Eric Fottorino a une dizaine d'années quand Michel entre dans la vie de sa mère, pour leur apporter le soleil de sa Tunisie natale, la sécurité affective et la certitude d'appartenir à une famille.
Après le suicide de ce dernier, l'écrivain se penche sur les souvenirs attachés à la personne de cet homme calme et souriant, silencieux mais chaleureux, qui l'a accompagné comme un père et dont l'absence lui rappelle le prix des moments partagés.
Comme beaucoup en pareille situation, il cherche à comprendre le dernier geste et se rend compte qu'il est sans doute passé à côté de certains aspects de la personnalité de son père adoptif. Fier mais démuni, privé d'existence sociale par l'obligation de cesser ses activités de kinésithérapeute, il est parti sans rendre de comptes, mais en laissant à ses proches une ultime lettre venue du coeur.
Peu construit, le récit s'égrène au fil des pensées, suivant un ordre relativement chronologique, mais au-delà de l'évidente sincérité de l'hommage et de l'émotion, il est un peu redondant et d'un intérêt biographique qui devrait être réservé aux proches.
L'écriture est belle mais je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture et je m'y suis reprise à plusieurs fois, avec l'impression qu'à tout moment, je pouvais quitter ce récit sans y revenir et ne rien manquer d'important.