Citations sur Lady L. (112)
Le motif brodé représentait les bêtes tendrement unies dans la paix enchantée de l'Éden ; elle aimait surtout le lion qui fraternisait avec l'agneau et le léopard qui léchait amoureusement l'oreille d'une biche : la vie, quoi. La facture naïve du dessin soulignait encore l'idiotie profonde et très satisfaisante de la scène. (p.10)
- D'ailleurs, une découverte scientifique de la plus grande importance pour la révolution permanente vient d'être faite, conclut Armand. Un explosif facile à fabriquer et cent fois plus puissant que tout ce que l'on connaissait jusqu'à présent...
- Quelle bonne nouvelle, dit-elle. Ça va être merveilleux.
Roland était passé maître dans cet art très anglais de passer totalement inaperçu pour mieux se faire remarquer.
Annette se mit à détester tôt tout ce que son père considérait comme admirable et à respecter tout ce qu’il dénonçait, si bien qu’elle put dire plus tard que l’éducation qu’elle avait reçue de son père fut une des raisons déterminantes de sa réussite dans la vie. Elle écoutait son maître à penser avec attention, ayant très tôt compris qu’en prenant le contre-pied de tout ce qu’il disait, son enseignement pouvait lui être utile.
Il ne saurait y avoir de beauté sans justice, d'art sans une réalité humaine digne d'être exaltée.
Le temps ne vous fait pas vieillir mais vous impose ses déguisements.
- Vous avez un talent qui se fait de plus en plus rare : celui de la joie de vivre.
La photo terminée, elle accepta encore une tasse de thé : c'était vraiment tout ce qu'on pouvait faire avec les anglais.
On dirait parfois que vous avez fait de l'effacement l'oeuvre de votre vie.
Quand on a lu Les racines du ciel et La promesse de l'aube, qu'il est difficile, pour ne point dire douloureux, de retourner à de tels ouvrages...! Une fois passé l'amusement de cette historiette (qui tient de l'opérette), on se sent délaissé et trahi : le roman manque de style en se forçant au rebond, il force le lecteur à être tout sourire. Mais l'humour n'est pas toujours la politesse du désespoir : il est aussi, parfois, souvent, grotesque et lourd. Il y a un peu de ça dans ce Gary.