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3,59

sur 494 notes
Un nom , une écriture très souvent plébiscités par nombre de lecteurs, et pourtant, ce livre n'aura pas sa place sur mes étagères.

Fantasmes d'un vieil homme de "90 ans " toujours vaillant !
qui, pour son anniversaire, veut passer une journée avec une jeune pucelle et pour cela va s'adresser à Rosa Cabarcas tenancière de maison close.

Et le livre commence, par un viol pur et simple sur une très jeune fille qu'il aperçoit de sa fenêtre, la jupe épousant ses formes mouvantes alors qu'elle se trouve au lavoir ....

Le ton est donné sur l'homme.
Certains passages se veulent pudiques et empreints de tendresse, mais à bien y regarder, se cache un fond glauque et malsain.

Garcia Marquez l'aurait écrit à l'aube de ses 80 ans.

Etait ce imaginaire ?
Où s'est il servi de ce support pour en faire un récit autobiographique ?

Quoiqu'il en soit,
après avoir tourné la dernière page,
et bien que n'ayant guère apprécié,
il ne manque pas d'en rester une caudalie littéraire
et c'est ça qui me surprend le plus.
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Si vous prenez un taxi pour le cimetière Universal dans une ville de Colombie, le chauffeur vous adressera un clin d'oeil et vous déposera à l'arrière du bordel de Rosa Carbacas. C'est par là que passent les vieux habitués en toute discrétion.
Par une chaleur accablante, vous traversez la ville pendant que la radio diffuse un air de salsa colombiana et que dehors, des enfants escaladent une statue délabrée de Simon Bolivar.

Ce n'est pas comme le centenaire de chez Jonas Jonasson, ce vieux-là, lui, il voulait la fêter son anniversaire, enfin, ce petit jeune de 90 ans, s'offrir une vierge adolescente. Il fallait oser.

Le sujet ne passe plus aujourd'hui et c'est tant mieux, mais sous la plume de Gabriel Garcia Marquez, cela devient une fable sur le temps qui passe, sur la vieillesse, la solitude et sur l'adolescent qui continue à vivre en chacun de nous : « L'ennui c'est qu'au-dedans on ne le sent pas, mais qu'au-dehors tout le monde le voit ». Rien de très glauque, plutôt une contemplation à la manière des belles endormies de Kawabata.
Heureusement, il reste son écriture toujours aussi lumineuse.

Challenge Multi-Défis 2024.
Challenge Riquiqui 2024.
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Un roman que comme cet écrivain prestigieux savait en écrire et qui nous plonge dans les fastes de l'Amérique du sud tout autant que dans un univers baroque et onirique ! Un vieil homme qui a vécu une vie mouvementée raconte qu'à l'âge de quatre vingt dix-neuf ans, il s'est fait livrer par Rosa Carbadas, une tenancière de bordel, une jeune fille vierge de quatorze ans qu'il voulait déflorer mais a surtout contemplée. Celle-ci, de toute façon, ne parle jamais. S'en suit une promenade rêverie où Delgadina, la jeune vierge, est le personnage central. Tantôt proche et tantôt lointaine, elle occupe l'esprit et le coeur de cet homme vieillissant qui nous raconte leur histoire. Entre rêve et réalité, sortilège et vérité, un homme se montre à nous, dans toute sa complexité poétique.
Si un grand écrivain se reconnait à son style, son recours au mythe, à sa façon d'illuminer la réalité en la montrant sous un jour à la fois cruel et poétique, alors, Gabriel Garcia Marquez est l'un d'entre eux !


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C'est l'histoire d'un vieillard qui n'a jamais connu la sexualité autrement qu'en payant. Et qui désire à la fin de sa vie coucher avec une vierge, une très jeune fille...
Dis comme ça, voilà un roman qui annonce le glauque, le sordide ; ceux qui ont un quelconque attrait pour la perversion repartiront frustrés. Déjà parce que, malgré ses nombreuses visites au bordel, jamais il ne couchera avec l'enfant ; il la trouve endormie à chaque fois qu'il entre dans la chambre et renonce. C'est plus un regard pathétique sur la vieillesse naufrageuse d'un homme, qu'une histoire faite pour choquer.
Le dernier roman d'un vieil écrivain qui raconte ce qu'il y a de pitoyable dans le décalage entre l'âge établi d'un être finissant et l'âge qu'il a dans la tête, le regard des autres sur une épave quand cette épave se sent encore voilier... se sent encore de ces autres. Sur l'absolu sentiment de solitude quand on sait la mort roder tout tout prêt.
un témoignage sur ce que la mort a d'inacceptable, d'absurde. Et cette fin de roman qui se voudrait promesse d'une suite n'en rend le roman que plus pathétique encore car c'est l'auteur lui-même qui devient un pathétique vieillard.
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Livre touchant, malgré un titre et un sujet qu on pourrait considérer comme sulfureux. En réalité c est un livre sur la vieillesse, sur les regrets, le temps qui passe...
On fait forcément le parallèle avec la fin de vie de l auteur.
En bref une lecture agréable et rapide mais qui au final est, pour moi, le moins bon livre de Gabriel Garcia Marquez
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Mémoire de mes putains tristes
Gabriel Garcia Marquez (1927-2014)
Prix Nobel 1982
Un homme, le narrateur, le jour de ses quatre vingt ans, décide de s'offrir une folle nuit d'amour avec une adolescente vierge endormie. Pour ce faire, il s'adresse à Rosa Cabarcas, une vieille connaissance patronne d'une maison close dont il fut client jadis.
Qui est notre homme ? D'abord, il se trouve laid, timide et anachronique, mais à force de ne pas vouloir le reconnaître, il a fini avec habileté par simuler tout le contraire. Au bord d'un parc arboré il habite une maison coloniale où il a passé tous les jours de sa vie sans femme ni fortune ; c'était la maison de ses parents, et il a l'intention de mourir là dans le lit où il est né. Il fut l'enfant docile d'une mère aux multiples dons et d'un père formaliste que nul n'avait jamais vu commettre une erreur. Il reconnaît que son âge sexuel ne l'a jamais inquiété car sa vigueur dépendait moins de lui que des femmes. Il n'a jamais couché avec une femme sans la payer, même son employée de maison, la fidèle Damiana dont pourtant la jupe au lavoir se relevait pour découvrir la succulence de courbes irrésistibles. Il entame alors le récit des misères de sa vie dissolue d'où le titre.
Et puis le temps passant, il vivait depuis des années dans une sainte paix avec son corps, se consacrant à la lecture et à la musique, ainsi qu'à l'écriture de son billet hebdomadaire pour le journal local, lui l'ancien bon élève ayant obtenu une mention très bien au baccalauréat puis devenu professeur de latin et d'espagnol.
Or donc le grand jour anniversaire de ses 90 ans est arrivé et notre ami tout excité ne trouve le calme qu'à l'écoute des suites pour violoncelle de Bach interprétées par Pablo Casals, ce que la musique classique a de plus savant. L'heure du rendez-vous chez Rosa approche…Pourrait-il pour la première fois de sa vie tomber amoureux, être en proie aux tourments de l'amour et découvrir sa vraie nature, son être véritable qu'il s'est efforcé toute sa vie durant de dissimuler ? Obnubilé rapidement par l'évocation inclémente de la belle endormie, que peut devenir sa vie ? Que vaut la phrase écrite par César dans les Ides de Mars : « Il est impossible de ne pas finir par être tel que les autres vous voient » ?
On retrouve un peu dans ce très beau roman de 150 pages plein de tendresse et de pureté, au style poétique délicat et pudique le thème des « Belles endormies « de Yasunari Kawabata, un roman mythique et incomparable. D'ailleurs, l'auteur a cité le grand auteur japonais en exergue de son livre.
Extrait :
« le soir de son anniversaire, j'ai chanté à Delgadina la chanson tout entière et j'ai couvert son corps de baisers jusqu'à ne plus avoir de souffle : chaque vertèbre, une à une, jusqu'aux fesses langoureuses, la hanche avec le grain de beauté…Plus je l'embrassais plus son corps devenait chaud et exhalait une fragrance sauvage. Chaque millimètre de sa peau me répondait par de nouvelles vibrations et m'offrait une chaleur singulière, une saveur distincte, un soupir inconnu, tandis que de tout mon être montait un arpège et que ses tétons s'ouvraient comme des fleurs sans même que je les touche…C'était enfin la vraie vie, mon coeur était sauf et j'étais condamné à mourir d'amour au terme d'une agonie de plaisir un jour quelconque après ma centième année. »
Quel style !

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Avec ce texte publié tardivement, Gabriel Garcia Marquez sort du format de ses grandes oeuvres. On ne saurait dire s'il s'agit d'un court roman ou d'une longue nouvelle. le narrateur, qui est aussi le personnage principal, est un célibataire endurci, habitué des bordels de la ville. Arrivant à l'âge de 90 ans (!), il a une envie particulière: passer la nuit avec une jeune fille encore vierge. Une maquerelle de ses amies la lui déniche. Mais l'impensable se produit: au rendez-vous, le vieux libidineux trouve la fille endormie profondément et ne se décide pas à la réveiller ! D'autres rencontres se succèdent ainsi. La vierge ne parlant jamais, le narrateur invente un prénom: Delgadina. Il se contente de la chérir, il ne pense plus qu'à elle: il est tombé amoureux pour la première fois de sa vie ! Lui qui n'avait connu jusqu'alors que l'amour physique, découvre tardivement l'amour sentiment, sans maîtriser la situation à la fois excitante et frustrante où il s'est lui-même fourré.
L'écrivain semble s'être amusé à camper ce personnage: un vieux cynique et égoïste, qui parait très suranné. Ayant raté sa vie, il se retrouve piégé dans les affres d'une passion digne d'un adolescent ! Cet écrit est peut-être mineur dans l'oeuvre de Garcia Marquez, mais il est empreint d'ironie, d'élégance et d'intelligence de la vie. A lire...
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Le narrateur, qui se décrit comme laid, timide et anachronique, décide, le jour de son quatre-vingt-dixième anniversaire, d'avoir des rapports sexuels avec une jeune fille vierge. Il appelle pour cela Rosa Cabarcas, une maquerelle, et va le soir chez celle-ci pour coucher avec la fille. Or, il se contente de la voir dormir et il va finir par être obsédé par elle.
Roman très court qui nous mène dans la vie d'un vieil homme et de ses désirs raconté dans un style et langue excellents.
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Le titre annonce rien de bon et effectivement on n'y trouve rien de bon. "Mémoire de des putains tristes" est le dernier roman du grand Gabriel Garcia Márquez et on peut très bien dire qu'il en a écrit un de trop. Comme bien d'autres lecteurs je trouve que Márquez revisite les thèmes de " L'Amour aux temps du choléra" mais qu'il rate lamentablement son coup.
Le concept de base est vraiment mauvais. Un vieux célibataire à la veille de son de 90 ans décide qu'il veut coucher avec une jeune vierge. Il place la commande chez sa maquerelle préférée qui lui facilement une candidate. Il tombe tout de suite amoureux de la fillette. Il paie des rencontres pendant une année mais il ne la dépucèle bas. Finalement il décide de la faire la héritière. Ainsi le vieux dégueulasse se transforme en père Noël. On ne peut pas s'empêcher de rire.
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Quel plaisir de lire Gabriel Garcia Marquez !
Je ne mets pas les cinq étoiles (méritées) à cause d'une morale limite.
Mais quel beau roman d'amour !
Vous me direz qu'il est sans doute impuissant vu son âge et que c'est cela qui le garde d'une infamie. OK
Vous me direz que c'est un vieux machin libidineux qui ne mérite pas notre attention. OK
Je vous demanderai si vous serez capable, à l'âge de nonante ans, d'aimer d'une manière aussi pure et désintéressée. Si vous serez encore capable d'aimer et de vous ruiner par amour.
Ce diable de Marquez est un conteur comme on n'en fait plus. Chapeau !
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