L'auteur nous invite au coeur d'un DYSTOPIE bien particulière. Dans ce monde, vous devez comprendre que la religion est celle d'une médecine totalitaire qui décide de tout à votre égard au moindre microbe, au moindre bobo, au moindre signe de maladie, de tare génétique, de défaut, de handicap… Entre vert pour les sains, orange pour les suspicions de maladie, rouge pour ceux qu'il faut « guérir », l'auteur nous entraîne dans une fuite et une réflexion profonde sur notre rapport à la société actuelle ; pour ce faire, il nous montre dans une histoire sans le moindre temps mort, dans un concentré de suspense et de réflexion un monde où l'acharnement thérapeutique est inversé, où le serment d'
Hippocrate est détourné.
Prenez « Fahrenheit 451 » et « Soleil Vert » (sans l'aspect miam-miam), ajoutez-y une pointe d'humour sans faille, un style acéré et vif, un texte qui ne vous tient jusqu'à la dernière ligne et vous obtenez «
Guérison ».
J'ai été bluffé par ce texte qui sait à la fois faire sourire – voire rire – et nous montrer une facette bien trop réelle des humains que nous sommes. Jusqu'à nous faire nous interroger : qui serions-nous dans un tel monde ? du coté des Hippocrates en devenant un Guy Montag ou du côté des Hypocrites et de Sain Panace ?
Un cinq étoiles qui est plus que mérité - c'est un sacré tour de force de faire tenir tout un monde dystopique en seulement 40 pages et de le rendre parfaitement convaincant et suffisamment bien décrit dans ses détails pour y croire.