« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui on va parler d'un roman fantasy jeunesse, Shadowscent, le parfum de l'ombre, signé P. M. Freestone, découvert grâce à la conjonction d'Iz43 dans la constellation Mauriceandré, le tout près de la galaxie des Trolls de Babel !
-J'ai RIEN pigé.
-Ca veut dire que c'est une lecture d'Iz43 et de Mauriceandré, et qu'elle va m'être bien utile pour les challenges sur le forum des Trolls de Babel.
-Ben c'était nul.
-Sans doute, mais ça me faisait plaisir ! pour en revenir au bouquin…
Or donc Rakel monte à la ville d'Aphoraï dans l'espoir de devenir parfumeuse et, qui sait, trouver un remède ou un soulagement pour la maladie affligeant son père.
Or donc Ash, Bouclier du prince héritier, le jeune et doux Nisaï, s'apprête à le suivre en voyage.
Lorsque Nisaï est empoisonné, Rakel, que tout désigne, est accusée. Elle s'enfuit pour trouver un antidote et prouver son innocence, suivie par Ash.
-Ca en fait, des « Or donc… ».
-Ben oui, obligée : c'est un roman à deux voix et à la première personne. Les chapitres alternent la narration de Rakel avec celle d'Ash. Leurs deux histoires commencent séparément, d'où la nécessité de deux « Or donc ».
-Ben heureusement que tu n'écris pas de critique des Rois maudits ni de Trône de fer, parce que, s'il te faut un « Or donc » pour chaque perso, on n'est pas sortis de l'aubergine* !
-(soupir) Et sinon, on peut parler du roman, s'il te plaît ? Merci. Alors, la première chose que j'ai adorée, dans ce roman, c'est l'exploitation du sens de l'odorat. Et je me délecte quand mon nez est stimulé par mes lectures ! Shadowscent ne m'a pas déçue sur ce chapitre, bien au contraire, il m'a comblée ! Et j'ai trouvé originale cette histoire toute entière centrée sur l'art de la parfumerie.
-Ben moi, j'ai été déçue par ledit art de la parfumerie ! Pas une seule technique, pas une seule recette dans le bouquin ! J'ai bien repéré une allusion à l'enfleurage à froid (merci M. Süskind, sans vous, rien n'aurait été possible), et c'est tout !
-Mais le bouquin s'adresse à la jeunesse et il est déjà épais comme une polenta de châtaigne ! Si tu ajoutes des détails techniques, tu n'en finis pas et tu risques de perdre les lecteurs !
-M'en fiche. Je trouve ça dommage.
-Et ce que j'ai trouvé intéressant, c'est la façon de s'exprimer de Rakel ! Toujours dans l'ironie ou le sarcasme ou l'humour pince-sans-rire, cela la rend très agréable à lire ! Son langage est rempli d'images frappantes ou amusantes. Ash se montre moins subtil, plus premier degré en comparaison.
-Moi, j'ai trouvé le roman trop déséquilibré dans le rythme. le début est super long… pas désagréable, mais long… et quand la grande aventure commence, certaines étapes sont traitées avec une étonnante rapidité ! Et parfois, j'avais l'impression de me trouver dans un jeu vidéo, quand un perso te propose une quête que tu plies en deux secondes ! Et on tombe toujours sur de quoi se laver en voyage ! Un peu trop facile tout ça, madame !
Je ne suis pas non plus convaincue par les descriptions ! La Bibliothèque, les os d'Azéred, je n'arrivais pas à me figurer à quoi ça ressemblait, comme s'il me manquait des morceaux dans les images. Certains passages m'ont semblé confus, notamment les scènes d'actions, et je suis d'autant plus désappointée que j'en attendais beaucoup !
-Oui, alors, là, je ne peux pas dire si tu as raison ou tort. Nous travaillons comme des bêtes depuis des semaines, je suis donc incapable de déterminer si ce dernier point est une conséquence de notre fatigue ou de l'écriture.
Moi, en tout cas, j'admire de tous mes yeux ébaubis la construction de l'univers : P. M. Freestone a inventé tout un monde fabuleux, avec ses rites, ses cultures, ses religions. Découvrir l'empire d'Aramtesh m'a plongée dans le rêve et le ravissement. J'espère qu'on en saura plus sur les religions, d'ailleurs…
Shadowscent, le parfum de l'ombre n'est pas exempt de défauts, non. Toutefois le roman reste fort intéressant et possède suffisamment de points forts pour s'intéresser à la suite. »
*Rendons à
Franquin ce qui appartient à
Franquin : c'est une blague de
Franquin.