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3,73

sur 449 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un recueil de quatre nouvelles que nous offre ici Laurent Gaudé. On voyage avec lui, de Saint-Malo à New-York, en passant par Lisbonne et Maputo, la capitale du Mozambique. Mais ce n'est pas un voyage comme on pourrait l'entendre mais plutôt une exploration de l'âme humaine.
Dans «Sang négrier», Gaudé nous raconte l'histoire de ces esclaves noirs qui profiteront d'une escale à Saint-Malo pour s'enfuir et celle-ci mettra le capitaine du navire dans l'embarras.
Au «Grammery Park Hotel», on rencontrera ce vieil homme nostalgique de la femme qu'il a tant aimée et qu'il tentera de retrouver dans les couloirs de cet hôtel.
Le «Colonel Barbaque», détruit par la guerre, décidera de quitter la France pour s'installer en Afrique, emportant avec lui l'ivresse meurtrière.
Dans «La nuit Mozambique», on fait la connaissance de quatre amis qui ont pris l'habitude de se réunir autour d'un convivial petit plat préparé par l'un deux pour se remémorer les bons comme les mauvais souvenirs.

Même si j'ai trouvé ces quatre nouvelles inégales, il n'en demeure pas moins que tout le talent de Gaudé est avéré ici. Il réussit à donner une force incroyable à ces récits, empreints de nostalgie, d'amour, d'amitié mais aussi de complexité, de remise en question de soi, de la mort et de la nostalgie. La magie opère comme à chaque fois avec Gaudé... Il possède ce don de nous entraîner avec lui dans ses histoires, aussi cruelles soient-elles.

Dans la nuit Mozambique... lumineux...
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De Saint-Malo en passant par New-York, le Mozambique et Lisbonne, Laurent Gaudé nous prend par la main, en quête d'aventures. Quatre aventures.
Quatre incursions dans la chair et la psyché humaine : fougue comportementale, émotions violentes et déstabilisantes, aveuglements, détresse ...
Mais aussi, bribes d'instants de bonheur intenses et fugitifs...
Sentiments entremêlés qui caractérisent tout être Humain.

Ma nouvelle préférée concerne Moshé, très âgé, qui se retrouve au Gramercy Park Hôtel, à New-York et qui cherchera à ressusciter son éternel amour. J'ai adoré !
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Les quatre nouvelles rassemblées dans cet opuscule intitulé "La nuit Mozambique" sont de valeur inégale ; les deuxième et troisième narrations semblent en-dehors du champ de l'imaginaire des deux autres.
En effet les nouvelles, une et quatre, entraînent le lecteur dans l'univers des marins, ceux qui commandent des navires, doivent faire régner l'ordre, parlementer avec les fortes têtes de l'équipage. Les personnages principaux sont des êtres plutôt cabossés, hantés par de sombres aventures.

Les descriptions des cales, des ponts, les caractères des individus, ainsi que l'ambiance des récits évoquent les Moby Dick, les Révoltés du Bounty, ou encore les romans de Joseph Conrad.
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J'ai été un peu déçue - relativement - par ce recueil de nouvelles d'un auteur que j'apprécie même si je ne connais qu'une petite partie de l'oeuvre encore. Certes, on retrouve ses qualités d'écriture et ses talents de conteur. D'ailleurs, tous les textes sont à la première personne, ils nous sont directement racontés, ce sont des récits qu'un Narrateur confie à quelqu'un - nous, Lecteurs, mais il parle, il n'écrit pas.
Cependant, j'ai trouvé que le rapprochement de ces nouvelles était un peu artificiel, à part leur forme justement. Oui, ils traitent tous de la perte et de la souffrance - perte de soi-même, de son identité, ou perte d'un être cher. Tous ces récits se confrontent donc à la Mort. Mais je suis moyennement convaincue par le fait que cela donne une unité au recueil. Il y a bien un autre thème, celui des relations des Européens, des Occidentaux avec l'Afrique coloniale qui est intéressant, d'un point de vue historique, convoquant l'imaginaire de Voyage au Bout de la Nuit, du "coeur des ténèbres" ou des tirailleurs sénégalais.
Mais paradoxalement, c'est le récit qui s'en écarte le plus, "Gramercy Park Hotel", que j'ai le plus apprécié, sans doute parce que j'ai été touché par ce romantisme suranné.
C'est ce qui est frustrant avec les nouvelles, les situations ne sont qu'effleurées - ainsi, si je comprends le fait que la dernière éponyme se termine sans explication, je ressens une forme de trahison en tant que lectrice.
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Laurent Gaudé, récompensé en 2004 par le Prix Goncourt pour le Soleil des Scorta, nous entraîne avec ce court recueil de nouvelles dans un voyage effréné à travers les siècles et les continents, s'attachant à des thèmes récurrents dans son oeuvre, tels la Première Guerre Mondiale, la peinture d'une Afrique rongée par la violence et l'appât du gain, la malédiction, la conscience du temps qui passe ou encore la part sombre des hommes. Comme à son habitude, Laurent Gaudé nous plonge avec brio dans ses histoires, grâce à son talent de conteur et à son style à la fois simple et poétique, sobre et non dénué de souffle épique par moments, et même si ce recueil s'avère inégal (notamment parce que la deuxième nouvelle, celle qui se passe à New York, manque d'originalité et de profondeur, et ne présente aucun lien avec les autres récits), on se laisse emporter avec plaisir par le rythme de la narration. Bien loin de nouvellistes comme Maupassant, Tchekhov ou Zweig, Gaudé ne cherche pas à brosser le tableau d'une société, à nous surprendre ou à nous faire sourire par une chute soigneusement préparée ; tout son talent consiste à bâtir en quelques pages un univers à mi-chemin entre le mythe et la réalité, entre l'inconnu et le familier, entre l'Afrique et l'Europe, puisque trois de ces nouvelles sont précisément construites autour de la rencontre de ces deux continents. Avec ses personnages dévorés par les regrets ou les remords, Gaudé parvient à leur donner une étonnante proximité avec le lecteur, malgré leur éloignement géographique ou temporel, si bien que l'on ne peut s'empêcher, à la lecture de ce recueil, d'être finalement renvoyé à soi-même, à ses propres déceptions et à sa propre nostalgie... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Laurent Gaudé a un vrai talent de conteur. Ce livre contient 4 récits qui sont des contes assez cruels. Phrases courtes, récits haletants, souvent sombres, il y a peu d'étalages de sentiments. le tragique guette, dans les récits "sang négrier" et "Gramecy Park Hôtel" et le "Colonel Barbaque". Il y a aussi de la dérision, un rire amer et désespéré. le dernier récit "dans la nuit Mozambique" est plus mélancolique et la fin de l'histoire se fait attendre, savamment. Et finalement, les personnages se séparent avant que la fin de l'histoire soit énoncée. Un peu comme un lecteur qui interromprait sa lecture pour faire autre chose. le récit attendra. Peut être que la conversation se poursuivra non pas sur le papier mais dans notre tête...
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Ayant lu que Dans la nuit Mozambique ainsi que Sang négrier je ne connais pas assez bien cette auteur. Malgré tout je suis assez perplexe. J'ai adore Sang négrier mais je n'est pas vraiment apprécier Dans la nuit Mozambique. Apres ce n'est que mon avis.
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Quatrième de couverture :

"Le sang négrier", "Grammercy Park Hotel", "Le colonel Barbaque", "Dans la nuit Mozambique" : quatre récits qui explorent la culpabilité, la violence et les souvenirs... de New York à Saint-Malo, de l'Afrique au Portugal, qu'ils soient poètes, esclaves, soldats ou marins, les personnages tentent d'échapper à la fatalité. le talent de conteur de Laurent Gaudé fait merveille, mêlant magie noire, guerres destructrices et histoires d'amour, avec, toujours, en arrière-plan, la mer et l'ombre entêtante de l'Afrique.





Mon avis :

Je ne suis pas friande de nouvelles, cependant, celles ci se sont laissées dévorer sans laisser une miette.

Le thème : La conscience, la mémoire, l'état psychologique. Ce phénomène qui fait que le cerveau même si on n'en est pas conscient sent que la limite est franchie, et fait que nous débloquons.

Entre celui qui se rend compte qu'il a tué inutilement un homme et que cette mort le poursuit

Celui qui sent sa fin proche et revoit sa vie en laissant affleurer ses regrets

Celui qui a été rongé par la barbarie de la guerre et comprend à son dernier instant la stupidité de son comportement

et ceux qui ont besoin de se remémorrer certains passages de leurs vies pour vivre heureux



on se rend compte que l'être humain c'est une machine très complexe.
Lien : http://mcchipie.over-blog.co..
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