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4,27

sur 12581 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est le premier livre audio que j'écoute sans avoir le livre sous les yeux. Petite, j'avais quelques livres audio, mais je suivais l'histoire sur le livre.
Je suis mitigée ++ sur ce "genre".
Les points positifs d'un livre audio :
- S'écoute en faisant le ménage, ou avant d'aller dormir.
- Ne fatigue pas les yeux, et Dieu sait que pour les personnes, qui comme moi, passent 7h00 par jour sur l'ordinateur, le soir, c'est juste super dur, entre la fatigue mentale et oculaire, de lire 100 pages.
- Les différentes voix et les bruits de fond, un régal. Ici, c'est la voix française de Bernadette LAFFONT qui fait Madame ROSA, et je l'avais tellement aimé dans Paulette, que je me suis régalée.
Les points négatifs d'un livre audio :
- J'ai l'impression de moins bien retenir l'histoire.
- Dur dur d'être frappée à la lecture de passage que l'on voudrait citer. Je trouve que c'est moins marquant.
Bref, je suis mitigée, mais j'ai quand même énormément apprécié l'histoire, les voix, les bruits de fond.
Quant à l'histoire, c'est donc le petit Momo, petit garçon arabe, qui a été confié petit à Madame Rosa, femme juive, et terrifiée rien que d'entendre sa sonnette retentir, pensant que les hommes d'Hitler vont venir la chercher.
Cette femme récupère les enfants des prostituées et explique à Momo que sa maman est morte, parce qu'elle se défendait dans la vie, avec son cul. Un livre émouvant et très drôle, car le petit Momo emploie les termes de Madame Rosa et qui ne sont pas spécialement bien perçus dans la bouche d'un petit garçon, ou encore, totalement inapproprié à la situation. Par exemple, lorsque Madame Rosa est malade, Momo demande au médecin de famille, s'il ne peut pas l'avorter (de la maladie). Au fil des années où Momo vivra avec Madame Rosa, il va développer un réel amour pour cette mère adoptive et est vraiment prêt à tout pour elle.
J'ai beaucoup aimé cette lecture audio et vous la recommande
Lien : http://libebook81.blogspot.f..
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Lors de la diffusion d'un documentaire sur Emile Ajar, alias Romain Gary, j'ai découvert et apprécié ce dédoublement d'auteur , d'autant que Romain Gary a réussi a obtenir le prix Goncourt sous son nom, puis sous le nom d'Emile Ajar, avec ce livre en en 1975.
Je me suis donc dis qu'il fallait lire ces 2 romans Goncourés(!), et c'est celui là que j'ai lu en premier.

Surprise dès les premières pages : je m'attendais à un roman sérieux voire ampoulé, Goncourt oblige, et on découvre un texte écrit avec le langage oral d'un petit parisien arabe des années 70, pleins de fautes (volontaires) de syntaxe, d'orthographe et d'expressions. Une part du charme et de l'humour de ce livre tient en grande partie à cette langue. le livre s'ouvre sur "la première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied" qui situe le style.

L'histoire tient en quelques mots : Mohammed, dit Momo, 10 ans (il apprendra plus tard qu'il en a en réalité 14), arabe, fils de pute (au sens littéral) vit avec d'autres enfants chez Mme Rosa, ancienne prostituée, juive, qui recueille et élève ces enfants que leur mère ne peut ou ne veut élever. Mais Mme Rosa est très malade et va bientôt mourir. Momo nous raconte donc, avec ses mots,sa relation avec Mme Rosa, sa perception de la vie, la vie dans le quartier avec des voisins hauts en couleurs (le docteur Katz, les frères Waloumba, la travestie Mme Lola, Monsieur Hamil, ...), la déchéance progressive de la vieille juive et son accompagnement jusqu'à sa mort dans son "trou juif".

Avec beaucoup d'humour, souvent noir, Romain Gary aborde des thèmes qui lui semblent chers : le racisme, avec en point d'orgue la scène hilarante du père arabe de Momo qui cherche à récupérer son fils, à qui Mme Rosa fait croire qu'il a été élevé comme juif, et qui en meurt; la déchéance et la vieillesse, à travers les maladies de Mme Rosa ("Son organisme ne valait plus rien, et quand ce n'était pas une chose, c'était l'autre"); le droit à mourir, avec une scène clé où Momo demande au docteur Katz d'abréger la vie de Mme Rosa ("Dites, est-ce que vous ne pourriez-pas l'avorter, docteur, entre Juifs?") au "nom du droit sacré des peuples".

La vie devant soi, Romain Gary (Emile Ajar), Folio, 2011
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C'est un livre très vrai, très brute. C'est peut-être pour cela qu'il est si touchant. Un amour incroyable, non conventionnel pour ce personnage de Madame Rosa. Un classique à lire évidemment, je le recommande ( et je suis loin d'être la seule) à tout le monde. Ce roman a un caractère universel qui peut toucher tout le monde.
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"La vie devant soi" est un livre drôle, troublant et émouvant sur la cruauté de la misère, l'innocence de l'enfance, le pouvoir de l'amour et le rôle du langage pour exprimer ses sentiments. Même si j'ai un peu moins aimé que "La Promesse de l'Aube", je reste fascinée par le style de Romain Gary et sa capacité à créer des personnages inclassables, plus grands que nature et pourtant tellement "vrais".
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Gary est un auteur que j'ai toujours énormément aimé, notamment pour l'humanisme un peu désespéré toujours présent dans ses livres, mais je savais que son style en tant qu'Ajar était très différent, et après un mauvais début avec Gros Calin et son histoire de serpent je n'avais jamais retenté de lire ses oeuvres écrites sous pseudo... mais j'ai beaucoup aimé La vie devant soi, qui se présente à la première personne, au fil du récit au style déroutant et maladroit de Momo, jeune arabe fils de pute -au sens propre du terme- qui raconte son enfance à Belville et ce qui le lie à madame Rosa, vieille juive obèse et mourante qui s'est occupée de lui toute son enfance.
C'est un beau livre, certainement cruel mais pas dénué d'espoir, et la voix très particulière de sa narration le démarque vraiment de tous les livres que j'ai pu lire jusqu'ici.
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j'ai adoré ce livre ! Pendant 2 jours, à chaque fois que je me suis plongée dedans, j'ai eu l'impression de prendre une grande goulée d'air frais ! Ce n'est pas souvent que j'en arrive à éclater de rire au milieu du métro ! (mais essayez vous-mêmes, ça fait beaucoup de bien et ça détend les gens autour !)

Petit résumé : le petit Mohammed, 10 ans (ou 14 ?), habitant de Belleville, nous fait partager quelques moments clés de sa vie, du haut de son regard d'enfant et avec un parler très caractéristique !

Il nous promène dans des situations tragiques mais qu'il met à distance par ses remarques pleines d'humour et de sagesse: ex = "quand je serai grand j'écrirai moi aussi les misérables parce que c'est ce qu'on écrit toujours quand on a quelque chose à dire." ou encore "dans la vie c'est toujours la panique" ou encore "Je sais qu'il y a beaucoup de gens qui font du bien dans le monde, mais ils font pas ça tout le temps et faut tomber au bon moment. Il y a pas de miracle". Bon il faut que je m'arrête sinon je vais bientôt vous citer tout le livre !

A travers son récit, se dessine une grande histoire d'amour entre le petit Momo, qui cherche désespérément une famille, et Madame Rosa qui s'occupe des "enfants de pute", au grand coeur mais de plus en plus malade. Il fera tout pour l'empêcher d'aller à l'hôpital, à défaut de pouvoir la sauver.

Très rapidement on s'attache à ce petit garçon qui nous donne des leçons de vie et nous fait réfléchir sur un monde que l'on a pas l'habitude de côtoyer. En même temps il est le reflet de l'époque de Gary, des années 1970 à travers des personnages savoureux comme Monsieur Hamil, qui lui apprend le Coran, ou Madame Lola, la travestie maternelle.

Bref un chef d'oeuvre que vous invite à découvrir à votre tour rapidement, si ce n'est pas déjà fait !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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La vie devant soi

Retomber sur ce livre en rangeant une étagère, entendre en même temps Augustin Trapenard le proposer en lecture pour son prochain book club, me souvenir qur l'auteur était cité dans les inspirations d' @ericchacour et l'ouvrir. En lire une page, puis deux, puis dix et ne plus le reposer avant de l'avoir dévoré. Et le refermer, émue et bouleversée comme à sa première lecture, il y a de longues années.
Et c'est bien la force des grands livres que de traverser les ans sans une ride, de conserver leur force et leur pouvoir d'emotion intense.

L'histoire, tout le monde la connait. C'est celle de Momo un petit arabe de Belleville et celle de Madame Rosa, une vieille juive qui l'a accueilli avec une flopée d'enfants de putes, pour leur éviter l'Assistance Publique. Raconté à hauteur d'enfant c'est le récit tendre et émouvant de l'amour entre ces deux,en même temps que la chronique touchante et drôle d'une enfance pas comme les autres. Qu'il est attachant Momo, ce gamin vif et précoce, et comme elles sont belles toutes ces expressions qui n'appartiennent qu'à lui. Comment ne pas savourer ses « sénilités débiles », ses « états d'habitude », ses enfants « désadoptés » et autres « proxynètes ». Autant de trouvailles géniales, autant de fulgurances percutantes qu'il sert à une galerie de personnages savoureux et inoubliable. de Monsieur Hamil qui attend la mort en lisant Victor Hugo, à l'infatigable Banania, de Mademoiselle Lola qui vend son cul au bois, au docteur Katz qui ne veut pas « avorter » la vieille dame, ils sont tous bouleversants et justes.
Même si le regard de Momo est empli de candeur, il restitue avec d'autant plus d'acuité la rudesse de cette existence : la profonde misère, le rejet et l'exclusion de ces tous ces laissés pour compte, les traces des traumatismes anciens, indélébiles et permanents. Les pages sur la vieillesse sont sublimes et que de force dans les pages sur le droit à mourir.
Enfin, il est touchant de relire les réflexions de Gary sur les religions juives et musulmanes, sur leurs points communs, sur leurs différences, sur leur cohabitation parfois compliquée mais finalement possible. Et cela prend un écho particulier dans le lourd contexte actuel.

Au final, un texte à lire et à relire, toujours et encore.
« Monsieur Hamil, est-ce qu'on peut vivre sans amour ? » demande Momo. Monsieur Hamil ne lui répond pas, mais une chose certaine c'est que ce roman, lui, en déborde. Et que çà fait du bien !
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Si le fait que Mohamed nous raconte lui-même son histoire permet de mieux s'immerger, les nombreuses répétitions, fautes de grammaire, de conjugaison et de syntaxe finissent par être un peu fatigantes. En revanche la relation entre Mohamed et Madame Rosa est très belle. La galerie de personnages secondaires est très attachante.
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Nous sommes dans les années 70. Momo a 10 ans. C'est un enfant de pute. Il vit depuis toujours avec Madame Rosa, ex prostituée, juive déportée pendant la guerre, reconvertie ensuite. Elle a ouvert une pension pour enfants de putes qui n'ont pas d'autre choix que de cacher leurs petits pour que l'assistance publique ne leur retire pas. Mais, Madame Rosa est vieille, malade et seule. Il ne reste bientôt pus que Momo à ses côtés pour s'occuper d'elle.

Le narrateur c'est Momo, ce récit ce sont ses « Misérables » à lui, lui qui a promis qu'il écrirait un jour comme Victor Hugo. C'est écrit comme Momo parle, avec des tournures d'enfant de 10 ans qui s'arrange avec les mots compliqués et essai de s'exprimer aussi clairement que ce que son jeune âge lui permet.

Cette histoire est une histoire d'amour entre ce tout jeune homme et cette vieille juive qui est ce qui ressemble le plus à une mère pour Momo.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire et à être en empathie avec Momo, je ne sais pas trop à quoi c'est du. Mais en refermant la dernière page de ce livre, il me semble que celui-ci aura remué quelque chose en moi et restera longtemps dans ma mémoire. N'est-ce pas à cela qu'on reconnait un beau roman ?
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Jeune adolescent de religion arabe, Momo habite avec Madame Rosa, vielle dame de religion juive. Mme Rosa, ancienne prostituée, accueille les enfants de prostituées chez elle avant qu'ils ne soient remis à l'Assistance Publique. Contrairement aux autres enfants, Momo restera aux côtés de la vielle dame. Mme Rosa est une survivante des camps de concentration nazis, elle en fait encore des cauchemars réguliers, et a une forte peur de la mort. Lorsqu'elle apprend qu'elle est malade, elle fait promettre à Momo qu'il la fasse « avorter » avant qu'elle ne se retrouve dans un état végétatif duquel seule la mort s'ensuivra.

Momo est âgé de dix ans – du moins c'est ce que Mme Rosa prétend – mais il est déjà doté d'une lucidité impressionnante, étant conscient des malheurs que renferme le monde. Momo est le narrateur, on est happés par son évolution ainsi que par son amour pour Mme Rosa. Bien que le texte traite un sujet grave, celui de la maladie, de la misère, de la mort, le franc parler de Momo et l'utilisation d'un vocabulaire pas toujours bien maîtrisé, ajoutent un ton de légèreté.

Sous le pseudonyme d'Emile Ajar, Romain Gary publie La vie devant soi en 1975 et obtient le prix Goncourt la même année, ce qui ne me surprend guère…
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