Quoi de plus frustrant que de lire un livre et de ne savoir si peu de choses ? C'est ce qui m'est arrivé avec "Un long dimanche de fiançailles", où j'ai pu mesurer mon inculture sur cette monstrueuse barbarie, où des millions d'êtres humains allaient être tués
Dur mais nécessaire, livre n'ayant jamais été ouvert, c'était le bon moment de se lancer dans cette lecture historique, dont le format narratif m'a bien plu. L'auteur raconte des faits, en laissant transparaître les affects, sans pour autant les exagérer
Ce n'est certes par l'histoire de la Première Guerre mondiale, mais j'aurai aimé peut-être un peu plus de détails sur d'autres fronts, et non uniquement
France-Allemagne, comme si c'était simplement un match de foot. Quelques pages contextualisent la guerre dans les autres pays, mais cela manque un peu de détails (l'Autriche-Hongrie, la Serbie et la Russie sont occultées après la date fatidique). J'ai par contre beaucoup aimé le fait que l'historien ne mette pas de côté les batailles hors-Europe (quoi, des bombardements allemands en Algérie ?!) ou bien les soldats étrangers
La fin de ce premier tome sonne le glas du XXème siècle, période battue par tous les maux et sombrant dans des eaux pestilentielles, pleines de boue et de sang coagulé
Va-t-on à nouveau glisser sur cette pente de folie, alors que tous nos ancêtres nous supplient d'arrêter ?