« Crise énergétique » et « crise environnementale » seront résolues au moyen du « développement durable », à en croire les politiciens, les industriels et la bonne conscience citoyenne. le véritable Graal de cette quête d'une énergie inépuisable et à vil prix reste l'énergie solaire mais loin de l'utopie d'une énergie « propre », cette industrie sera « une avancée stratégique de l'électrification du monde », « un apport décisif à la réquisition de nos vies par l'économie ». « Après les sacrifices à l'idole nucléaire voici ceux du nouveau culte solaire. »
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L'esprit critique acéré et caustique de
Frédéric Gaillard n'épargne rien ni personne. Fort d'une fine connaissance des dossiers, des acteurs et des enjeux, il s'applique à soigner ses portraits, au dépend de l'analyse, beaucoup plus superficielle. Se contenter d'accuser le développement technologique de « fuite en avant » ne suffit pas tout à fait pour en comprendre la logique, et pourrait même desservir son propos, susciter un rejet en bloc de ses raisonnements et les dévoyer au point de permettre l'éloge de ce Progrès à tous prix qu'il dénonce.
Il s'abstient également de proposer une alternative aux « alternatives », par refus de la « tyrannie du projet ». Sa remarque indirecte au sujet de la « perspective co-gestionnaire des antinucléaires autorisés – Greenpeace et le Réseau « Sortir du nucléaire » – qui prétendent aujourd'hui sortir du nucléaire sans sortir de la société qui le produit » laisse, de la même façon, entendre un rejet du capitalisme que nous aurions aimer voir développé.
Sa connaissance exhaustive du sujet intéressera certainement beaucoup de lecteurs, il n'est pourtant pas certain que son simple « rejet des emballements pathologiques et mortifères », au nom de son désir d'« exister et jouir du cours de cette existence, si quotidienne et mélancolique soit-elle », les contente.
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