Une claque de franchise. Oui, une claque de franchise, de réalisme.
Je me suis énormément attaché à Momo, ce petit gamin de 10 ans puis d'un seul coup 14. J'ai aimé, même adoré, ce ton de légèreté, de naïveté, d'insolence, de questionnement. La force de l'écriture, du personnage, est de ne pas réellement saisir le sens des mots, mais pourtant tout ça nous résume le sens de la vie, tant ces mots innocents sont d'une incroyable justesse, comme si l'auteur avait voulu rendre une sorte de spontanéité de l'enfance.
Parmi ce florilèges d'expressions tordues, inventées, tirées de quelqu'un, on en retrouve avec plaisir certaines répétées tout au long de l'oeuvre, comme se « défendre avec son cul », le « proxynète » à la place de proxénète, ou encore le « à mon honneur ». Ces expressions font réfléchir, m'ont parfois même touché par leur sincérité et leur vérité.
Et le plaisir de lire ce livre n'en ait que plus accru par le réalisme fort de l'histoire, son aspect vrai, documenté, par la présence d'une certaine tendresse, l'humanité de ses personnages, sa diversité (juifs, musulmans, noirs, jeunes, personnes âgées, travestisme) …
En résumé, j'ai réellement accroché à cette histoire d'une spectaculaire vérité, tant par son rapport à la vie et à la mort, par ses personnages et par son écriture.
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