travers cette lecture, j'ai voulu coupler deux choses que j'aime : la littérature anglaise et l'Italie. Mais hélas ! (ici je pousse un soupir à fendre le coeur), je suis profondément déçue par ce livre, et d'avance, je m'excuse si je dévoile une partie du récit.
Il s'agit d'une intrigue amoureuse impliquant Lucy Honeychurch et George Emerson lors d'un voyage à Florence. Tout commence par l'échange de chambres dans une pension, ce qui constitue déjà un procédé peu conventionnel, car Lucy souhaitait absolument avoir une vue sur l'Arno. D'autres menus incidents viennent ponctuer son séjour et l'un d'eux cause leur départ précipité vers Rome. On change ensuite de décor, pour se retrouver dans une province anglaise où Lucy s'apprête à épouser Cecil Vyse, un jeune homme de meilleure condition sociale qu'elle. Mais l'arrivée subite des Emerson va perturber toutes ces convictions.
Ce livre rappelle un peu le décor des romans de Jane Austen : une description de la vie provinciale; des multiples personnages secondaires comme le bon pasteur qui se mêle de tout, la tante vieille fille (une vraie sotte qui mérite d'être enfermée!) qui sert de chaperon pour sa nièce, une mère de famille frivole et légère ; un gendre hautain et méprisant etc. Lucy, le personnage principal, m'a paru fade et très conventionnelle : elle reste prisonnière de son éducation et de son milieu social et ces minuscules tentatives d'émancipation restent maladroites et puériles. La description de ces sentiments m'a paru confuse et bancale, et pour moi, ils sonnaient carrément faux.
Mais l'auteur critique quand même la mentalité de son époque : le tourisme de masse où les Britanniques se baladent en groupe avec leur Baedeker (guide du Routard à l'époque), vivent dans les mêmes pensions et fréquentent à peine les autochtones. Il critique aussi la position sociale des femmes, privées de liberté d'expression, emmaillotées dans les carcans rigides de la société.
Le style d'écriture est lourd, désagréable, sans aucune subtilité et sans aucun charme. Lire cet ouvrage a été particulièrement ardu et je trépignais d'impatience et d'agacement devant les phrases bancales, les tournures vieillottes et le ton plat. Un aspect qui m'a dérangé est aussi cet impérialisme britannique contenu dans certains paragraphes : E. M. Forster le raille-t-il ou au contraire en fait-il l'apologie ? Aucune idée !
En tout cas, je garde un avis très mitigé sur cette lecture. Je ne vous le recommande, bien que je lui aie donné trois coeurs !


Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Difficile de rédiger une chronique à la hauteur de ce roman relativement court mais aux thématiques foisonnantes ! Paru en 1908, « Avec vue sur l'Arno » met en scène une jeune fille éduquée selon les principes rigides de la société anglaise au tournant du siècle, et qui devra choisir entre le respect des convenances et ses propres aspirations.

Pur produit de la société britannique du début du XXième siècle, Miss Honeychurch est une jeune fille influençable aux opinions formatées et à qui l'on a appris à réprimer ses sentiments. Mais en dépit de sa jeunesse et de sa naïveté, Lucy témoigne d'une sensibilité et d'une bonté lui permettant de voir au-delà des barrières sociales inhérentes à son milieu et à son époque. Son séjour en Italie et sa rencontre avec la famille Emerson constitueront en ce sens l'élément déclencheur d'une réelle prise de conscience pour elle. Si l'adolescente n'a pas encore suffisamment d'assurance pour s'affirmer et remettre ouvertement en doute les principes régissant le milieu dans lequel elle gravite, de par sa curiosité naturelle, elle aspire cependant à découvrir de nouveaux horizons et d'autres cultures. Dès lors, comment ne pas comprendre la déception qu'elle éprouve à se retrouver dans une pension dont le décorum semble avoir été calquée sur celle des intérieurs anglais, et où les conventions sociales en vigueur dans son pays sont soigneusement préservées ? L'obsession de Lucy à se voir attribuer cette chambre avec vue qu'on lui avait promise ne tient pas tant du caprice d'une adolescente trop gâtée que de son besoin viscéral de s'ouvrir enfin au monde qui l'entoure. Une force de caractère et un potentiel encore latent que Mr Beebe ne tarde pas à déceler, fondant ainsi rapidement de vifs espoirs en la jeune fille: « – Je pense simplement à ma théorie favorite sur Miss Honeychurch. Est-il logique qu'elle joue si merveilleusement du piano et mène une petite vie si calme ? Je soupçonne qu'un jour viendra où elle vivra comme elle joue, merveilleusement. Les cloisons étanches s'effondreront en elle, musique et vie se mêleront. Elle se révélera alors héroïquement bonne, héroïquement mauvaise peut-être – peut-être encore trop héroïque pour être dite mauvaise ou bonne. »

Loin d'ériger Lucy en féministe exaltée, Forster préfère en faire une héroïne plus nuancée en proie à une rébellion intérieure silencieuse, tiraillée entre le poids des conventions et ses propres désirs. Des sentiments contradictoires qui vont s'exacerber au contact de George, le fils de Mr Emerson. Issus de la classe moyenne, nourrissant des idées socialistes et non-croyants par-dessus le marché, les Emerson font figure de marginaux dont le comportement suscite mépris et désapprobation de la part des autres pensionnaires. Soucieux de jouir de chaque instant et prenant la vie à bras le corps, George est un électron libre qui exerce sur Lucy une attirance et un déferlement d'émotions que la jeune fille peine à s'expliquer; tout comme Mr Beebe qui ne voit dans le trouble émotionnel de Miss Honeychurch que l'expression d'un « Trop de Beethoven ». Hélas, il faudra bien plus que le climat italien et l'échange d'un baiser passionné avec George pour que l'adolescente ne parvienne à se délester du poids de sa condition. de retour en Angleterre, Lucy accepte finalement d'épouser Cecil. Aussi austère qu'arrogant et ennuyeux, le jeune homme incarne indubitablement un parti plus convenable selon les critères de l'époque.

Le chemin vers l'émancipation s'annonce donc long et semé d'embûches pour la jeune femme. A l'instar de Mr Beebe, le lecteur assiste pourtant progressivement à la lente prise de conscience de Miss Honeychurch et à sa révolte silencieuse pour tenter d'échapper au diktat d'une société corsetée dans ses principes. Car frappée de plein fouet par la force de ses sentiments, Lucy comprend peu à peu que pour s'épanouir et conquérir sa liberté, elle devra se battre contre une société anglaise sclérosée dans ses principes et ancrée dans des traditions poussiéreuses.

Au-delà du simple récit initiatique relatant le passage de l'adolescence à l'âge adulte, Forster, en fin observateur de la nature humaine, nous livre ainsi une critique mordante de la société britannique du début du XXième siècle. A l'image de ces touristes anglais qu'il croque avec beaucoup d'ironie (soucieux de rester groupés entre-eux en toute circonstance et agrippés à leur guide Baedeker pour ne pas s'écarter du droit chemin), le romancier saisit toutes les occasions pour railler une société déclinante et verrouillée, déterminée à étouffer les passions.

Finalement le seul élément que je déplore avec « Avec vue sur l'Arno », est la qualité plus que discutable de la traduction française. Ponctuation parfois fantaisiste, formulations incompréhensibles et tournures de phrase maladroites ne peuvent se justifier sur le simple argument d'une traduction datée, (surtout après avoir eu l'occasion de comparer certains extraits à la version originale qui apparaît beaucoup plus limpide !). Je trouve ainsi regrettable que les éditions Robert Laffont n'aient pas pris l'initiative de revoir la traduction à l'occasion de cette réédition. En attendant de pouvoir bénéficier d'une meilleure version, je vous encourage donc, si vous le pouvez, à vous rabattre sur la version originale du roman pour pouvoir apprécier au mieux la plume de Forster !

(Mon avis complet sur mon blog)
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Une jeune anglaise, Lucy Honeychurch, séjourne à Florence en compagnie de son chaperon et cousine Miss Charlotte Bartlett. Comme toute jeune fille de bonne famille, et de la bonne société, Lucy voyage et visite l'Italie, en l'occurrence Florence, guide Baedeker en main pour être sûre de ne pas s'égarer.

Elles ont réservé une chambre avec vue dans une pension recommandée par les touristes anglais et sont très désappointées quand elles constatent qu'elles n'auront pas vue sur l'Arno.

Un homme et son fils, Mr Emerson et George, cèdent leurs chambres à Lucy et Charlotte. Ces dernières s'aperçoivent, très vite, que les deux hommes sont mis à l'écart par les anglais de la pension : MM Emerson et fils ne sont pas convenables.

L'Angleterre sous règne d'Edouard VII est puritaine, dans la continuité des règnes précédents. Pourtant, le monde change à grands pas en ce début du XXème siècle. Lucy se retrouve confrontée aux préjugés de classe et moraux de la « bonne société » anglaise, même à l'étranger, et découvre, également, combien la vision de l'autre est étriquée et remplie d'a priori défavorable.

L'auteur, E.M. Forster, emmène son lecteur dans un chassé-croisé amoureux entre Lucy et George, attirés l'un par l'autre sans vouloir se l'avouer. La jeune fille n'aspire qu'à prendre son envol, l'audace lui manque encore, pétrie de préjugés qu'elle sait être des oeillères, qu'à rencontrer l'inattendu, l'extraordinaire et le sublime. le jeune homme a été élevé dans l'athéisme et une liberté de pensée faisant de lui un « bohême » attirant et intriguant.

Lors d'une sortie commune avec les pensionnaires de la pension Bertolini, ils échangent un baiser au milieu des violettes de Fierone, scène extraordinaire et sublime. La conséquence de cette délicieuse folie sera la fuite de Lucy à Rome pour rejoindre la famille de Cecil Vyse.

Peut-on réellement oublier un baiser passionné parmi les violettes de Fierone ?

De retour en Angleterre, Lucy choisira de se fiancer au distant et froide Cecil Vyse pour oublier ses aspirations de jeune femme désirant s'émanciper. Or, l'émotion amoureuse de Florence revient frapper à la porte de Lucy quand elle apprend que les Emerson et fils ont loué un cottage non loin de chez ses parents.

Le voyage initiatique de Lucy s'achèvera-t-il sur une note agréable ? Je n'en dirai pas plus sinon que la chute est surprenante.



« Avec vue sur l'Arno » est une romance, de prime abord gentillette, qui s'avère être une critique, subtile et mordante, de la société anglaise sous le règne d'Edouard VII : à petits coups de dents, le carcan de préjugés de la bonne société est battu en brèche, ses travers mis en lumière, le mépris de Cecil envers les femmes est insupportable, et pas seulement parce que je suis une femme bénéficiaire de tous les combats féministes des années 70/80, tout en étant, hélas, conforme à l'époque. Les prémices du mouvement des Suffragettes sont présents en filigrane, motivant les écarts de Lucy, d'abord avec le guide Baedeker puis avec les convenances.

J'ai apprécié le regard de l'auteur sur ses personnages : il s'en moque gentiment ou pas, selon le caractère de ces derniers, il les fait se remémorer peintures classiques, poèmes ou tragédies shakespeariennes, il les embarque dans des égarements artistiques ou dans des situations cocasses.

J'ai suivi leur pérégrinations avec plaisir, je me suis posée à leurs côtés devant les tableaux de maîtres de la Renaissance italienne, devant l'architecture magnifique florentine ou les paysages d'un printemps méditerranéen inspirant. Une petite voix susurrait, discrètement, celle de Mr Emerson père, que tout ce beau monde, pétri de certitudes, n'aimait pas réellement son prochain donc en était d'autant plus intransigeant avec lui.



Un roman qui peint, avec humour, une Angleterre « moyenâgeuse » dont les indécrottables préjugés deviennent ridicules sous la belle lumière italienne. La Renaissance des idées a toujours un accent italien pour les voyageurs du nord de l'Europe.

Traduit de l'italien par Charles Mauron


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Lucy Honeychurch et sa cousine, Charlotte Bartlett, visitent l'Italie. Logées dans une pension de famille, les deux jeunes filles sont déçues de constater, lorsqu'elles arrivent sur place, que la propriétaire des lieux ne leur a pas donné de chambres avec vue sur l'Arno. Au lieu de cela, les deux pensionnaires se retrouvent dans des chambres qui donnent sur l'arrière du bâtiment et sur une petite cour assez sinistre.
Elles évoquent cette mésaventure entre elles lors du dîner et quelle n'est pas leur surprise d'être abordées par un autre pensionnaire. Mr Emerson et son fils ont justement des chambres qui donnent sur le fleuve et se propose d'échanger avec les deux jeunes femmes.


Etant atteinte de monomanie "Forsterienne", c'est déjà ma troisième incursion dans l'oeuvre d'Edward Morgan Forster et, une fois de plus, ce roman fut une excellente lecture.

J'ai particulièrement apprécié les personnages de cette histoire, qui se déroule en deux temps, l'un en Italie, l'autre en Grande-Bretagne.
Le petit groupe de touristes que l'on découvre à Florence, dans la pension où ils logent, sont très intéressants. Ils sont quelque peu divisés en deux groupes : les sympathiques et les antipathiques. Dans le premier groupe, on retrouve les deux Miss Alan, deux soeurs qui ont l'habitude de voyager, en particulier dans des climats chauds (bons pour les rhumatismes de l'une d'entre elles, si je me souviens bien des détails) ; les Emerson, père et fils, athées, travaillistes, et très originaux ; le révérend Beede, ouvert d'esprit et très perspicace quant au caractère des différents membres du petit groupe et enfin Lucy elle-même. Dans le second groupe se retrouvent Charlotte Bartlett, vieille fille et chaperon de Lucy, qui passe son temps à pleurnicher ; et Eleanor Lavish, pseudo-romancière qui raffole des scandales pouvant alimenter ses écrits.

Ce qui est intéressant, dans ce récit, c'est l'évolution de Lucy. Dans la première partie du roman, à Florence, elle semble être assez timide et indécise, quoique bien décidée à profiter de son séjour en Italie. Ainsi, elle a du mal à s'accommoder de la présence de Charlotte et se passerait bien de chaperon. Dans la seconde partie du roman, de retour dans la maison familiale, Lucy est bien plus sûre d'elle, même si certaines péripéties sentimentales font plus d'une fois vaciller les belles certitudes de la jeune fille. En tout cas, Lucy semble très moderne pour son époque et l'influence de son voyage en Italie se fait sentir à plusieurs reprises dans ses réactions à certains événements.

De prime abord, la famille Honeychurch semble également moderne et tolérante. La mère et le frère de Lucy peuvent également être classés dans la catégorie des personnages « sympathiques », même si le dernier chapitre du roman apporte une certaine ombre à ce tableau idyllique… Mais malgré tout, j'ai apprécié la famille Honeychurch.

Enfin, le petit épilogue offert par Forster à ses lecteurs était particulièrement amusant à découvrir.
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J'ai été considérablement gêné par la qualité de la traduction de ce livre , incrédule devant cette impression d'avoir devant les yeux une transcription type Wikipedia, littérale, boiteuse , un mot à mot , à laquelle se rajoute des incohérences de syntaxe stupéfiantes. Difficile dans ses conditions en étant privé de ce suc littéraire qui fait les livres dignes de ce nom, d'approcher à la bonne distance les différents enjeux de ce récit et la vérité des personnages qui le composent. En dehors de l'acmé que pourrait représenter les deux face à face réussis entre l'héroïne du livre et ses deux prétendants, l''impression d'une lecture floutée, d'assister à un spectacle derrière un vitrage dépoli.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Avec Vue sur l'Arno ?
"Pavillons poche réédite régulièrement, sous une forme élégante, des classiques et des incontournables auxquels je vous conseille vivement de jeter un oeil. Vous ne pourrez manquer de trouver une pépite que vous aviez toujours eu envie de lire ou un auteur que vous projetiez de découvrir depuis longtemps..."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Lucy découvre Florence accompagnée de sa cousine, Miss Bartlett, en guise de chaperon. Dès leur arrivée surgit la première déception, leurs chambres, qui devaient donner sur l'Arno, sont situées côté cour, sans aucune vue. Mr Emerson et son fils, logeant dans la même pension, proposent alors d'échanger leurs chambres avec ses dames, provoquant des réactions diverses et des conséquences inattendues..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Si ce classique du genre a été écrit une centaine d'année après les romans si modernes de Jane Austen, il semble pourtant avoir au moins cent ans de plus. J'ai donc eu du mal, je l'avoue, à rentrer dans l'histoire, à ne pas trouver l'héroïne un peu idiote et la plume un peu trop pleine de fioritures : "De délicates bouffées sentimentales parfumaient ses remarques discontinues, leur conférant une beauté un peu étrange comme dans un bois délabré d'automne surgissent parfois des odeurs évocatrices du printemps." Vous voyez ce que je veux dire ? Heureusement, le roman est court et surtout plein d'humour. J'ai donc continué et ne l'ai pas regretté, la seconde partie étant bien plus fluide et agréable que la première et nous offrant enfin l'occasion de nous inquiéter rééllement pour Lucy et pour son avenir."

Et comment cela s'est-il fini?
"Je ne regrette pas d'avoir enfin découvert ce classique du genre dont j'ai beaucoup apprécié l'humour. Malgré tout, j'ai trouvé quelques éléments de la fin un peu dur pour la jeune Lucy dont les erreurs résultent plus de son éducation et de son entourage selon moi, que de sa propre volonté."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Petit drame à la pension Bertolini, où séjournent plusieurs touristes anglais, parmi lesquels Lucy et sa cousine (et chaperon) Miss Bartlett : leur chambre n'a pas vue sur l'Arno! Les Emerson père et fils se feraient un plaisir d'échanger leurs chambres (avec vue) contre les leurs, mais cela est -il convenable?

Voilà encore Lucy, sans son Baedeker (situation épouvantable, non?), visitant une église, et bien troublée. "Of course, it contained frescoes by Giotto, in the presence of whose tactile values she was capable of feeling what was proper. But who was to tell her which they were? She walked about disdainfully, unwilling to be enthousiastic over monuments of uncertain autorship or date."

Mais il ne s'agit pas seulement de se moquer (gentiment) des touristes à l'étranger: lors d'une sortie au environs de Florence, est-ce la vue magnifique, le chaud soleil, les fleurs violettes environnant Lucy, voilà que George Emerson l'embrasse... Shocking!

De retour en Angleterre, Lucy se retrouve fiancée avec Cecil. "Quand je pense à vous c'est toujours comme dans une pièce. Que c'est drôle!" "A sa surprise, il sembla ennuyé. "Un salon, je vous prie? Sans vue? " "Oui, sans vue, j'imagine. Pourquoi pas?" "Je préférerais que vous m'associiez avec l'air libre."

Lucy la jeune fille bien élevée qui devrait éviter l'excès de Beethoven est tiraillée, à son insu. "Ah, how beautiful the Weald looked! The hills stood out above its radiance, as Fiesole stands above the Toscan plain, and the South Downs, if pn chose, were the mountains of Carrara. She might be forgetting her Italy, but she was noticing more things in her England One could play a new game with the view, and try to find in its unnumerable folds some town or village that would do for Florence. Ah how beautiful the Weald looked!"
Patatras, George récidive! Même causes, mêmes effets...

Franchement, ce roman fut une vraie découverte pour moi. C'est plein d'humour so british, au départ je me croyais chez Barbara Pym (ne manquaient même pas les ecclésiastiques). Forster installe les petits détails permettant au lecteur de réaliser le ressenti de ses personnages, j'ai aussi noté comment Lucy est sensible à la musique, à la nature, aux changements de saison. Les dialogues sont parfaits. Et puis quel bonheur d'évoluer en première partie dans la lumière florentine... Je n'en resterai pas là avec Forster, lu il y a très longtemps, sans souvenirs notables, bizarrement.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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