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3,71

sur 110 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'album tant redouté est arrivé, celui qui voit le départ de Jean van Hamme, le père de Largo Winch. le flambeau a été confié à Éric Giacometti, rendu célèbre par le duo formé avec Jacques Ravenne. La série, aux millions d'exemplaires, se retrouve donc maintenant à la croisée des chemins.

Je tiens ici à remercier Babelio et les éditions Dupuis qui m'ont offert cet exemplaire de L'Étoile du matin dans le cadre de l'opération privilégiée de masse critique de septembre. Découvrir cet album en avant-première est une attention sympathique.

Que les adeptes se rassurent : le changement paraît ici à première vue incolore dans le sens où Philippe Francq reste aux manettes. le style graphique n'est pas donc impacté par ce changement. Nos retrouvons ici des dessins que nous connaissons avec une plongée dans différents univers. Ainsi l'on va nous proposer de visiter de nombreux pays : alors que les Etats-Unis et l'Europe (notamment la Suisse) sont sous la neige, Largo doit participer à un colloque, et régler quelques comptes au passage, au Mexique.

Ces séquences-là sont franchement impressionnantes. Une tout particulièrement qui amènera notre milliardaire à rejoindre en catastrophe son fameux Colibri dont nous avons déjà entendu parler, et ce depuis un lieu chargé d'histoire. le travail de Philippe Francq donnera donc tout naturellement envie de découvrir les sites en question. Il aurait été difficile de faire autrement, mais il est dommage que ce point d'orgue soit situé en introduction. La suite, bien que de très haut niveau avec des dessins réalistes, ne parviendra pas à se hisser à ce sommet.

Le scénario est riche et dense en faisant la part belle à la technique financière. Les révélations sont vulgarisées et tout à fait compréhensibles. Elles font froid dans le dos et méritent que l'on s'y attarde. L'homme est bien peu de choses. La démarche philosophique est laissées de côté, mais il y a ici de quoi réfléchir et s'inquiéter.

Le texte tient une place importante. Fort heureusement des scènes d'action viennent apporter un peu de la variété. Il va être question de spéculation boursière (alors que le groupe W n'est justement pas coté en bourse) et d'un mystérieux ennemi qui reste dans l'ombre. Certains indices sont dévoilés et des conjonctures peuvent être faites… mais il faudra attendre l'album suivant pour voir si elles seront confirmées. D'ailleurs, il semble même y avoir de nombreux comploteurs qui restent dans l'ombre. Voici autant de promesses pour l'avenir…

En elle-même, l'histoire fait le lien avec les deux tomes précédents. Il est assez curieux de constater que les pistes laissées en suspens ne sont – pour l'instant – pas vraiment exploitées. Dommage, car cela renforce leur côté vaudeville. Ici Largo semble avoir remis les pieds sur terre. Quelques références sont faites au cycle Mer noire et Colère rouge mais elles restent secondaires.

Eric Giacometti tente ici de se rapprocher des premiers albums. Ainsi il récupère des personnages bien connus. : Simon et Freddy sont de retour. Marilyn fait une brève apparition, tout comme Penny. L'impression d'assister à un retour aux sources pour aller vers de nouveaux horizons est renforcée par l'intermède consacré au Liechtenstein. D‘autant qu'un autre personnage refait ici son apparition à grand coup de flashback ! La surprise st de taille !

L'Étoile du matin est donc de bonne augure pour la suite des aventures de Largo : ennemis implacables et mystérieux, traîtrises potentielles, final nous laissant dans l'expectative (quoiqu'il ne soit pas vraiment surprenant), une alliée charmante : tous les ingrédients sont réunis pour rassurer le public et lui rappeler de bons souvenirs !
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Cette fois ci, Largo a des ennuis qui se situent dans le monde de la finance. La bourse tombe a une vitesse vertigineuse, se stabilise un court instant pour remonter et stopper à la hauteur qu'elle avait, pratiquement, auparavant. Quand on sait (moi je ne savais pas) que des robots sont capables de lancer une quantité d'ordres d'achat ou de vente plus vite que la foudre, certainement que ce coup-là n'est pas anecdotique pour tout le monde. S'ensuit un épisode plus calme que certains précédents, pas de jolies femmes à séduire ni d'arts martiaux à pratiquer. En revanche les copains sont de retour, notamment Freddy qui arrive à point nommé au moment où le patron avait besoin de lui. Pour ma gouverne j'ai pris un plaisir non dissimulé à lire cette aventure et j'ai énormément appris sur les nouvelles techniques de trading (ou de commerce, c'est au choix), à commencer par une superbe leçon sur les ordres de bourse et la technique pratiquée, ainsi que l'énormité des bénéfices qui peuvent en découler. On peut toujours rêver mais il faut une grosse calculatrice avec de la place pour tous les chiffres.
Donc un épisode éducatif.
Quand aux vignettes signées de Dan Francq c'est tout juste si on peut dire que c'est de son meilleur niveau et même, peut être, meilleures que d'habitude. Coup de chapeau à ce dessinateur. du bon boulot.
Une lecture de détente appréciée
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Van Hamme passe la main et confie la suite des aventures de Largo à Eric Giacometti. Allait-il s'inscrire dans la lignée des derniers Van Hamme ou explorer d'autres domaines ?
La réponse est un peu des deux.
Côté immuable : une histoire en deux parties, où immanquablement Largo se fourre dans les ennuis dans la première partie (ici, il est un peu aidé par un potentat russe). Autre classique : ses fameuses actions nominatives de sa Anstalt au Liechtenstein. On a déjà du essayer de les lui piquer bon nombre de fois. Autre constante : la naïveté du bon Largo, qui veut tout bien faire, même quand le bon sens lui dirait de prendre la poudre d'escampette.
La nouveauté vient d'un scénario plus lié à l'actualité et aux derniers soubresauts de l'économie. On va donc trouver notre milliardaire (qui pourtant n'est pas sensé aimer les réceptions) à un mini Davos au Mexique. Il y rencontrera des opposants vindicatifs et des oligarques russes (pour faire plus simple et moins dangereux pour lui, il aurait pu aller voir un match de foot en tribune présidentielle...). Et notre vedette de l'économie pour les nuls va se faire expliquer ce qu'est le Trading Haute Fréquence, où comment des ordinateurs interviennent en des micro-secondes sur des marchés financiers pour profiter des moindres mouvements de hausse ou de baisse.
Plus besoin d'humains, une structure financière peut s'enrichir à laisser tourner ses serveurs informatiques.
Le hasard fait que j'ai juste fini la semaine dernière the Fear Index de Robert Harris, un roman qui raconte dans le détail ce que font ces systèmes informatiques, et pire ce que cela pourrait donner si on y appliquait l'Intelligence Artificielle.
Giacometti se sort pas mal de la comparaison, il reste accessible au grand public et resserre l'intrigue autour d'un phénomène économique peu connu. Les dessins sont toujours réalistes et les lieux visités rendent le voyage sympathique. Tout cela semble donc bien parti. Attendons le tome suivant pour finir cette analyse.
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Alors, le voici donc, le premier tome post-Van Hamme...si on ne se rends pas compte que le nom a changé sur la couverture, on ne réalise pas de suite du changement...et pour cause, Francq est toujours aux pinceaux et il n'y a aucune différence dans le traitement graphique (mais je vais y revenir). Même en feuilletant l'ouvrage, pas de différence majeure non plus : courses poursuites, coups fourrés, trahison et belles femmes.
Mais, une fois qu'on rentre dans l'histoire, on a comme une sensation de déjà vu...comme si, pour se lancer, Giacometti avait surtout fait une sorte de 'à la manière de' se résumant presque à un melting pot d'autres tomes. Mais bon, c'est sans doute parce que je viens de me refaire toute la série que ça me marque.
Ce qui me dérange plus, c'est la façon dont on fait table rase de certains éléments en faisant comme si ils n'avaient jamais existé...par exemple : Abracadabra, exit Silky et bon retour Freddy qui avait pourtant raccroché la veste de pilote (tout cela sans explication)...
Mais bon, tout cela va peut être s'expliquer plus tard (ca ne doit pas prendre beaucoup de temps de glisser deux lignes pour expliquer les tours de passe-passe, après tout, les auteurs l'ont bien fait pour se débarrasser de la belle qui avait volé le coeur du milliardaire dans le tome précédent).
Côté dessin, c'est toujours très bon mais il faudrait que Francq individualise un peu mieux ses blondes plantureuses et/ou que les auteurs revoient leurs lignes narratives parce qu'il y a quelques incohérences (ou des jumelles)...
Bon, à voir avec la suite.
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Van Hamme ayant décidé d'aller vers le théâtre, laisse donc les rènes du scénario à Giacometti, un écrivain confirmé pour ses romans écrits à quatre mains avec Ravenne. Leur domaine de prédilection étant le policier mâtiné de franc-maçonnerie voire de complots, ce n'est pas une mauvaise surprise que de le voir arriver à la BD. D'autant que le résultat est à la hauteur de nos espérances. Philippe Francq maîtrisant son héros depuis 20 albums et déjà 27 ans, a su aider son nouveau scénariste à appréhender les caractères et les manies des personnages.
Si vous n'êtes pas au fait (comme moi) des arcanes de la bourse, des “holdings’, “joint venture”, et les manipulations, transactions ou coup de bluff financiers des traders, certains passages vous seront un peu difficiles à piger, mais l'aventure est toujours au rendez-vous et le suspense haletant.
Et comme d'habitude il faudra attendre le prochain album (dans 1 an ? ) pour la fin de cette histoire.
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Vingt-et-unième tome des aventures du célèbre milliardaire en jean, L'étoile du matin marque un tournant avec la passation de stylo entre Jean van Hamme et Éric Giacometti. Les dessins sont toujours assurés par Philippe Francq, dans son style réaliste et efficace. le principe du diptyque perdure. Une nouvelle fois, Largo Winch est victime d'un incroyable complot et se retrouve dans une situation inextricable. le plaisir de la lecture est toujours là !
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Le site Babelio est fantastique. Depuis quelques années, j'y publie régulièrement de brèves critiques de mes lectures. En retour, avec ses opérations « masse critique », il me permet de découvrir de nouveaux horizons, ou d'en redécouvrir… Récemment, il m'a offert l'occasion de lire le tout dernier Largo Winch ! Je connaissais cette série de bande dessinée. J'en avais lu les quatre premiers tomes il y a bien longtemps et j'avoue n'en avoir gardé aucun souvenir précis, ni extraordinaire.
Curieusement, j'ai dévoré ce 21e en moins d'une heure et ma réaction à chaud est plutôt enthousiaste. Même si mon coeur penche plutôt pour les altermondialistes que pour les capitalistes richissimes, j'ai redécouvert et apprécié ce personnage, devenu riche par accident, si on peut dire, et qui ne fait rien dans les normes. Malgré les envieux et les cadavres qui parsèment son chemin, il essaye de maintenir son empire financier avec le plus d'humanité possible. Si tous les patrons des grandes firmes multinationales pouvaient être aussi désintéressés financièrement que lui !
On est vite plongé dans le bain, dans cet épisode. Un assassinat, un mini krach boursier, une course poursuite dans la jungle, le lecteur est tenu en haleine du début à la fin.
J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver avec les nombreux protagonistes, les quelques références aux épisodes précédents, mais n'en ai pas été gêné plus que cela. On garde le fil malgré tout.
Le scénario est riche, avec ses imbrications multiples, et le graphisme, de très bonne qualité. La dimension aventure, qui en soi est plus divertissante que réaliste, est agrémentée d'une part pédagogique. Les mécanismes boursiers sont relatés de façon concise et réaliste.
Une question me turlupine cependant : le nouveau et célèbre scénariste de la série, Eric Giacometti, a-t-il su garder l'esprit Largo Winch de Jean van Hamme ? Impossible d'y répondre franchement. Même si j'ai l'intuition que ce nouveau Winch est plus captivant, me voilà condamner à relire les anciens épisodes pour étayer mon opinion…
En résumé, une bonne impression et un seul véritable regret : c'est de devoir attendre le prochain tome pour connaître la suite !
Lien : https://epallech.blogspot.fr/
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Premier Largo sans le scénariste Jean van Hamme. C'est Eric Giacometti qui prends la relève mais Philippe Francq reste au commande pour le dessin. J'ai bien aimé ce nouveau tome moins rythmé il vrai, mais traite d'un sujet très économique et financier avec le krach boursier, c'est dans l'air du temps et l'histoire aborde très bien le sujet et on retrouve les intrigues économique des premiers albums. C'est un Largo toujours égal à lui même qui doit trouver pourquoi son groupe est accusé d'avoir manipulé les cours de la bourse et le milliardaire cherche des solutions toujours avec son humanisme que l'on connait bien.

Ce nouveau tandem Giacometti/Francq démarre bien, et on attends la suite de ce 21ème tome avec impatience?
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Nouveau dyptique, avec un changement de scénariste aux commandes. L'intrigue se met en place, entre action et retournements financiers. Un mini-krach boursier suspect semble tout indiquer la responsabilité du groupe W, alors que Largo Winch souhaite refiscaliser ses activités. Une lecture agréable, avec les ingrédients habituels de la série. A suivre...
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Flashcrack, affrontement d'altermondialistes lors d'un think thank, trading à haute fréquence, responsabilité sociétale : Largo Winch, sans prendre une ride, est définitivement entré dans la finance d'aujourd'hui. Eric Giacometti a pris la relève de van Hamme haut la main en nous livrant le scénario d'un thriller financier haletant, appuyé par le coup de crayon acéré de Francq.

Un flashcrach, dont le FBI et la SEC trouvent l'origine dans Silver Trading, la division trading du groupe W

Alors que Largo Winch assiste au forum de Talos, la bourse de New York s'affole : le Dow Jones perd plus de 1000 points en quelques minutes avant de rebondir tout aussi rapidement.

Largo doit trouver un moyen de rentrer de toute urgence à Chicago pour un interrogatoire. Ce ne sont pas des membres du mouvement « Occupy wall street » mobilisés à l'occasion du forum, ou ceux qui prétendent l'être, qui empêcheront Largo de sauter dans son hélicoptère.

LA REFISCALISATION DU GROUPE W

L'enquête dirigée par le FBI et la SEC dont fait l'objet le groupe ne peut pas empêcher la réunion imminente du board. L'annonce que Largo a à y faire est trop importante : il a décidé de re-fiscaliser le groupe. La structure fiscalement avantageuse que son père avait créée témoigne à son sens d'une pratique d'un temps financier révolu. Pas de discussion possible pendant le conseil, les titres de propriété du groupe sont acheminés vers le représentant légal de Largo pour acter de la dissolution en bonne et due forme du groupe, étape indispensable avant sa re-fiscalisation dans une nouvelle juridiction.

La réunion du board achevée, Largo retrouve la manager soupçonnée d'avoir manipulé le cours du Dow Jones. Les révélations qu'elle a à lui faire les amèneront tous deux au data center de la Silver Trading, là où des serveurs informatiques traitent les ordres des clients.

COMMENT SUCCÉDER À VAN HAMME ?

L'annonce de van Hamme de sa décision de ne pas poursuivre l'écriture du scénario des prochains Largo Winch a suscité l'émoi des fans de la série. Comment le successeur pourra-t-il ou elle être à la hauteur du créateur du personnage?

Ces questions, Eric Giacometti se les est posées également, comme il l'a indiqué lors de la conférence-débat « L'entreprise du 21 ème siècle sera-t-elle citoyenne » tenue à l'occasion de la sortie de l'album. Il a expliqué avoir relu chacun des tomes de la série, analysant le schéma narratif de van Hamme qu'il trouve infaillible. le défi était donc de taille, y compris de son point de vue.

Et le moins que l'on puisse dire est que le défi est largement relevé : la trame financière reste omniprésente, juste et parfaitement vulgarisée. le fait qu'Eric Giacometti soit à la fois auteur de thrillers et ex-rédacteur dans la rubrique finances du Parisien ne doit d'ailleurs pas être étranger à cette justesse.

LARGO, FINANCIER DE SON TEMPS

Largo, s'il n'a pas pris une ride, a évolué : il réfléchit et agit en tant qu'acteur du monde financier en 2017.

Il remet le groupe W en perspective via le prisme de la transparence à l'égard de l'ensemble des parties prenantes. Il décide de re-fiscaliser le groupe, d'en publier les résultats pour la première fois depuis sa création, et, lui qui nous avait habitué à des distances par rapport à la presse, de prendre la parole dans une interview accordée à l'Echo en y mentionnant la responsabilité sociétale de son entreprise.

Largo n'oublie pas non plus d'utiliser les nouvelles technologies : notifications du FT via téléphone portable et vulgarisation brillante du trading à haute fréquence.

Ce nouvel opus ouvre la voie au futur du groupe: quel avenir pour ce dernier ? Une restructuration, causée en partie par les revenus en baisse de la division aéronautique ?

Giacommeti, à l'occasion de la conférence susmentionnée, suggérait l'idée par exemple d'un investissement dans des starts-ups directement incubées dans le groupe.

Toujours dans cette optique d'évolution, ont été abordées les questions de gouvernance, notamment via une modernisation de la composition du board. Les membres actuels sont en effet majoritairement des hommes d'un certain âge, portant les stigmates peut-être sans les leçons, des décennies financières passées.

A l'image de la femme qui a résisté aux avances de Largo dans cet album (si !), pourquoi ne pas envisager qu‘il est temps pour les femmes compétentes d'elles aussi intégrer le board du groupe W ?
Lien : http://bit.ly/LargowinchCPL
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