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Toujours sous l'émotion des quelques pages qu'Elif Safak a consacré au génocide arménien, et au récit de Fethiyé Cetin, ma quête de connaissances sur cet évènement barbare se poursui avec cette lecture.

Comme pour les récits sur la Shoah, le fond de l'histoire est toujours le même, mais toujours différent à la fois.

Dans cette bande dessinée, le motif de la musique/ du violon sert de lien temporel et affectif entre les personnages et les époques qu'il traverse.
Dans la salle de concert, un jeune turc joue un morceau qu'il croit inconnu, mais un vieil homme reconnaît un morceau que sa soeur jouait. Ce rappel à un passé douloureux créé le dialogue entre ces deux générations et ces deux "camps".
La nouveauté par rapport aux deux autres (trois en fait) récits que j'ai lu, tient au fait que ce support apporte une immédiateté dans l'émotion - à cause de la barbarie qu'elle met en scène. On peut y voir un effet de mise en abîme, car en même temps que le jeune turc, le lecteur découvre l'ampleur des massacres, des traitements injustes en tous genres que ce peuple a subi.
Ici le dialogue se fait et restaure un certain apaisement. Difficile alors de s'empêcher de penser à toutes ces familles qui n'ont pas pu connaître une issue aussi favorable.

Les auteurs n'ont en aucun cas cherché à mettre un "camp" en accusation. Même si il est difficile de tout dire, les scénaristes ont tout de même mis en scène un personnage turc qui recueil un des orphelins Arméniens et auquel il s'attache sincèrement.
Quelques pages au début de l'ouvrage aideront les non initiés à connaître les grandes lignes du contexte historique qui ont rendu possibles ces évènements.
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Le Cahier à fleur traite du génocide arménien qui a été reconnu par la France. Ce n'est pas ma première lecture sur le sujet car il y a eu le fameux « Medz Yeghern : le grand mal » et encore plus récemment « Le fantôme arménien ». Je dois reconnaître que cette série se situe un peu en-dessous du niveau des 2 titres cités plus haut.

Le premier débat est de savoir si un génocide peut être le sujet d'une BD. Ma réponse personnelle sera positive. Viols, mâchoires arrachées, tueries atroces de femmes et d'enfants, abandon dans le désert, compromission au nom de la survie, rien ne sera épargné au lecteur ! Les dessins sont clairs et percutant même s'il manque une certaine force et expressivité. Il faut dire que cette BD se penche sur des événements d'une exceptionnelle violence.

L'autre débat agite toujours la société turque où des personnes de bonne foi ignorent tout de ce drame épouvantable puisque les manuels scolaires n'en font pas état. Ainsi, dans le récit, il s'agit d'un jeune violoniste turc virtuose qui ignore qu'un million de personnes ont été décimées par l'Empire Ottoman puisqu'il n'en n'a jamais entendu parler à l'école. Un vieil homme d'origine arménienne va lui raconter son histoire à travers le cahier à fleurs qui contenait des partitions de musique.

Encore une fois, on évite les pièges du manichéisme qui consiste à pousser un peuple contre un autre en forgeant un mensonge pour attiser la haine et justifier un complot. La démarche est de simplement raconter l'histoire sans fioriture. C'est écrit avec sobriété et une volonté de vérité. On ne peut qu'approuver la démarche de ces auteurs.

Il est dommage cependant que cela soit un peu scolaire dans l'horreur racontée. Il manque une réelle mise en scène que ne parvient pas à faire oublier la rencontre entre ce vieil homme qui a beaucoup souffert dans le passé et ce jeune violoniste virtuose plein d'avenir. En tout cas, il est toujours bon d'avoir des BD qui renouvellent le rapport à l'histoire.
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Une bande dessinée qui a le mérite de parler d'un sujet rarement abordé : le génocide arménien.
L'histoire est très réaliste, les personnages très attachants mais qu'est-ce que c'est dur, triste, poignant, révoltant...
Certes le sujet est tout cela mais j'aurais pensé que les auteurs auraient été moins directs dans la démonstration de la barbarie... et bien non, et ils ont certainement raison mais je n'étais pas préparée à une telle violence... je l'ai prise en pleine face et j'ai dû retenir mes larmes face à certaines scènes.
Reste une histoire très bien trouvée, un avant-propos documentaire très utile et instructif.
Une belle réussite.

A partir de la 3ème.
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Pendant le concert d'un violoniste Turc, Dikran, un vieil Arménien, est victime d'un malaise. le musicien passe le voir le lendemain ; Dikran lui raconte alors l'histoire de la partition qui fut interprétée durant le concert. Une histoire qui prend ses racines en 1915...
Génocide, négationnisme, violence, secrets de famille mais aussi douceur, amour et musique sont les ingrédients de ce diptyque sur un sujet très peu abordé : le génocide des Arméniens par les autorités turques (ottomanes ?). Des personnages forts, une histoire absurde de violence : on y croit jusqu'au bout. le traitement du dessin et des couleurs lors des scènes de massacre fait ressortir encore plus leur violence et leur absurdité.
Une BD qui prend des risques et qui, je l'espère, fera date.
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1915. Dans un cahier, des notes de musique. Celles d'une symphonie inachevée pour violon, celles qui, perdues, semblaient annoncer la disparition du petit enfant arménien Dikran. Celles qui, retrouvées, témoignent enfin de la survie de Dikran et sa soeur ;mais aussi du génocide de plus d'un million d'Arméniens par le peuple turque. de la poésie pour rappeler l'atrocité. Pour que notre vigilance et notre mémoire ne s'éteignent pas...
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Une BD avec « fleur » dedans, c'était le défi que je me suis lancée en flânant à la médiathèque pour ce printemps ! Voilà comment je suis tombée sur le cahier à fleurs de Laurent Galendon et Vivianne Nicaise aux éditions Bamboo. Et en papillonnant, on tombe sur de jolies surprise en réalité. Ici, j'ai découvert une leçon d'histoire vraiment très complète, mais aussi assez violente. Elle dénonce le négationniste et la propagande. Mais c'est aussi un récit touchant et surprenant sur la fin. J'ai été ébranlée par cette lecture que je recommande !
Lien : https://sorbetkiwi.fr/index...
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