Il y a plus d'une dizaine d'années, j'ai découvert
Jean-Louis Fournier avec «
Où on va, papa ? ». Emballement total, j'avais adhéré et adoré. Je me souviens encore sourire à ses mots sur ses deux fils, deux charmants fils qui méritent bien qu'on rigole avec eux et leurs handicaps.
Il est temps de replonger dans les souvenirs de l'auteur. Et là, la première réflexion qui me vient, genre vieux grincheux, mais normal j'ai beaucoup vieilli depuis, « c'était mieux avant ». Vieil adage des vieux cons comme moi, pourtant «
Il a jamais tué personne, mon papa ». Non, il n'a jamais tué personne, mais il ne m'a pas fait sourire non plus. Là où je vouais l'irrévérencieuse verve de l'auteur dans le temps, je ne la vois plus
trop. Il essaie de prendre les mêmes ficelles, sauf que cette fois-ci, je n'ai pas su les tirer pour m'arracher l'esquisse d'un sourire. Son papa, c'était un médecin qui se tuait à la tâche, et qui buvait un verre, souvent plusieurs et qui après disait qu'il allait tuer sa femme sous le coup de l'émotion, ou de la boisson, pendant que d'autres personnes se faisaient tuer à la guerre. Bref l'histoire est plombante et j'imaginais déjà, comme ma première expérience, sentir le cynisme et la cocasserie des situations, mais non, j'oublie je passe à autre chose, désolé
Jean-Louis, mais la vie de ton papa ne m'a pas intéressé, même s'il a tué personne…