Ceux qui savent comprendront

Une rencontre peut changer une vie en la remettant en cause.
Voici ce qui va arriver à Yann, dont le gilet vert annonce tout de go "La Fnac,Yann à votre service!", mais qui le soir ne veut plus être là pour personne.
La solitude lui pèse et ses illusions perdues aussi.
Artiste, il aurait pu percer avec ses lichens et ses mousses, mais voilà, ils n'ont pas plu. "C'est les fresques de la chapelle Sixtine que vous vouliez?"
Direction rayon photo-vidéo.
Il rentre chez lui, seul de seul car Pasale s'est encore barrée à un congré.
Alors il lit et vit ce qu'il lit.
Heureusement la rencontre d'un couple de voisins heureux Pierre et Nina,et de leur petit bonhomme, le coup de mains donné pour déplacer une lourde commode va ouvrir les portes d'une future amitié et lui permettre d'en fermer une autre pour un nouveau départ.
"Regarde Pierre...Il n'a pas l'air si malheureux que ça?...Si?"
Anna Gavalda,écrivain contemporain prolifique dont le premier roman Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part a connu un énorme succés,sait décrire comme personne la chronique du quotidien,les tranches de vie de personnes ordinaires et nous montrer qu'un simple gran de sable dans une machine pourtant bien huilée va enclencher un destin dans une autre diretion.

Yann a abandonné ses rêves et végète dans une vie qui ne le satisfait pas, même s'il s'en défend auprès des siens. Deux évènements consécutifs vont l'obliger à ouvrir les yeux : une dispute téléphonique avec sa soeur puis un coup de main à un voisin suivi d'une soirée chez ces mêmes voisins. Et les choix vont s'imposer.

S'écouter moins, arrêter de se plaindre, se secouer pour sortir de l'ornière dans laquelle on s'enlise et les choses iront beaucoup mieux. C'est la leçon d'optimisme signée Gavalda.

Un inédit de l'auteur. On retrouve son écriture à la fois légère et grave et très contemporaine.

Cette nouvelle aurait eu sa place dans "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part.", mais avec 62 pages, cela était sans doute un peu trop long. Cependant, le ton est le même, les personnages au même point sur la réflexion de leur propre existence ; moments cruciaux dans la construction de leur vie. J'ai aimé.
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