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sur 7677 notes
Un livre magnifique.

Un hymne vibrant à la mère.

Une mère- actrice se mettant en scène, délicieusement fantasque, possessive jusqu'à l'étouffement,émouvante dans ses excès même.

Un amour si puissant que l'on ne s'en remet jamais, une fusion exceptionnelle.Que l'on ne retrouvera dans aucune des femmes aimées ensuite. Expliquant le très beau titre de son autobiographie, Romain Gary écrit:" Avec l'amour maternel,la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais(...) On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné."

Un amour excluant tout.L'auteur avoue: " Sans doute ai-je manqué de fraternité.Sans doute n'est-il pas permis d'aimer un seul être, fût-il votre mère, à ce point."

Une enfance de petit prince, en dépit des privations maternelles: " Tout l'argent qu'elle gagne par son travail est consacré à mon instruction et à mon confort."

Une mère dévouée entièrement à son fils, léchant par exemple la sauce du plat en cachette, alors qu'elle lui a réservé le morceau de viande quotidien, durement acquis par ses petits boulots précaires.Que c'est terrible pour lui de la prendre en flagrant délit !

Une mère qui a de si hautes ambitions pour son fils.Il ne voudra pas la décevoir et fera tout pour exaucer ses voeux : " Je pensais à toutes les batailles que j'allais livrer pour elle, à la promesse que je m'étais faite, à l'aube de ma vie de donner un sens à son sacrifice"....

Un fils inconsolable, désemparé, après la mort de son amour fou, un fils au coeur éclaté et vide...
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Dans «La promesse de l'aube», Romain Gary immortalise l'amour inconditionnel qu'il partagea avec sa mère, jusqu'à la mort de celle-ci en 1941, alors qu'il avait 27 ans.

Première femme de sa vie, Mina guida la destinée de son fils, lui insufflant son énergie et ses rêves de gloire. Elle plaça en lui tous ses espoirs, toute sa confiance. Elle eût une influence déterminante dans son existence, d'une part parce qu'il s'appliqua à être à la hauteur des attentes qu'elle avait placées en lui, et d'autre part parce que l'adoration qu'elle lui voua fit office d'étalon de mesure pour toutes les amours qu'il vécut ensuite.
Protectrice, idolâtre, inspirante, exigeante et envahissante, cette mère n'eût comme unique objectif que de pousser son garçon, à force de sacrifices et d'obstination, vers l'avenir grandiose qu'elle avait imaginé pour lui.

Et la réciprocité de leur amour, comme la foi indéfectible qu'ils eurent l'un dans l'autre, porta ses fruits.

Pourtant, on ne peut s'empêcher de se demander si Romain Gary, bien qu'ayant réussi dans la vie, a réussi sa vie, et si l'obligation dans laquelle il s'est senti de concrétiser ces ambitions démesurées n'a pas bridé son bonheur.

S'il prit conscience du tempérament excessif de sa mère, et du caractère parfois romanesque, préconçu, voire même ridicule des points de vue de celle-ci, il se conforma pourtant à la voie qu'elle lui avait tracée.
Grâce à un humour qu'il cultiva très tôt, il semble être parvenu à établir un équilibre, et c'est avec une bonne dose d'autodérision qu'il conte son parcours.

Au fil du récit, l'ironie se fait de plus en plus présente jusqu'à confiner à la fanfaronnade dans la 3ème partie, pourtant la plus grave, qui relate la participation de l'auteur à la seconde guerre mondiale, et qu'il ponctue de plusieurs passages en revue des nombreux camarades morts au combat, auxquels il rend hommage sous la forme d'un appel aux morts.

Alors bien sûr, on pourrait se demander quelle est la part de réalité et la part d'exagération ou d'invention dans ce roman autobiographique. Outre ses talents d'écrivain, de diplomate et d'aviateur, Romain Gary a tout de même révélé d'excellentes dispositions pour la mystification - au point de se voir attribuer à deux reprises le prix Goncourt (elle aurait été aux anges, maman!).
Mais quelle importance !
«La Promesse de l'Aube» n'en est pas moins un magnifique chant d'amour d'un fils à sa mère.
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Un livre que je voulais lire depuis très longtemps déjà. Si ce n'est pas un coup de coeur, je reconnais que c'est cependant un excellent roman autobiographique. J'y ai trouvé seulement quelques longueurs, et suis gênée par le caractère de la mère juive et slave de Romain Gary, qui se donne trop en spectacle, manque de pudeur et étouffe littéralement son fils sous un amour maternel dur à porter. Ceci, n'est pas ma culture, donc j'ai un peu de mal à le comprendre. Il n'en reste pas moins que ce livre est intéressant et bien écrit, et que Romain Gary sait manier l'humour.
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Il faut se le tenir pour dit : depuis des années, je suis plus que fâchée avec les autobiographies, dont je lis malgré tout les oeuvres canoniques pour ensuite les faire lire, et potentiellement étudier, à mes élèves.
J'aurais aimé adorer, autant que j'ai adoré La vie devant soi il y a si longtemps, cette Promesse de l'aube portée aux nues par nombre de lecteurs... mais ce ne sera pas le cas, y trouvant tout ce que je n'apprécie pas habituellement dans les autobiographies.

Certes, la description de la relation que Romain entretient avec sa mère est touchante ; certes, la présentation de son parcours sinueux pour devenir quelqu'un, plus pour contenter sa mère que pour lui-même, n'est pas inintéressant ; certes aussi, le regard que porte le romancier, au moment où il écrit, sur lui-même, enfant, adolescent, adulte, est parfois drôle, assez lucide et honnête semble-t-il, ce qui n'est pas désagréable non plus.

Mais, comme d'habitude, je suis restée assez peu sensible à la mise en scène stylistique de l'ensemble, souffrant pour moi d'une plume trop commune pour se raconter, assez proche de nombreuses autres plumes autobiographiques de ma connaissance. J'ai donc fini, comme à chaque fois, par me lasser de ce qui était raconté. Dommage...
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Dans ce livre, Romain GARY nous livre une autobiographie de sa vie, et surtout des rapports avec sa mère qui l'a aimé d'un amour inconditionnel, étouffant, démesuré et excessif et l'influence qu'elle a exercée sur ce fils, qui était sa raison de vivre. La vie de Romain Gary a été conditionnée par les desideratas de sa mère. Il est devenu ce qu'il est parce qu'elle l'a voulu ainsi.

Il lui rend hommage et on sent bien tout au long du livre, l'impact qu'elle a eu sur son fils, qui se demandait, à chaque pas qu'il faisait, si c'est ce que sa mère voulait et si elle serait fière de lui.

Il faut dire également, les difficultés, à l'époque, pour une mère seule, sans mari, d'élever son fils unique et pour qui elle voulait le meilleur. le combat quotidien pour subvenir aux besoins de ce fils qu'elle adulait et pour qui rien n'était trop beau. Elle tenait grâce à lui. Il suffisait qu'elle le regarde lorsqu'elle était découragée, pour se relever. Elle refusait son aide et ne lui demandait qu'une chose : réaliser les ambitions qu'elle avait pour lui.

Que serait-il devenu s'il n'avait pas eu cette pression ? Il y a également l'amour de la France, de la France libre, de l'engagement de Romain Gary auprès du Général de Gaulle, là aussi parce que sa mère le lui a inculqué. Sa mère lui fera envoyer des courriers, bien après qu'elle soit décédée, afin qu'il ne faiblisse pas dans son engagement lié à la guerre. Ce n'est que 3 ans après son décès, qu'il découvrira jusqu'où portait son amour pour lui.

Livre intéressant, qui donne un aperçu de l'époque et de ce qu'une mère est capable de faire pour son fils et un fils de réaliser pour sa mère.
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Une page importante de la vie de R Gary, est décrite dans ce livre. La plus flamboyante parce que vécue dans la tourmante. L'amour de sa mère, certaine de la grandeur future de son fils, transformant cet espoir en volonté, force l'admiration et inspire de la tendresse.
A travers un texte fluide avec des pointes d'humour qui rendent certains évènements plus facile à approcher, R Gary nous transporte dans son vécu, fantastique d'héroïsme, d'abnégation, de surprises et de folies!
La vie lui a joué biens des tours pendant cette période, tandis que ses camardes tombaient, qu'il se trouvait frappé des maladies, la vie est restée collée à lui...L'amour maternel y a t il contribué? Il est plaisant de se dire que ce lien si fort à été un rempart, une protection...Emouvante lecture, un très beau moment d'évasion à travers le temps, simple, vrai à lire ou relire....
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Je découvre très tardivement Romain Gary avec La Promesse de l'aube qui est un roman autobiographique.
Je connaissais Romain Gary de nom bien entendu sans n'avoir jamais ouvert une de ses oeuvres.

Dans ce roman, il dépeint le comment de l'amour d'une mère pour son fils peut pousser celui-ci à faire des choses extraordinaires et atteindre ses objectifs conditionné depuis sa tendre enfance jusqu'à son âge d'homme une fois devenu adulte.

J'extrapole peut-être avec une réflexion hors contexte par rapport au bouquin, mais est-ce que cet amour fusionnel entre lui et sa mère qui l'a poursuivis toute sa vie ne l'a pas poussé au suicide à la fin de sa vie. Sa mère était absolument tout pour lui.
Bref je m'égare de l'oeuvre mais c'est un livre que j'ai apprécié et qui m'a donné envie de voir le biopic sorti au cinéma en 2017 sur ce roman "La Promesse de L'aube".
Mettre en images une vie si prolifique pourrait être intéressant à voir.
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Conquise à mon tour par ce récit de deux éternels enfants, l'un ayant appris de l'autre à voir la vie avec un optimisme inébranlable.
J'admets avoir été parfois agacée par ce retour incessant aux attentes de la mère ainsi que par les exploits de Romain - enfant. Et puis, la troisième partie a fini par me faire baisser la garde complètement. J'ai écouté l'homme se raconter avec un humour, une dérision et une générosité que j'ai fini par comprendre. Tout au long du récit, l'auteur revient sur cette relation puissante qu'il entretient avec sa mère et la manière dont elle l'influence. Même absente, elle est là, près de lui, dans les moments difficiles de la guerre et elle le guide. Pour Kundera, il ferait partie es rêveurs, "ceux qui vivent sous les regards imaginaires d'êtres absents".

Au-delà de cette histoire d'amour entre la mère et le fils - et j'ai beaucoup aimé la mère de Romain Gary avec tous ses excès et ses naïvetés certes mais surtout avec cette force admirable qu'elle transmet à son fils - j'ai également aimé poser le pied dans cette Europe de la première moitié du vingtième siècle que Gary sait évoquer très simplement.
En général, je n'apprécie pas vraiment les hommages aux mères -chansons, livres - que je trouve bien souvent mièvres et remplis de trop de bons sentiments, mais ce roman fera exception car l'amour que Romain Gary porte à sa mère sonne pur et juste tout simplement.
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En refermant ce merveilleux texte, je me rends compte que de Romain Gary, je ne connaissais finalement qu'Emile Ajar, qui m'avait littéralement subjuguée à l'adolescence pour des raisons que je ne m'expliquais pas à l'époque.
Je retrouve quelque chose de ce charme dans cette Promesse de l'aube, et comprends maintenant à quoi il tient : une entreprise de séduction littéraire confondante de naturel d'un auteur douloureusement sensible, formidablement drôle, sans apprêts mais stylé jusqu'aux ongles, assez puissant pour exposer ses faiblesses et en rire d'un rire un peu désespéré.
La figure de mère forte et sur-aimante est courante en littérature, mais rarement elle aura été proposée dans le cadre d'un amour si inconditionnel de part et d'autre, magnifiée par l'humour et la puissance du souvenir.
Une merveille!
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Une nouvelle fois, mes déambulations dans les allées d'un marché aux puces ont guidé mes choix de lecture tout en ménageant mon porte-monnaie. C'est l'occasion de combler de sérieuses lacunes en matière de classiques, d'auteurs fameux et récompensés au siècle de ma jeunesse passée. La faute aux maths, puis à l'économie et à une adolescence compliquée... Je ne regrette pas cet achat, tant j'ai pris du plaisir à suivre l'apprentissage du héros, l'auteur, son cheminement de l'enfance à l'âge adulte, entre plusieurs pays, mais un seul vrai amour. Inconditionnel, intemporel et qui restera immaculé jusqu'à la fin de leurs existences terrestres. Celui d'une mère indomptable. Nulle ombre incestueuse ne ternit la narration, qui évoque le courage et l'abnégation d'une dominatrice dont il portera les espoirs et les sacrifices au fond de son coeur et jusqu'aux portes des Enfers. Elle lui donna la vie, le protégea de toute la force de son amour au cours de leurs pérégrinations à une période pour le moins troublée de l'histoire européenne. Elle le sauvera de la tentation du pire et offrira son bouclier salvateur tandis que la Camarde rôdait près de son lit. Comment ne pas être déçu ensuite par les autres femmes ? Tel est le fardeau que laissent les mères à leurs fils trop aimants. L'écriture est magnifique, teintée d'humour et de dérision. L'adaptation cinématographique est en cours de tournage et moi je me réjouis à l'idée de poursuivre la découverte de son oeuvre...
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