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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment commencer ? Non, mais c'est vrai, je cherche depuis plusieurs minutes déjà, et la seule manière que j'ai trouvée de commencer c'est celle-ci : autant vous dire que pour une chronique superbement construite, architecturée au millimètre, vous repasserez.
Nous sommes ici devant une enquête retrouvée du commandant le Guenn, c'est à dire qu'elle ne se situe pas après Artifices, mais entre Tr@que sur le Web et Ad Unum. Cela m'a permis de retrouver les « membres historiques » de son équipe, non sans une pointe de nostalgie pour moi (et donner envie de relire les deux tomes dont j'ai parlé plus haut, lire, c'est aussi relire). Dans Congés mortels, le fils d'un grand patron de la presse parisienne a été assassiné, et il va tout mettre en oeuvre pour retrouver l'assassin de son fils – et l'on se prend à souhaiter que toutes les familles de victime puissent avoir autant d'entregent pour permettre de débloquer tous les moyens, humains, financiers, afin de découvrir la vérité. Par conséquent, c'est le commandant le Guenn qui se retrouve dans la Nièvre pour découvrir qui a tué Mathieu Joris et Hélène Lucas – ne jamais oublier le nom des victimes.
Comme si deux meurtres ne suffisaient pas, une femme est portée disparue – partie se promener, elle n'est jamais revenue. Puis, c'est un couple de campeurs qui meurt à son tour dans un incendie, pas si accidentel que cela. Si vous trouvez que cela commence à faire beaucoup, attendez de lire le second arc narratif que contient ce roman : nous nous retrouvons plongés soixante-dix ans en arrière, et là, déjà, un couple de vacanciers avait été tué, une femme avait disparu… La différence ? le point de vue. Nous découvrons ce passé à travers les yeux de Paul, celui que tous considèrent comme le « Bredin », l'idiot du village, si vous préférez, celui que personne n'apprécie réellement, celui dont on ne se méfie pas vraiment, celui qui vit à l'écart depuis la mort de ses parents dans un incendie. Avec lui, nous allons revivre les années de guerre, d'un point de vue différent de ce que l'on voit souvent dans les romans contemporains. Non, je ne m'égare pas tandis que je remonte le temps avec Paul, avec Fernand aussi, son presque voisin au village : nous découvrons la guerre du point de vue du simple soldat, celui qui se retrouve en 1940 prisonnier en Allemagne et qui cherche comment s'en sortir, dans tous les sens du terme.
Les deux arcs narratifs se rejoindront-ils à soixante-dix ans d'écart ? Oui, parce qu'ils ont un point commun, en plus du lieu et de la similitude des meurtres : Fernand. Mari de la première disparue, il avait désigné Paul, le « bredin » comme le coupable, et en dépit du temps qui a passé, le pense toujours. Coïncidence ? La jeune femme disparue des années 2000 vit dans la maison, rénovée, du « Bredin », un de ses soldats disparus lors de la seconde guerre mondiale.
Et non, trop de coïncidences ne tue pas le suspens, ni la force de cette intrigue. C'est une formule que j'emploie souvent, mais pour trouver le coupable, il faut chercher dans le passé des victimes, ne surtout pas considérer celles-ci comme un numéro ou un corps désincarné. La vérité finit toujours par éclater. Avec beaucoup d'acharnement et de ténacité.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Merci aux éditions Flamant Noir pour cette lecture, j'avais découvert Didier Fossey avec son roman Artifices, que j'avais beaucoup aimé. Et cela a été un vrai plaisir de lire Congés Mortels et de retrouver le commissaire Boris le Guenn.
Si on se réfère à la parution des romans, il s'agit de la 5ème enquête de Boris le Guenn, mais chronologiquement il s'agit de sa 2ème enquête. Mais tout est expliqué par l'auteur dans un préambule. Si vous n'avez pas lu les ouvrages précédent cela ne gênera en rien la compréhension de ce livre.
Congés Mortels est un roman policier qui nous fait voyager entre Paris et la Bourgogne. L'intrigue se déroule sur 2 époques. Dans un 1er temps on est juillet 2006, et l'enquête démarre par l'assassinat de 2 jeunes, dont le fils du magnat de la presse. Cette enquête nécessite une collaboration entre police et gendarmerie. La 2ème époque débute en juillet 1936, et nous parle de Paul Perrin et de son parcours criminel.
L'alternance entre les deux époques nous permet de découvrir les différents personnages et leur psychologie. L'auteur a un style d'écriture clair et fluide,(certainement dû son passé de policer) et je me suis laissée embarqué dans l'histoire, et à la fin de chaque chapitre je n'avais qu'une envie celle de continuer. J'ai été bluffée par le dénouement final. Les dialogues sont très bien écrits.
A la fin de cette lecture, si vous êtes amateurs du genre je ne peux que vous conseiller ce livre.
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S'il s'agit bel et bien de la cinquième enquête de Boris le Guenn, chronologiquement parlant c'est la seconde puisqu'elle se déroule en 2006 et vient donc s'insérer entre les romans Tr@que Sur le Web et Ad Unum. Didier Fossey nous explique brièvement la genèse de cette enquête oubliée en préambule au roman.

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Boris le Guenn et son équipe « d'origine » (aujourd'hui il ne reste qu'Antoine, le petit dernier est devenu le senior du groupe). Un plaisir doublé toutefois d'un petit pincement au coeur (tout particulièrement pour Guillaume… nostalgie quand tu nous tiens), même si l'équipe actuelle s'annonce des plus prometteuses (j'espère d'ailleurs bien la retrouver très vite sur le terrain).

L'intrigue s'articule autour de deux arcs narratifs. le premier concernant l'enquête de juillet 2006 et la cohabitation / coopération pas toujours facile entre gendarmerie et police (il faut bien reconnaître que Boris est un breton pur souche : quand il a une idée en tête il ne l'a pas ailleurs ; impossible de lui faire lâcher le morceau).

Le second démarre en juillet 1936 et s'intéresse au parcours criminel de Paul Perrin, un paysan qui n'a pas peut-être pas la lumière à tous les étages, mais est loin d'être con pour autant. Il est vrai que la chance jouera en sa faveur, alors que la gendarmerie resserre progressivement son étau autour de leur suspect, celui-ci reçoit son ordre de mobilisation en septembre 1939.

Didier Fossey mène son intrigue de main de maître, qu'il s'agisse du parcours de Paul Perrin (qui ne s'achève pas avec son départ à la guerre… loin s'en faut) ou de l'enquête particulièrement retorse de Boris le Guenn. Dans les deux cas, vous pouvez vous attendre à de sacrées surprises ! Quant au dénouement, j'avoue très humblement n'avoir rien vu venir…

Fidèle à son habitude, l'auteur accorde beaucoup de soins à ses personnages, le côté humain reste un élément prépondérant de ses romans.

Si vous ne connaissez pas encore Boris le Guenn et que vous souhaitez découvrir cette série, je vous serai tenté de vous suggérer de les lire dans l'ordre chronologique (celui-ci après Tr@que Sur le Web avant d'enchaîner sur les trois suivants). Si, comme moi, vous êtes déjà un inconditionnel de Boris le Guenn, ce retour en arrière ne vous empêchera pas d'apprécier pleinement le récit.

J'ai découvert Didier Fossey et Boris le Guenn avec le roman Burn-Out qui fut un véritable coup de foudre (et une monumentale claque dans la gueule), chacun des tomes lus par la suite a su faire vibrer les bonnes cordes chez moi, le coup de coeur a toujours été au rendez-vous. Et ce n'est pas ce roman, dévoré d'une traite, qui dérogera à la règle.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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J'ai adoré cette « enquête oubliée du Commandant le Guenn ». Livre dont j'ai démarré la lecture en pleine nuit pour la finir dans l'après-midi. Didier Fossey sait vous faire oublier le temps qui passe. D'ailleurs, le temps il joue avec puisqu'il vous fait faire des aller-retours entre 2006 et les années 1936-1945, un peu comme dans certains polars historiques quand une histoire passée résonne dans une intrigue présente.
Ce polar reprend tous les codes du genre, mais sa mécanique tellement maîtrisée, la plume de l'auteur ainsi que l'histoire et les personnages font que ce roman se distingue de beaucoup d'autres.
Nous ferons connaissance tout d'abord avec Paul Perrin, « le Bredin », un immonde personnage qui échappera à la justice grâce à la seconde guerre mondiale. Puis, l'intrigue présente démarrera avec la découverte dans la Nièvre, de deux corps décapités dont celui de Mathieu Joris, fils d'un magnat de la presse. L'adjudant-chef Dumortier sera chargé de l'affaire, bientôt rejoint par le parisien Commandant le Guenn. C'est alors que ce si tranquille département se transforme en usine à cadavres…
C'était pour moi la première aventure avec Boris le Guenn, ce flic parisien humain et simple. Une belle découverte qui me donne envie de lire les premiers romans de Didier Fossey.
Mention spécial au très attachant Fernand, l'ancien du village, pour qui, à l'instar de Boris, nous serons vite pris d'affection.

Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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Je tiens tout d'abord à remercier Netgalley et les Editions Flamant Noir pour ce service presse. Congés mortels n'est pas la première enquête du commandant le Guenn. En revanche, pour moi, c'est une découverte. Une enquête oubliée ? Pourquoi pas… Où va-nous emmener l'auteur ? Dès le préambule, il s'en explique et, dès lors, je suis déjà « sous le charme » de son style. Ça commence plutôt bien. Même si d'autres enquêtes ont eu lieu avant, elles se lisent indépendamment sans aucun problème.

L'histoire se déroule sur deux époques. Tout d'abord, en 2006, un jeune couple est sauvagement assassiné dans la Nièvre. L'homme est le fils d'un magnat de la presse qui fait jouer ses relations pour que l'enquête soit gérée par la Police de Paris. La Criminelle et la Gendarmerie vont donc devoir collaborer sur cette affaire. Puis, les meurtres recommencent. En 1936, on suit le parcours de Paul Perrin, surnommé « le Bredin », un paysan qui semble un peu bête, mais ne l'est peut-être pas tant que ça… Il assassine froidement des personnes, on le découvre dans toute sa noirceur, sa violence et on va le suivre durant plusieurs années. Deux périodes, de nombreuses années les séparent, et pourtant Fernand, le mari d'une des victimes du « Bredin », affirme qu'il est de retour. Il y a en effet beaucoup de similitudes dans les différents meurtres, s'il avait raison ?

L'enquête est menée d'un côté par l'équipe de Boris le Guenn pour la Crim' et de l'autre par celle de Patrick pour la Gendarmerie. Boris est très investi dans son travail, au grand dam de son épouse d'ailleurs, il est rigoureux, ne laisse rien passer, est profondément humain et a tendance à parfois oublier le règlement. Il part dans la Nièvre avec Antoine, un des derniers arrivés dans l'équipe. Celui-ci vit avec sa mère, a du mal à la quitter, est très attaché aux règles, tout comme Patrick. Ils vont d'ailleurs être en opposition avec Boris à plusieurs reprises pendant cette enquête. L'auteur a su apporter un soin particulier à ses personnages dans leurs descriptions, les relations humaines sont largement mises en avant.

Les chapitres alternent donc entre le passé et le présent. Au départ, on se demande quelle relation il y a entre les deux, et très vite, on comprend qu'un lien se crée et on essaye alors de trouver qui est à l'origine de ces meurtres. L'auteur nous tient en haleine tout le long du roman, le suspense est présent d'un bout à l'autre. L'intrigue est bien construite, riche, le dénouement inattendu.

Ce roman m'a vraiment donné envie de mieux connaître Boris le Guenn !! Il ne me reste plus qu'à lire les autres enquêtes ! Je ne peux que vous le recommander.
Lien : https://auroredesbullesetdes..
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Milieu des années 1930, des femmes sont agressées et tuées par Paul Perrin dit "Le Bredin". Lorsque sa femme disparaît, Fernand est sûr que c'est "Le Bredin" qui a fait le coup, mais 1939 arrive et la mobilisation qui évite au suspect pas mal d'embêtements.

2006, même région, la Nièvre, un couple de randonneurs est retrouvé assassiné. L'homme est le fils d'un puissant patron de presse parisien qui met en action ses relations pour que la crim' soit saisie. C'est le commandant Boris le Guenn qui s'y colle avec le lieutenant Antoine Furlon. L'enquête piétine jusqu'à ce que Boris rencontre Fernand, 91 ans, qui lui parle des crimes passés et lui affirme que "Le Bredin" est revenu.

En préambule, Didier Fosssey explique que ce livre est la deuxième enquête de Boris le Guenn, mais qu'elle fut reléguée pour diverses raisons dans un recoin d'un ordinateur. Quelques années et aléas plus tard, elle sort du purgatoire informatique pour le plus grand bonheur des lecteurs -là, ce n'est plus l'auteur qui parle mais son lecteur. Car, j'ai beaucoup aimé. Boris se met au vert, et même si les meurtres restent horribles, l'ambiance est un peu plus légère, l'air de la campagne sans doute. Boris fonce, fidèle à son instinct et à sa conviction, quitte à se mettre les cruchots -j'ai adoré ce petit mot qui désigne les gendarmes- à dos.

J'ai aussi beaucoup aimé la construction du roman, assez classique et la juxtaposition des deux périodes fonctionne bien : un chapitre pour les années 30/40 et Paul Perrin, suivi par un chapitre pour l'enquête de Boris en 2006. Didier Fossey raconte toujours aussi bien ses histoires et ses personnages sont attachants, Boris en tête, et les autres itou. Même si l'enquête est différente des précédentes -ou futures- menées par le commandant le Guenn, elle s'intègre bien dans cette excellente série, et il n'est pas dérangeant de la lire après celles qui se déroulent plus tard. On revient un peu en arrière sur des aspects personnels de Boris, comme le fait qu'il n'est pas encore séparé de sa femme Soizic, mais on sent aussi pourquoi la situation évolue ainsi.

Le roman débute ainsi :

"Juillet 1936.

A la lueur de la bougie, sur la table de la cuisine, Paul Perrin écrivait sur un cahier d'écolier, la langue sortie, le souffle court. de temps en temps, il émettait un gloussement de plaisir ou bien partait d'un grand éclat de rire. Un de ces rires sardoniques qui semblaient tout droit sortis de la folie des hommes." (p. 11)
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Congés mortels - Didier Fossey

NetGalley, Flamant Noir Editions

1936 : Plusieurs meurtres, l'oeuvre de Paul dit le " bredin " ( l'idiot ) meurtrier sans âme, ni remords.

2006 : le fils d'un magnat de la presse est retrouvé assassiné, décapité. Il s'en suit d'autres meurtres et disparitions, glauques et sanguinaires.

2 époques aux meurtres similaires que va devoir résoudre le commandant le Guenn.

Un polar puissant écrit de main de maître par Didier Fossey, lui même ancien flic.
Un story arc aux personnages soignés magnifié par une plume fluide. L'intrigue est riche et bien construite avec un dénouement autant inattendu que surprenant.
Tout ce que j'aime pour ce roman que je ne peux que vous conseiller.

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