Je l'aimais

Est il permis de suivre un amour rencontré hors mariage alors qu'une famille dépend de nous affectivement ?
Au risque d'être malheureux toute sa vie, et de le transmettre à ses proches, ceux là même qu'on n'a pas voulu blesser en partant.

Thème éternellement humain et d'autant plus d'actualité que les moeurs ont changé depuis les années 70.

J'avais beaucoup aimé ce court roman facile à lire et rendu vivant par le légendaire style écrit d'Anna Gavalda, dont je me suis toujours (un peu) demandé si elle n'avait pas vécu cette histoire du côté de la femme délaissée ???

Un beau-père et sa belle-fille, quel étrange duo, surtout quand le fils ex-mari vient de quitter le domicile conjugal.
Elle ne l'épargne pas le beau-père absent aux siens depuis si longtemps... et lui veille pourtant sur elle en ce moment de déchirement. Alors elle accepte de l'écouter, d'entendre sa plainte de l'homme adultère qui a choisi les siens malgré un amour fulgurant qui lui aurait apporté tant de bonheur.
Le cynisme de la situation est émouvant, les personnages de ces tragédies sont humains, leurs souffrances les rapprochent.
Un huit-clos original et touchant.
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Un petit roman qui se lit d'un seul trait, sans prise de tète, sans ennui mais il n'y a là qu'un tourbillon de sentiments, un tourbillon qui nous saisit et nous fait vivre tout aisément la nuit blanche que vont passer Pierre et Chloé, la nuit de révélation d'un gros secret, un secret de coeur qui crie comme un grand ouf et libère ce beau-père de ce fardeau, de cette douleur solitaire, ça nous rend tous ces personnages très attachants, ça nous retrace tout naturellement les moments les plus sombres d'une crise amoureuse...
Un petit moment agréable!

Je l'aimais, ça veut dire que le temps de l'amour est passé  ?
Aujourd'hui, c'est le temps des regrets ?
Regrette-t-on l'amour qui a fui, l'histoire qui avait commencé, les erreurs commises, les mauvais choix ?
Pierre et sa belle-fille Chloé, se retrouvent dans une maison chargée de souvenirs.
Le fils de Pierre vient de quitter sa femme, la laissant seule avec leurs deux enfants.
Chloé en veut à la terre entière,  elle ne comprend pas.
Comment tout ça est arrivé ?
Et ce beau-père qui l'agace.
Ce Monsieur Je sais tout.
Alors, Pierre, patiemment, va se livrer à sa belle-fille, contre toute attente, il va raconter son histoire.
Lui qui ne parle jamais.
Je l'aimais, c'est un huis clos dans lequel deux personnages, écorchés de la vie, que tout semble éloigner, vont se découvrir, se confier, se chamailler, s'émouvoir.
J'ai aimé cette confrontation.
L'écriture de Gavalda nous place au milieu de leurs dialogues, elle nous invite discrètement à les écouter, comme si nous étions là pour calmer le jeu au cas où... mais on n'intervient pas, on est happé.
Je l'aimais, c'est un beau roman, c'est une belle histoire, une romance d'aujourd'hui.... (comme dans la chanson).
Un très court roman empli d'émotion.

Bien alléchante la proposition que nous fait Anna Gavalda de nous placer, lors d'une séparation, du point de vue de celui qui quitte plutôt que de nous centrer, comme il est assez commun de le faire, sur celui qui est abandonné. Très alléchante même puisque la romancière nous amène à comprendre qu'il n'est pas chose aisée de prendre la décision de partir, qu'il est nécessaire de faire preuve de courage et que celui qui vogue vers d'autres horizons a le coeur aussi lourd que celui qui reste à quai et ce même si c'est pour naviguer vers un autre amour.

Hélas, à mon sens, au fil des pages, on ne fait que survoler cette réflexion alors que le sujet méritait d'être creusé, sondé, fouillé en profondeur. de ce fait, la symbiose avec les personnages ne se réalise pas et bien que l'ouvrage soit court, on finit par le trouver long.

"Je l'aimais ",ce roman d'Anna Gavalda, est le récit d'une
femme ,Chloé ,qui est délaissé par son mari parti avec une autre .Quelle épreuve douleureuse et traumatisante pour elle ! Elle est abattue et désarçonnée par ce qu'il lui arrive .
En peu de mots ,elle est malheureuse .Son beau-père,
Pierre Dippel ,sexagénaire ,arrive et prend Chloé et ses deux petites filles pour les emmener à la compagne pour
changer d'air et d'atmosphère .
Avant cette épreuve ,Chloé connaissait peu le caractère de
beau-père .Il lui paraissait distant et peu disert .Il n'est pas expansif et paraît flegmatique et insensible .
Lorsqu'ils arrivent à la campagne et s'installent alors l'occasion leur est donnée de discuter .Chloé commence à
comprendre et réviser tout ce qu'elle croyait connaître de cet homme .Didier ,lui aussi est blessé par un anncien amour qu'il éprouvait pour une femme .
Une belle histoire malgré quelle est mélacolique et triste .

Comme c'est étrange !
Passant de romans en romans et de pays en pays, je retombe pourtant sur le même thème : nos vies renferment toujours une part de secret qui souvent en constitue aussi la clef de voûte.
J'avais lu d'Ana Gavalda « Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part » et « Ceux qui savent comprendront » mais aucun de ses romans. Encore qu'ici, on pense plutôt à une pièce de théâtre.
Le thème en est simple : Une jeune femme (et ses deux filles) vient d'être abandonnée par son mari, c'est son beau-père qui va tenter, en lui racontant sa part d'ombre de la sortir de son abattement.
Elle a trente ans et lui soixante cinq. Il a tout d'un vieux con taciturne et sûr de lui alors qu'elle mord la vie sans soupçons.
Le thème du vieux con doit commencer à m'interpeller et c'est sans doute pour cela que j'ai apprécié ce huit clos. L'écriture en est simple, accessible. le choix de la forme dialoguée touche directement le lecteur et même si l'histoire peut être considérée comme assez banale, finalement, elle arrive à nous émouvoir.

Lu après « Mal de pierres », la comparaison ne joue pas en faveur d'Ana Gavalda mais c'est la littérature actuelle moins recherchée formellement et plus directe aussi. Elle n'a pas ma faveur, je dois bien l'avouer mais parfois elle permet aussi des moments de détente agréables.

C'était un risque, lire le livre après avoir vu le film. D'autant plus que j'avais adoré l'adaptation de Zabou Breitman portée par Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze. Avec un premier qui m'épate toujours et une seconde qui a un charme fou, lourd était le poids sur les épaules d'Anna Gavalda.

Bien qu'ayant très peur d'avoir l'ombre des acteurs sur les personnages créés par l'auteure, le roman a su se faire une place auprès de moi. J'ai trouvé qu'il complétait l'histoire ébauchée par ma découverte du film.

Le mari de Chloé a quitté femme et enfants pour partir avec une autre. Pour Chloé, qui ne s'est rendu compte de rien, c'est un coup de massue. Mais son beau-père prend les choses en main, et l'emmène, elle et les filles, dans sa maison de campagne. Ce sont des journées à tenter de faire bonne figure et des nuits à pleurer. Jusqu'à ce soir, où son beau-père Pierre, lui explique le courage de son fils, lui qui bien des années auparavant, a laissé partir l'amour de sa vie.

Encore la découverte d'une nouvelle plume ce mois-ci et ce n'est pas pour me décevoir. Même si l'histoire m'a bien plus charmée que le style de l'auteure, j'en ai appris davantage sur les personnages que j'avais si bien aimé. Chloé a un rôle bien moins mièvre dans le roman. C'est une joute verbale qui se met en place entre elle et Pierre et à travers elle, nous apprivoisons et comprenons le personnage de Pierre. Comment excuser et pardonner un homme qui détruit tout ce que lui et sa femme avaient construit ? Mais pourquoi rester, si l'amour n'est plus aussi beau et entier ?

Je l'aimais, c'est aussi l'histoire d'un adultère et d'une passion et là, le film est fidèle... Un homme lâche qui fait des promesses et une femme malheureuse qui attend. Ils s'aiment mais il doit faire un choix et il n'y arrive pas. C'est beau et c'est triste.

Bref, et comme à chaque fois que j'aime quelque chose, je ne sais pas en parler. Alors allez découvrir le film. Ou le livre. Ou les deux. (Si ce n'est pas déjà fait, il n'y a que moi pour découvrir des livres dix ans après tout le monde.)

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Lorsque la souffrance relie un beau-père et sa belle-fille dans une maison retirée, les confidences se font tendresse et beauté, écoute et humilité, confiance et douceur.
Et nous voilà conviés à ce moment pur et vrai où des coeurs qui se sont côtoyés durant des années sans jamais se rencontrer vraiment, s'ouvrent prudemment puis totalement.
Et on se fait tout petit et silencieux, pour assister à cet échange exceptionnel et passionné. On attendait de ce beau-père, qu'il prenne des pincettes pour tenter de consoler Chloé. Car c'est lui l'aîné, le sage, l'expérimenté.
Et on le découvre finalement, humble, sensible, bouleversé. Pour la première fois, il ose partager son histoire de vie, l'amour de sa vie, sans peur du jugement, sans sentiment de honte ou de colère.
J'ai aimé être le témoin privilégié de ces instants de confidence et de grâce. Ils sont, pour moi, un appel et un encouragement à vivre, dans ma vie quotidienne, des échanges vrais et hors du temps, des relations nourrissantes et bienfaisantes.
J'en suis certaines, les belles personnes ne se rencontrent pas seulement dans les romans.

Je ne sais pas si je me lance pour une énième critique de ce livre que j'ai beaucoup aimé. Si le personnage principal semble au début du roman être Chloé - qui vient d'être larguée par son époux, c'est en fait son beau-père avec qui elle va passer quelques jours qui nous raconte son histoire ici. Une histoire de choix de vie (probablement influencé par le regard des autres), de lâcheté, de peur de lâcher la vie confortable qu'il connaît pour une passion amoureuse. Et au final le bilan d'une vie à côté de laquelle il est passé.