Je l'aimais

Mon premier livre de Anna Gavalda. Tout le monde en parle, tout le monde adore ... Fallait que je tente. Un petit livre qui se lit en une heure voir deux, grand maximum. Je ne pensais pas y trouver quelque chose de « formidable ». Je voulais – à la base – me faire une idée sur la plume de l'écrivaine. Et qu'ai-je découvert en ouvrant ce petit livre ? ... J'y ai trouvé un secret. le secret d'un homme de 65 ans, qui nous conte son premier amour et ses conséquences, le bonheur qui en est né et le malheur de l'avoir perdu. C'est le secret « basique » de tout être humain. Un premier amour qui s'envole, mais il y a un autre secret dans ce livre, un secret qui révèle une logique accablante et qui effacerait des jours de souffrance pour une femme en pleine rupture, le coeur brisé. Un secret qui accélérerait la phase d'acceptation.

Extraits :
Ceux qui restent, on les plaint, on les console, mais ceux qui partent ? [...] le courage de ceux qui se regardent dans la glace un matin et articulent distinctement ces quelques mots pour eux seuls : « Ai-je droit à l'erreur ? » Juste ces quelques mots ... le courage de regarder sa vie en face, de n'y voir rien d'ajusté, rien d'harmonieux. le courage de tout casser, de tout saccager par ... par égoïsme ? Par pur égoïsme ? Mais non, pourtant ... Alors qu'est-ce ? Instinct de survie ? Lucidité?Peur de la mort ? [...] le courage de s'affronter. Au moins une fois dans sa vie. de s'affronter, soi. Soi-même. Soi seul. Enfin.

C'est vrai que j'ai du mal à me faire à l'idée du papa qui tente désespérément de faire valoir les principes de son fils, à tout plaquer pour une autre femme sans qu'on lui jette la pierre. Mais dans une séparation, y a t'il toujours qu'une seule victime ? Non, il y en a toujours deux. Il y a la courageuse qui tente en vain de sauver son couple monotone, en se voilant la face sur l'ennui de son quotidien et le courageux qui prend la décision de plaquer cette monotonie pour oser vivre sa vie. Deux contrastes mais deux vérités. C'est ce que Anna Gavalda tente de nous faire comprendre. Faut-il rester avec une personne pour le confort ainsi que les habitudes que nous offre la relation ? Ou au contraire, briser ces habitudes trop ennuyeuses pour se sentir vivre ? Je comprend que ce livre fasse polémique. Il y a deux visions de vie bien différentes et bien évidemment, on ne peut pas accepter les deux. C'est soit l'un, soit l'autre mais ce livre demande aussi à ce qu'on comprenne les actes de la personne qui décide de « briser » une vie de famille, du jour au lendemain. C'est là qu'entre en jeu l'ouverture d'esprit. Et je pense aussi que c'est la recette miracle pour que les chagrins ne s'éternisent pas. Comme on dit : accepter, c'est pardonner mais dans ce cas-ci, je dirai que accepter, c'est avancer.

Chloé vient d'être quittée par son mari, il est parti avec une autre femme la laissant seule avec ses enfants, sa colère et son désespoir. Pierre, son beau père qu'elle a toujours considéré comme une personne rigide et froide l'entraîne en week-end dans la maison de campagne familiale pour l'aider a surmonter le choc. Ces deux êtres qui ne se sont jamais parler dans l'intimité d'un tête a tête vont tout se dire et tout mettre a plat. Car lui aussi a vécu une histoire d'amour alors qu'il était marié et bien qu'il aimait cette femme plus que tout, il l'a laissé partir par peur et pour préserver un foyer qui pourtant de l'enchantait plus. Combien d'entre nous regrette un amour passé et perdu, combien se reconnaîtront dans cette parabole poignante sur les occasions ratées et le temps qui passe. Il faut lire ce livre profondément mélancolique, par moment bavard, mais qui fait tant de bien par l'empathie qu'il dégage pour les âmes blessées...

Je ne sais pas si je me lance pour une énième critique de ce livre que j'ai beaucoup aimé. Si le personnage principal semble au début du roman être Chloé - qui vient d'être larguée par son époux, c'est en fait son beau-père avec qui elle va passer quelques jours qui nous raconte son histoire ici. Une histoire de choix de vie (probablement influencé par le regard des autres), de lâcheté, de peur de lâcher la vie confortable qu'il connaît pour une passion amoureuse. Et au final le bilan d'une vie à côté de laquelle il est passé.

J'avais lu ce roman lors de sa sortie et il ne m'avait guère laissé de souvenirs. Récemment, j'ai eu envie de le relire à la faveur de certaines critiques élogieuses sur Babelio. Il m'a bouleversée. La vie a fait qu'entre temps, j'ai vécu des choses qui ont permis à ce roman d'entrer en résonance avec mes émotions. C'est grâce à "Je l'aimais" que j'ai eu la confirmation que les livres qui nous touchent sont ceux qui font écho à quelque chose de nous, de notre vie ou de notre personnalité. Et les émotions dans lesquelles nous baignons au moment de la lecture pourront donner à cette lecture un goût fort différent.
C'est un roman assez court, qui se lit vite. Rien à dire sur la plume, que j'aime beaucoup, simple et sans ambages, mais non dénuée de style. Les personnages sont attachants, qu'il s'agisse d'une Chloé éplorée ou d'un Pierre ronchon, archétype du "vieux con" distingué. Certes, ils sont relativement caricaturaux mais tant pis, on leur pardonne. L'histoire est assez triste, pas très compliquée. Ne vous attendez pas à des rebondissements et des effets de manche, il n'y en a pas. Ce qui m'a touchée, dans ce récit, c'est le caractère inéluctable de la vie et des choix que nous faisons. C'est d'être mise devant cette vérité toute nue et toute bête: on peut souffrir par choix, mais on n'en souffre pas moins.

Sous forme de huit clos,"je l'aimais"est un roman plus psychologique, on parle beaucoup, on dit tout ce qu'on n'a pas su dire avant, on se devoile, on partage des expériences, on essaie de s'aider... Dès personnages humains, vrais, attachants, que l'on peut croiser tous les jours, avec indifférence ou bien qui font écho à notre propre vie: une charge émotionnelle très forte , transcrite simplement, naturellement.On ne juge pas, on vit avec eux, on partage leurs angoisses!

Quelle histoire ! Quels personnages, quelle évolution ! J'en suis tombé de mon siège.
L'histoire du beau-père qui semble vivre hors de sa vie est surprenante. Chloë, sa belle-fille le découvre sous un angle qu'elle ne lui aurait jamais soupçonné.
C'est aussi l'histoire d'une société où les parents et la bienséance décident de la vie des gens, quitte à ce qu'ils ne soient pas heureux. Gardons les apparences sauves.
Mais est-ce la meilleure solution ?
Je donne dix étoiles, et non cinq. de la belle littérature.

Chloé vient de se faire larguer par son mari Adrien, laissant derrière lui ses deux filles avec leur mère. Chloé est sous le choc. Mais le père d'Adrien va les emmener passer quelques jours à la campagne. Là, Chloé et son beau-père vont discuter sans fin, et le père d'Adrien va nous raconter sa vie, et ses erreurs dans sa vie amoureuse et ce par manque de volonté. Ce roman nous apporte à nous les malheureux en amour, qui n'avons pas le courage de partir, qui ne voulons pas bouleverser notre petite vie bien tranquille, une fois de plus le sentiment de nous interroger sur notre existence et sur le cours de notre vie. Somme-nous vraiment heureux ? Ne sommes-nous pas entrain de gâcher quelques années de notre vie par manque de courage ? Ce roman ne répond pas à ces questions, mais il permet une fois de plus de nous interroger.

Il y a des romans qu'on lit parfois uniquement parce qu'on vit des choses douloureuses. Quand j'ai lu Je l'aimais d'Anna Gavalda, je sortais tout juste d'une longue histoire qui venait de s'achever par une rupture difficile. Alors ça peut paraitre un peu masochiste de lire un livre sur le thème de la rupture quand on en vit soit même une mais bon je me disais que quitte a pleurer autant le faire sur un bon roman que sur un homme qui au final n'en valait pas la peine (mais ça je ne le savais pas forcement a ce moment la!).
A la fin de ma lecture pourtant pas de larmes mais un livre qui m'a fait beaucoup de bien, qui m'a aidé et fait voir les chose d'une manière différente.
L'écriture d'Anna Galvada est fluide et nous transporte dans ce "huis-clos" entre une femme malheureuse et son ancien beau père présent pour l'aider a surmonter cette épreuve.

C'est un livre qui m'avait été conseillé par un ami suite à un texte que j'avais moi-même écrit. C'est la première fois que je lisais du Anna Gavalda et je recommande chaudement ce livre. Si vous n'aimez pas les histoire gnangnan ou à l'eau de rose, rassurez vous ici ce n'est pas le cas.

Je m'attarde rarement sur les roman d'amour pur. Ici ni aventure ni action qui partent dans tous les sens. Deux personnes parlent (enfin c'est surtout un monologue, plus qu'un dialogue) d'amour. Le beau-père essaye de rassurer sa future ex-bru comme il peut en lui parlant du passé, de son passé.En d'autres termes, la protagoniste s'étant fait plaquée par son compagnon c'est son beau-père qui va lui mettre le coup de pied au c.. pour qu'elle ne se laisse pas abattre par la situation.

Il va l’amener à penser autrement à cette mésaventure et lui montrer que même si c'est la fin d'une histoire, ce n'est pas la fin de sa vie, juste un rebondissement. Il faut qu'elle saisisse sa chance pour ne pas regretter.

Les dialogues sont justes, ils ne tournent pas autour du pot, appellent un chat un chat et font réfléchir tous ceux qui ont déjà connu une situation de "crise" telle que celle-ci. Le texte interpelle donc le lecteur sur ce qui fut, ce qui est, ce qui sera, ce qui aurait pu, mais aussi ce qui ne sera pas. On est forcément amener à faire le parallèle avec nous-même et c'est à ce moment là qu'on réfléchit à tout cela car le roman donne des piste, mais ne prémâche pas toutes les questions.

C'est agréable à lire et c'est tout naturellement qu'on s'invite dans le dialogue. On y prendrait vite part.

Lorsque le lecteur comprend finalement le sujet qu'évoque Pierre (le beau-père) il est déjà trop tard, le lecteur est profondément embarqué dans cette histoire et il y a fort à parier qu'il tombe de haut.

Les + :
Un agréable moment de lecture
C'est prenant tant cela touche un grand nombre

Les - :
C'est assez court, on veut savoir la suite, ce qui se passera pour Chloé après cette discussion...
Lien : http://nitquindo.wix.com/nit..

Ce n'est pas une lecture que j'ai faite, mais une relecture. Autant dire une dégustation... A mon sens, Anna Gavalda a un don : parler du quotidien, de banalité et tout donner en même temps. Les mots sont simples, les scènes ressemblent à des tableaux, l'ensemble à une belle mélodie. Une larme qui coule, un rire qui fuse, des enfants qui jouent. Juste la vie...
J'adore !