Récit de survie, au sens propre et au sens figuré ; à mi-chemin entre entre thriller et roman d'aventure. J'ai bien aimé la langue de
Patrice Gain, ses métaphores, son vocabulaire, son pouvoir d'évocation.
La structure de la narration m'a plu ; David McCae a une faiblesse de caractère (il est pleutre, indécis, dépressif, plaintif) et a un problème à résoudre (il est plongé chez les loups et les carnassiers, tant les hommes que les animaux) ; en résolvant son problème, il comble son défaut de caractère ; il y a deux enjeux dans ce récit, et deux conclusions concomitantes ; il va résoudre le problème et se métamorphoser en héros, rusé, décidé, fort et... méchant !
De longues descriptions de la nature hostile, des paysages polaires, de la flore et de la faune ; j'en ai sauté pas mal, en ce qui me concerne, ça n'a pas nuit au suspens. Les aventures restent incohérentes, peu vraisemblables, mais tant pis, on veut connaître la fin.
Dans la nature, les prédateurs et les carnassiers sont terribles et sans pitié ; chez les hommes, ils sont pires ; notre héros veule et pleutre va se transformer en prédateur carnassier. Vous verrez bien s'il se range chez les bons ou les méchants !