Largo Winch est de retour.
Certains l'attendent au tournant parce que
Jean van Hamme a claqué la porte avec fracas, laissant les clés à Francq qui s'est empressé de déclaré qu'il n'aurait aucun mal à trouver un remplaçant. Ce sera donc
Eric Giacometti qui, effectivement, se moule bien bien dans le moule.
Avec Largo Winch, c'est toujours un peu pareil. Les aventures se déclinent en 2 tomes (quoiqu'il semblerait que celle-ci pourrait se dérouler sur 3 tomes).
Lors du premier tome, Largo vâque paresseusement à ses activityés de milliardaires en bleu jeans.
Il tente d'abord de confondre le fâcheux derrière les événement du diptyque précédent. Mais il n'était qu'un exécutant qui se fait commodément executer alors qu'il s'apprêtait à révéler le nom du commanditaire.
Il participe ensuite à un Think Tank à Talos, au Mexique. Alors qu'il pourrait vâquer tranquillement à ses occupations de milliardaire en goguette, se faisant mettre au passage un rateau par une belle russe trouble, Bardaf. Largo se retourve encore une fois bien embêté. Tout part d'un micro-krash à la bourse de New York, qui aurait été causé par une employée de Largo. le FBI s'en mèle, sauf que les choses ne sont pas ce qu'elles semblent et Largo ne voit pas ce qui, pourtant, ne devrait plus lui échapper depuis 20 albums. Il est en train de se faire enquiller comme un bleu.
Et ça ne rate pas.
Comme un bleu, franchement !
Un premier tome d'exposition, comme d'habitude, qui laisse Largo dans une bien mauvaise passe.
Les ingrédients sont habituels, plusieurs intrigues parallèles sont appelées à se rejoindre par la suite.
Il manque peut-être de l'excès parfois un peu WTF dont pouvait faire preuve JVH (mais qui se réservait le plus souvent, il est vrai, pour la conclusion du diptyque). Il y a aussi un côté plus high tech avec l'irruption des réseaux sociaux et des data centers.
En fait, on se rend compte que tout est tellement codifié que tout cela pourrait être écrit par une AI. Rien ne surprend. Tout est conforme à une certaine idée dela bande desisnée le dessin lui-même reste pareil à lui-même. IL y a du Ric Hochet dans Largo Winch. Une forme d'inaltérabilité presque rassurante.
Certaines choses ne changent pas. D'un côté, on ne leur demande pas de changer. de l'autre, on se rend compte que quand elles ne sont pas là, elles ne manquent pas vraiment. C'est sans doute la formule du succès, s'imposer comme une évidence dont on n'attend plus rien. Il n'existe plus de risque de décevoir tant qu'on ne cherche pas à évoluer.
Largo s'y tient, paresseusement.