Le Capitaine Fracasse

Un livre jeunesse très sympathique! Roman de cape et d'épée. Un jeune noble sans le sous intègre une troupe théâtrale. Il démontre son grand coeur et sa noble éducation contre un vrai riche qui a oublié le code de l'honneur. Des rebondissements, des blessures, des amourettes...

Qui n'a pas lu le Capitaine Fracasse manque un chef d'oeuvre ! Roman de cape et d'épée classique – les descriptions abondent -, virtuose – le style de l'auteur nous convie à une véritable fête de la langue française, ("Parlant de Gautier, Baudelaire soulignait la "sorcellerie évocatoire" de l'écrivain. [...] L'auteur des Fleurs du mal (qui reconnaissait au Fracasse des "beautés étonnantes") [...] (Jean-Luc Steinmetz)) - et captivant – de la forme initiale, le Capitaine Fracasse étant paru en feuilleton, le récit conserve de nombreux coups de théâtre qui tiennent en haleine le lecteur.

Pour ceux qui aiment les histoires rocambolesques, de cape et d'épée et les belles histoires d'amour. Gauthier sait raconter, faire revivre une époque, mais surtout profite de cette troupe de théâtre sur les routes pour exprimer sa conception du théâtre, son amour pour les auteurs et les personnages comiques et l'art de la représentation. C'est un roman assez facile, mais très riche en perspectives.

L'envoutant parfum d'un art disparu... D'un côté, une production éditoriale facile et flemmarde, portée par 99,9% d'écrivains contemporains. de l'autre, la classe absolue incarnée par Theophile Gaultier. Que faire, à part s'incliner ?

Challenge ABC 2106-2017
12/26

Le Baron de Sigognac, en son château de la misère, attend que le temps passe. Son salut (sinon sa fortune) viendra d'une troupe de comédiens égarés, accueilli un soir et surtout de la belle, de la vertueuse et chaste Isabelle. Mais conquérir son amour ne sera pas une mince affaire...
Bon, qu'en dire ? Si j'ai beaucoup aimé certains aspects du roman, comme les adresses au lecteur de la part de l'auteur, le côté "Jamais sans mon honneur" ou la vie de la troupe, il y a aussi beaucoup de choses qui ont entravées ma lecture. Pourquoi insister autant sur le côté vertueux d'Isabelle ? C'st rappelé à chacune de ses apparitions. J'imagine que ça s'explique si le roman fut d'abord publié en feuilleton. Et puis le côté "Tout s'arrange toujours". Franchement, à certains moments, j'ai eu l'impression de lire un Harlequin (mais avec plus de pages). Et ça m'a coupé tout le côté Capes et épées (et il y en avait beaucoup). J'ai lu les 560 pages de mon édition, mais très franchement, ça m'a coûté (toujours cet espoir du "mais ça va s'arranger au prochain chapitre")

Ce qui m'a le plus intéressé dans ce roman, c'est lorsque le jeune noble fait rire les spectateurs car on se moque de sa noblesse, et que son professeur de théâtre lui fait cette réflexion (je ne sais plus le texte exact, mais cela raconte) :
le plus difficile, ce sera lorsque tu n'y croiras plus, et qu'il faudra faire semblant...
C'est exactement ça.
En plus, mais alors là je ne suis plus du tout sûre de mes souvenirs, si c'est dans ce roman ou dans un autre, mais si je ne me souviens pas trop mal, il y a cette histoire d'homme qui doit finir sacrifié sur la roue, cet horrible supplice qui fut imposé à Ravaillac, mais il a une petite amie qui se jette sur lui et le tue dans le coeur dans coup de couteau, pour évidemment lui éviter ce supplice, alors qu'il y est déjà attaché.
C'est l'exemple d'un cas désespéré mais qui montre que cet homme a connu ce qu'il y a de mieux sur cette terre : l'amour véritable, prêt à tout pour éviter le pire. Elle lui a évité de souffrir horriblement, quitte à le tuer juste avant.
Existerait-il des crimes comme cela? Apparemment des crimes, mais en fait moins pires que ce qui serait arrivé autrement?
Ces gens qui seraient accusés, si nul ne constate la roue avant.
Vaste débat, qui rappelle celui de l'euthanasie. Mais je crois qu'un véritable professionnel humaniste et qui connaît son métier, le sait le moment ad hoc et n'a pas besoin de tout un tas de législations pour le reconnaître. Et pourtant la loi est nécessaire, pour tenter d'éviter les abus, les erreurs et etc...

Après un début laborieux et de longues pages sans parvenir à me passionner, l'histoire prend un tour beaucoup plus romanesque à partir du début du voyage du héros vers Paris. Les pièces nécessaires au dénouement spectaculaire se mettent alors en place, et la fin est un délice.

Roman qui fut souvent adapté au cinéma et à la télévision, dont la plus connue adaptation est celle avec Jean Marais, mais ce n'est pas la meilleure version, c'est celle avec Pierre Blanchard dans la période du muet. de toutes les adaptations du Capitaine Fracasse ma préférence est celle d'Abel Gance avec Fernand Gravey dans le rôle du jeune Baron Sigognac.
Le roman est assez original, contrairement, le premier chapitre : le Chateau de la misère, le dernier : le Chateau du bonheur. C'est un roman plein de charme, bien écrit et bien raconté…
Une fin qui finit bien pour le jeune Baron Philippe Sigognac et la jeune comédienne Isabelle qui en réalité est l'héritière des Vallombreuse avec son frère. Contrairement aux adaptations au cinéma, le Capitaine Fracasse est un roman de cape et d'épée, d'aventure romanesque et de la réconciliation entre Sigognac et de Vallombreuse…

Quel plaisir de retrouver (en audio) un classique de ma jeunesse!

Ce roman me laisse une impression mitigée.
Ce roman d'aventures, dans lequel le baron de Sigognac, dernier représentant d'une famille ruinée, rejoint une troupe de comédiens itinérants, se lit avec plaisir, même si les attentes des lecteurs de Théophile Gautier sont loin d'être les nôtres. Ainsi, les nombreux rebondissements, les hasards providentiels et les tirades parfaites que déclament les personnages au quotidien sont assez artificiels. Mais cela n'est pas gênant, car le sujet d'une troupe de théâtre est original et agréable à lire. Il y a certes beaucoup de descriptions, mais grâce au talent de Gautier et à son style magnifique, elles n'alourdissent pas le récit.
En revanche, plusieurs éléments m'ont gênée. Tout d'abord la fin, où les événements providentiels et improbables se succèdent pour créer une conclusion de conte de fée. Ensuite, les sentiments et les caractères des personnages : c'est tellement simple et manichéen, parfait à outrance (Isabelle) ou méchant jusqu'au bout - et certains pouvant changer de personnalité en l'espace d'une minute en fonction de l'évolution de la situation ! Et enfin, c'est la misogynie présente tout au long du livre : certes, cela correspond à une manière de penser de l'époque, mais toutes ces réflexions quant au prétendu comportement du "sexe faible" deviennent agaçantes...