Quand je commence un livre de Jean-Louis Fournier je m'apprête à ne pas m'ennuyer et avoir le sourire aux lèvres. Mis à part son dernier livre "Merci qui, merci mon chien" qui ne m'a pas du tout plu, celui-ci se laisse lire. de bonnes répliques acerbes et drôles se succèdent. Sur ce roman nous sommes plongés dans le monde agricole.
Le héros, un jeune étudiant en cinéma tombe amoureux d'une jeune femme. Celle-ci est issue du monde agricole mais ne veux surtout pas reprendre la ferme de ses parents. Pour elle c'est plutôt la vie urbaine qui s'ouvre à elle. Pour séduire les parents de sa belle, notre héros un peu fou, se met en tête de reprendre la ferme et se lance dans la bataille.
Jean-Louis Fournier, l'auteur, nous présente une certaine vision de l'agriculture. Ici on écoute pas le chant des oiseaux, ni l'herbe fraîche mais plutôt la rentabilité, la bouse de vache et le fumier. Un roman dépaysant, drôle et caustique. Bonne lecture !
La vie à la campagne dans un cadre bucolique, (finalement pas que !!!), vous rêvez de grand air, de vivre près des animaux, de voir poussez vos cultures avec la larme à l'oeil devant le miracle sans cesse renouvelé. de profiter de longues journées au grand air. de ramasser des oeufs pondus du matin (petit clin d'oeil à un contributeur prolifique de Babelio).
Et bien Jean-Louis Fournier, l'a fait pour vous, le temps de « Paysan et poète », et force est de constater que le tableau est beaucoup plus nuancé et drôle que ce que l'on ait en droit d'imaginer.
Sur le même style qui a fait le succès de ces derniers livres, J.L.F. nous donne une version légère et amusante de la vie à la campagne, bien avant le concept télévisuel de la petite chaine qui monte (quoique pour moi, il y a un bout de temps que l'ascension s'est achevée).
Alors bien sur, on sourit de temps à autre par l'humour bienvenu de l'auteur, on s'amuse ici ou là de situations ou de pensées coquasses, mais ce court bouquin, marque de fabrique de l'auteur de « Veuf », atteint très vite ces limites. La faute principalement au sujet, rien de palpitant, faut bien l'avouer. A la stigmatisation d'un métier et du monde rural un peu trop facile. Pas déplaisant mais très vite oublié.
Comme disait Delpech (Pas Poirot, mais Michel), on dirait que ça te gène de marcher dans la boue. Moi, citadin pur et dur, c'est sur.
Un retour à la terre manqué... Comme le bouquin !
Pour ma part, je trouve que le réchauffé ne vaut que pour les recettes du type bœuf bourguignon ou blanquette de veau : plus c’est réchauffé, meilleur c’est…
Il est bien question de bovins dans ce petit ouvrage de Jean-Louis fournier, dans la mesure où le narrateur (que je suppose autre que Fournier lui-même) tente un retour à la terre, par amour… : « Son père aurait été poissonnier, j’aurais repris la poissonnerie ».
Ah, l’amour !
Malheureusement, il est aussi question de réchauffé : la recette de « Il a jamais tué personne mon papa » et de « J’irai pas en enfer », deux petites merveilles, sent ici le cramé… et la facilité…
De plus, et même si je sais que la caricature se nourrit de l’exagération des traits majeurs du caricaturé, là, ça tourne au grotesque : le fermier est un bouseux, un butor doublé d’un goujat ; la ferme, ça pue et c’est sale ; le coté bucolique de la campagne ? des champs de betterave à perte de vue, sous la pluie… La fille de la ferme ? Elle est belle, elle est belle, elle est belle… et sa mère ? effacée…
Que de clichés en un si petit nombre de pages ! Ça sent le bâclé, tout ça… Le problème reste que le sujet de la difficulté du « retour à la terre », même par amour, est un sujet intéressant qui se trouve saccagé par un tel traitement aussi superficiel que caricatural. Dommage !
Et l’humour dans tout ça ? oui… oui… mais bon : même pas drôle…
Jean-Louis Fournier m'avait habituée à plus de mordant, plus de croquant, plus de piquant... là c'était mou, même si c'est encore de lui dont il rit. Il nous emmène à la campagne, et nous raconte les prémices de son mariage, dans les sillons des champs du beau-père où rien ne va tout droit.
Bon, cela permet, certes, d'ajouter des morceaux du puzzle de sa vie bien malmenée, mais je suis restée déçue par un je ne sais quoi. le paysan n'était pas assez poète, ou le poète pas assez paysan, qui sait ?
J'aime bien de temps à autre me plonger dans un livre de Jean-Louis Fournier, il y a toujours de l'émotion, de la tendresse et de jolies réflexions sur la vie. Et ce petit roman ne fait pas exception.
Nous partons à la campagne, et plus exactement dans une ferme située dans les Hauts de France. Notre héros veut devenir agriculteur et même reprendre la ferme de son futur beau-père dont les propres enfants ne veulent surtout pas entendre parler. Que ne ferait-on pas par amour ! Oui, mais voilà quand on est enfant de la ville, les nécessités de la vie rurale sont loin d'être une partie de plaisir...
C'est bref et c'est bien ainsi. C'est truffé de petites remarques amusantes et aussi de clichés, mais ça a le mérite de faire passer une heure agréablement. Mais de là a en faire un fromage...
Les intellectuels barbus partent dans le Larzac élever des chèvres et faire des fromages immangeables. Les chèvres en meurent de honte. Dans les Cévennes, ils vont engraisser des canards. Dans les bocaux de confits, il y a autant de mouches que de canard. Ailleurs, ils élèvent des chiens au régime macrobiotique, sans viande. Les chiens se portent très bien. Puis un jour, ils disparaissent. On les retrouve tous morts. Ils ont été tués par l’éleveur de faisans, il en a eu marre qu’ils viennent chez lui faire des razzias de volatiles.
Les paysans du dimanche sont retournés à la terre, mais ils sont vite rentrés déçus avec mal aux reins. Ils n’imaginaient pas la terre aussi basse.
Pourquoi mettre le verbe aimer à tous les temps, à toutes les modes, à toutes les sauces? J'aime Mozart, j'aime ma mère, j'aime les frites... Il ne faut pas s'en servir à tout bout de champ, à l'avoir toujours dans la bouche, il va perdre son goût, comme le chewing gum.
Les intellectuels barbus partent dans le Larzac élever des chèvres et faire des fromages immangeables. Les chèvres en meurent de honte. Dans les Cévennes, ils vont engraisser des canards. Dans les bocaux de confits, il y a autant de mouches que de canard. Ailleurs, ils élèvent des chiens au régime macrobiotique, sans viande. Les chiens se portent très bien. Puis un jour, ils disparaissent. On les retrouve tous morts. Ils ont été tués par l’éleveur de faisans, il en a eu marre qu’ils viennent chez lui faire des razzias de volatiles.
Les paysans du dimanche sont retournés à la terre, mais ils sont vite rentrés déçus avec mal aux reins. Ils n’imaginaient pas la terre aussi basse.
Quand j'étais petit, comme beaucoup d'enfants, j'ai surveillé un haricot en train de germer dans de la ouate humide. Je le voyais se fendre en deux, le petit germe sortait. Chaque matin, j'étais émerveillé, la tige se déroulait, s'allongeait.
Aimer n'est pas un verbe pour tous les jours. C'est un verbe fragile, on a très rarement l'occasion de l'utiliser. Comme le service en cristal de bonne-maman. On le garde précieusement dans le buffet de la salle à manger.
Il a jamais tué personne, ...