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Citations sur La fiancée des corbeaux (195)

Voilà ce que je demande à un livre, m’émouvoir, m’ébranler, m’emporter, me faire vivre plus intensément que si j’étais descendu dans la rue.
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Je voyage à travers l’or des jours et les ombres de la mémoire vers des rivages inconnus. Je poursuis le grand voyage immobile dans le silence de mon appartement, entre les déserts violets de lavande et toutes les silhouettes que j’ai dû croiser un jour dans les pays que j’ai traversés et les livres que j’ai lus, qui sont en moi comme des villes vibrantes de peur, de désir et de lumière
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Avril
En cette saison, le soir, les collines sont violettes sous une poudre d'or...
...Il a neigé toute la semaine dernière.
L'hiver est encore sur les montagnes, dans les plaines partout la terre pousse des cris de couleur.
Ce ne sont plus les pourpres et dorés de l'automne mais des jaunes et des bleus dans les champs, sur les talus, au bord des routes, et des roses, du plus intense au plus doux, sur les arbres.
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Je devine quelques fermes écartées, d'autres hameaux, à la silhouette noire des cyprès dont la pointe ultime dessine les nuages.
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Les fous ne nous jugent pas, on peut faire et dire avec eux n'importe quoi, rien ne les étonne ni ne les dérange.
C'est très reposant de se promener avec quelqu'un qui peut entendre le pire de nous-même et qui ne s'offusque pas plus que si on lui demande s'il a faim, s'il a soif.
Si j'avais tué quelqu'un ou fait quelque chose de très grave, j'irais le dire à un fou dans le jardin d'un asile ou à Lili, ici, dans le silence des collines.
Et mon geste perdrait d'un coup son poids insupportable.
Un homme ou une femme aurait recueilli mes aveux et la terre n'en poursuivrait pas moins son paisible voyage.
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Chassés des champs, les coquelicots et les bleuets se sont réfugiés dans les cimetières. Bientôt les plus fins nectars sortiront des tombeaux. Les abeilles désertent les ruches pour bourdonner à l'abri des cercueils. Un écrivain fait son miel de tout, la beauté et l'ordure. Pas étonnant que ce miel soit de plus en plus noir. L'écrivain a suivi l'abeille dans la cité des morts. 
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« Le silence est entré dans la ville. Il est descendu des collines, s’est glissé sous les porches. Il a filé dans les ruelles courbes, contourné les fontaines où s’ébrouent les pigeons. Le silence encore chaud des pinèdes est entré dans cette ville d’ombre, il s’est assis sur les bancs de pierre derrière les églises.
Ma fille est partie dans une autre ville, vivre sa vie. Dix-huit ans avec ma fille, dans cet appartement au milieu des tuiles, des cheminées et des oiseaux. Maintenant je vis avec le silence.
Jusqu'en octobre nous allions nous baigner dans l'eau verte d'un petit lac, au bout de longues rangées de vignes. Aujourd'hui j'y suis allé seul. Les après-midi sont encore torrides et les nuits ne suffisent pas à refroidir l'eau et les pierres.
J'ai nagé jusqu'au milieu du lac et j'ai fait la planche en fermant les yeux.
.... mes paupières étaient vermillon. Je suis revenu m'étendre sur les galets noirs de la rive. Ma fille collectionnait ceux qui sont rayés de blanc, ils étincellent dans l'eau peu profonde, sur la berge le soleil éteint les éclairs de marbre.
J'aime cette odeur de rivière et d'enfance, ce l'or f silence d'arrière-saison loin des écoles et l'or tigré des peupliers entre la vigne et l'eau.  »
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Sortir acheter du pain me coûte. Dès le matin je m'enroule dans ma robe de chambre rouge en me disant : "Aujourd'hui personne ne viendra." Cette seule pensée me comble. Du café, des livres, de longues heures à basculer d'une fenêtre à l'autre, des ciels, un stylo que je tripote, mon cahier. Il y a belle lurette que je ne cherche plus le bonheur, je cherche les jours paisibles, libres, silencieux, de lentes journées de rêve.
(...) Lentement l'imagination a envahi ma vie. J'ai de moins en moins de chagrins réels, de réelles joies, mes émotions vraies sont dans ces livres qui ont jauni entre mes doigts. Quelques mots me font battre le coeur plus vite qu'une rencontre, qu'un événement.
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La trace que je laisse n'a pas plus d'importance que la bave argentée d'un escargot. J'aime la blancheur de mon cahier, l'odeur du café dans un bol rouge et la lumière des saisons qui glisse derrière mes vitres comme si l'homme n'avait rien dérangé.
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Lentement la vieillesse éteint tout, elle a plus de mal avec les émotions. Quand les mots ne sont plus là, il y a encore les larmes.
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