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4,27

sur 12597 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
un petit bijou d'humanisme
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La vie devant soi est un roman qui m'a fait passer par beaucoup de sentiments différents tout au long de ma lecture et c'est un coup de coeur.
Le narrateur de ce récit est Mohammed dit momo qui est un jeune arabe de 10 ans. Il vit dans un foyer pour enfants de prostituées tenu par Mme Rosa. C'est une vielle juive habitant au 6ème étage et qui a du mal à monter les escaliers à cause de son obésité. Elle est une ancienne déportée du camp d'Auschwitz qui est restait traumatisée au point d'installer un « trou juif » dans la cave au cas ou il y ai une nouvelle déportation des juifs. Au fil du récit, ses problèmes de santé vont s'aggraver et momo s'occupe d'elle avec l'aide d'autres personnages secondaires qui lui apportent chacun un peu d'amour, de soutien et de leçons de vie et de morale ...
Mohammed nous décrit dans ce livre, avec justesse et sans artifice la vie au quotidien avec sa mère de substitution. Un amour fort et inconditionnel les lient. En effet, Mme Rosa garde avec elle momo même si elle ne touche plus d'argent pour s'occuper de lui et momo reste avec elle jusqu'à la fin de sa vie et même après. Tout au long du récit on assiste à l'évolution de leur relation et ce qu'ils s'apportent mutuellement : de l'amour. Car en effet, comme il l'est dit par l'un des personnages dans le roman : «  Parce qu'on ne peut pas vivre sans quelqu'un à aimer »  et qu'ils s'aiment tous les deux parce qu'ils n'ont personne d'autre pour le faire.
Et malgré tous les problèmes auxquels fait face Mohammed, celui-ci nous raconte son histoire sans se plaindre avec un regard mature et une touche d'humour qui rend ce livre d'autant plus attachant.
La fin m'a vraiment bouleversée car elle est si triste et belle à la fois…
Je recommande vivement ce roman extrêmement touchant et beau.
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Un bijou.
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Mon livre préféré au monde... Je le relis presque chaque année. Bien sûr, il y a les mots de Gary, sa poésie, son humour du désespoir... Mais surtout, il y a son humanité. J'aime Mme Rosa, j'aime Momo et Romain Gary, je l'adore.
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Il y a longtemps que je l'ai lu, mais j'en garde un très bon souvenir. Je l'avais étudié en Seconde en cours de français. En effet, c'est un livre très riche et qui se lit d'une traite ! Il a certainement contribué à affiner ma réflexion sur la vie en général.
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Magnifique, tant dans le style (atypique, émouvant), que sur le fond. Une vraie leçon d'amour, d'humanité...de vie. A lire absolument.
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Avec ce livre, "fils de pute" devient une douce complainte. Merveilleux
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Momo et Madame Rosa, c'est une histoire d'amour entre une rescapée des camps de la mort, qui a toujours des faux papiers et une valise prête, au cas où les nazis reviendraient, et un petit arabe, confié par sa mère à cette nounou très spéciale, pour aller «se défendre avec son cul ».
Il n'y a pas de misérabilisme dans cette histoire, ce qui la rend sans doute encore plus touchante et impressionnante, même si tous les personnages sont sacrément cabossés par la vie.
On côtoie à chaque page la prostitution, les proxénètes, les vieilles putes qui ouvrent des garderies clandestines pour que les enfants des prostituées ne se retrouvent pas à l'assistance publique, de la détresse affective et beaucoup de joie.

Ce roman est d'une poésie rare et c'est ce qui fait que je l'adore!
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Si seulement je pouvais l'annoter de toutes les étoiles de la voie lactée
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Momo c’est « un fils de pute », c’est lui qui le dit. Cet enfant à l’âge incertain vit avec madame Rosa, vieille juive dont l’embonpoint marqué limite les déplacements dans son appartement, au sixième sans ascenseur. La vie devant soi retrace la vie de cet immeuble parisien où la vieille, ancienne prostituée puis déportée, accueille les enfants de prostituées. Evoquer la prostitution à travers les yeux d’un enfant qui en est le fruit donne au récit son émotion et sa justesse, au cœur des tourments de ces jeunes égarés qui espèrent le retour de leur mère.
On s’attache rapidement à la vie du refuge de madame Rosa. Et surtout à la voix de Momo –contraction de Mohammed, mais il n’aime pas ce prénom, ça fait trop « cul d’Arabe ». L’écriture si particulière du roman, simple et crue, permet de traduire la jeunesse de celui qui raconte : enfant qui entend trop de choses sans toujours les comprendre. Enfant qui a grandi trop vite. Langage familier et langage plus soutenu s’entrecroisent pour donner une pertinence déconcertante au récit. Le secret de cette écriture captivante réside dans la sélection du vocabulaire. La prostitution, Momo ne connaît pas, mais il sait que sa mère se « défendait avec son cul ». Comme tous les enfants, Momo peine à exprimer correctement ce qu’il a entendu ici ou là. Il confond les mots : le proxénète restera éternellement un proxynète.
Cette légèreté permise par l'écriture enfantine et orale offre l'occasion d’aborder des questions sensibles et délicates à travers les yeux innocents d’un enfant. Drogue, prostitution, racisme… des thèmes qui ne semblent pas devoir être connus d’un enfant y sont abordés. Romain Gary va jusqu’à introduire la question de l’euthanasie dans la bouche de Momo qui ignore ce mot et parle d’avortement. L’ouvrage reçut le prix Goncourt en 1975, 40 ans se sont écoulés depuis et pourtant, combien cette histoire paraît contemporaine tant les questions qu’elle pose sont actuelles.
La vie devant soi constitue un hymne à l’amour et au partage. Entre rires et larmes la force des émotions transmises est saisissante. Dans l’immeuble, toutes les origines se côtoient. Sous le pseudonyme d’Emile Ajar, Romain Gary finit par tout entremêler à travers la relation fusionnelle de Momo et de madame Rosa : la Juive dit inch’Allah, le musulman parle yiddish.
C’est une histoire d’amour hors du commun, intergénérationnelle. Pas à l’eau de rose -Madame Rosa n’est pas belle d’ailleurs. Mais un récit qui fait voir combien il est important d’avoir quelqu’un pour soi, jusqu’au bout. Formidable tranche de vies, qui pour l’une arrive à son terme, pour l’autre se poursuit car il a encore toute la vie devant lui.
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