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J'avais lu ce recueil de 8 nouvelles datées de 1962 après la découverte foudroyante de cet auteur dans « Cent ans de solitude » . le monde de Macondo y est déjà présent (en particulier dans la nouvelle éponyme » ) ainsi que ce « réalisme magique » qui a été considéré comme sa marque de fabrique ; mais la plupart des nouvelles mettent plutôt l'accent sur une société terriblement inégalitaire et brutale . La misère ( « La sieste du mardi » « Il n'y a pas de voleurs dans ce village » ) , la superstition ( Un jour après le samedi) ,la violence (« Un jour comme les autres », « La veuve Montiel ») en porte témoignage . Sont présents aussi les grands thèmes (la mort ,l'amour ) . Par la beauté des images et des évocations et l'immense tendresse teintée d'humour envers ses personnages (« le merveilleux après-midi de Balthazar » ) ces contes de Garcia Marquez n'ont rien perdu de leur charme .
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Ensemble de textes aussi mystiques qu'étranges pouvant servir d'entrée en matière pour faire connaissance avec son auteur et son style littéraire.
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Relecture de cet ouvrage de "Gabo", des années après les bancs de la fac.
L'éclairage est un peu différent aujourd'hui avec la possibilité d'un regard en arrière que l'on n'a pas a20 ans.
La mise en perspective avec le contexte sociopolitique est plus claire, plus élaborée ( dirai-je). En effet ce recueil de contes est écrit en 62...c'est à dire des années avant la consécration par le prix Nobel et bien avant son retour en Colombie. Il est à cette époque journaliste au Mexique, et son pays. Bien qu'ayant quitté la dictature de Rojas (1957) eSt au mains d'une coalition nationale (conservateurs et libéraux ) nommée Front National et est sensée être un régime d'alternance et de transition qui devrait conduire à la démocratie...
Seulement voilà à Macondo (village fictif de la Colombie profonde inspiré de la région qui a vu grandir Gabo) les choses ne sont pas si simples...comme en témoignent les contes de cet ouvrage.
On retrouve ici la critique sans concession du régime totalitaire et de ses séquelles. Tous les acteurs sont en place: l'église(décadente), l'armée, la bourgeoisie(oligarque) la jeunesse( limitée et sans possible) la vieillesse (désabusée ) jusqu'à la chaleur écrasante et le temps immobile (la plupart des contes s'écoulent sur un très court laps de temps)...et jusqu'à la mort.
C'est le temps du réalisme magique...sorte de fantaisie cadenassée à la réalité ...servie par l'utilisation échevelée de métaphores inattendues et des élucubrations des personnages clé.
Un des contes tout spécialement (un jour après le Samedi) raconte en temps objectif (chronologique) et à la 3 e personne quelques jours au village où il fait tellement caniculaire que les oiseaux rentrent dans les maisons pour y mourir...on comprend le parallèle avec les oiseaux-victimes et la chaleur-pouvoir injuste été totalitaire...
Ces récits sont construits d'un point de vue "omniscient"...l'auteur sait tout de tous ce qui permet au lecteur de pénétrer bien avant dans la vie et la tête des différents personnages.
Cette re-decouverte mérite le détour car quelques années de distance permettent vraiment d'apprécier les nuances...peut être à la lumière de nos souvenirs de bataille...peut être grâce à ce privilège que l'on nomme âge ...peut-être plus âprement a cause du journal télévisé qui nous rapproche tous les jours de cette réalité...sans la magie!



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LES FUNÉRAILLES DE LA GRANDE MÉMÉ de GABRIEL GARCIA MARQUEZ
Huit nouvelles en forme de contes qui vont de l'absurde au fantastique. On retrouve plusieurs personnages importants de Cent ans de solitude et L'automne du patriarche comme le colonel ou le curé et bien sûr la ville de Macondo.
Au rayon de l'absurde, ce voleur qui prend les boules de billard du club,dont il ne saura quoi faire, empêchant une des seules activités du village ( dont la sienne).
Pour le fantastique, le village est envahi par des oiseaux qui viennent s'écraser et mourir sur les grillages des fenêtres. Personne ne comprend rien et le curé presque centenaire en devient fou.
Et puis il y a l'enterrement de la Grande Mémé, personnage emblématique du lieu grâce à laquelle la paix sociale perdure. Elle est si importante que le président de la république et le pape en personne vont se déplacer pour l'occasion. Occasion également pour les neveux rassemblés autour du cercueil d'énumérer les biens de la Grande Mémé et ils sont innombrables.
Un recueil d'une grande variété de thèmes et de style, c'est comique, cocasse, tendre mais toujours dans une outrance toute Sud américaine.
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aaaaa
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J'ai beaucoup aimé ce court recueil de nouvelles fantastiques ou magiques, servies par une créativité hors pair et un don littéraire qui annonce les chefs d'oeuvre à venir.
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Les funérailles de la Grande Mémé (Los funerales de la Mamá Grande) est la dernière et on peut supposer la meilleure des huit nouvelles. La langue de Gabriel Garcia Marquez y atteint un niveau jubilatoire tout particulier. La Grande Mémé est un personnage haut en couleurs qui règne sur Macondo et dicte sa loi dans une société à l'organisation féodale. Alors sa mort, pressentie, puis confirmée, apporte de grands bouleversements. C'est pour le peuple une libération.

La sieste du mardi (La siesta del martes), le premier texte, installe l'atmosphère de Far-West qui baigne l'ensemble du recueil. Les personnages de la mère et sa fille semblent mis au ban d'une société qui ignore toute empathie, mais affichent malgré tout une certaine dignité.

L'écriture de Gabriel Garcia Marquez donne dans l'outrance et le burlesque. Ces textes sont des contes, comme le souligne l'auteur. Ils laissent une place primordiale à l'imaginaire, voire au fantasme. On retrouve, d'un texte à l'autre certains personnages, comme le père Antonio Isabel du Très Saint Sacrement de l'Autel, et des évènements apocalyptiques, comme le suicide des oiseaux.

Macondo est un lieu désolé, vide, poussiéreux et ses habitants sont accablés par la chaleur, baignés dans une moiteur ambiante. Les hommes sont violents, racistes, oisifs ou fous. Les femmes les subissent. Elles travaillent et enfantent. Ils sont tous désignés coupables par le père Antonio Isabel du Très Saint Sacrement de l'Autel qui leur promet malheur et châtiment. Mais Macombo n'est-il pas déjà l'enfer sur terre?

L'univers de Gabriel Garcia Marquez est étouffant. La mort est omniprésente et l'humanité semble totalement perdue. C'est avec soulagement que l'on émerge de cette lecture.
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Les funerailles de la Grande mémé. Je n ai pas grand chose a dire a quelque reprises j attendais sois un prolongement de l histoire ou un fin différente,... Disons que j embarque moins dans ces textes..Une ou deux petites histoires on su me captiver mais pour la plupart de ces récits ce n est pas mon style de plume...
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