Citations sur Lady L. (112)
[...] le temps ne vous fait pas vieillir mais vous impose ses déguisements.
Dès l'instant où nous pourrons être sûrs que notre joie nous survivra, la mort ne sera plus qu'une délicieuse noyade dans le bonheur...
«Ma santé n’est pas brillante… Les médecins me soupçonnent de vieillir.»
Mais la vérité était que Percy aimait souffrir : tous les mauvais poètes sont ainsi. Ils adorent les blessures, à condition qu’elles ne soient pas trop profondes, et dans le cas de Percy, le fait qu’elles lui fussent infligées par une très grande dame lui procurait par surcroît un délicieux sentiment de réussite sociale.
Oui, vraiment, pensa Lady L., en portant le mouchoir à ses yeux, les larmes sont des filles faciles, et soixante ans d'ironie, d'humour glacé et d'Angleterre n'avaient pas encore appris à ces trotteuses indécentes un peu de retenue.
Peut-être même fallait-il savoir s'élever au-dessus de ses idées, de ses convictions, pour demeurer un homme libre. Plus une logique est rigoureuse et plus elle devient une prison, et la vie est faite de contradictions, de compromis, d'arrangements provisoires et les grands principes pouvaient aussi bien éclairer le monde que le brûler.
Autrefois on ne se préoccupait pas de l'argent : on en avait ou on faisait des dettes
Les anarchistes sont trop timides. Ils n’osent pas aller jusqu’au bout. Dans la passion, dans l’extrémisme, il faut toujours aller au bout, et même un peu plus loin encore. Sans cela, on trouve toujours plus extrémiste que soi.
Plus une logique est rigoureuse et plus elle devient une prison, et la vie est faite de contradictions, de compromis, d'arrangements provisoires et les grands principes pouvaient aussi bien éclairer le monde que le brûler.
Il y avait une contradiction même entre l'idée de la liberté absolue et un dévouement absolu à cette idée. Il y avait une contradiction entre la liberté de l'homme dont il se réclamait et sa soumission totale à une pensée, une idéologie. Il lui semblait aujourd'hui que si l'homme devait être vraiment libre, il devait se comporter librement aussi avec ses idées, ne pas se laisser entraîner complètement par la logique, pas même par la vérité, laisser une marge humaine à toute chose, autour de toute pensée. Peut-être même fallait-il savoir s'élever au-dessus de ses idées, de ses convictions, pour demeurer un homme libre. Plus une logique est rigoureuse et plus elle devient une prison, et la vie est faite de contradictions, de compromis, d'arrangements provisoires et les grands principes pouvaient aussi bien éclairer le monde que le brûler. La phrase favorite d'Armand: "Il faut aller jusqu'au bout" ne pouvait mener qu'au néant, son rêve de justice sociale absolue se réclamait d'une pureté que seul le vide total connaissait.