Citations sur La magie de Paris, tome 2 : Le calme et la tempête (20)
Thomas me demandait de me taire en passant le tranchant de sa main sur sa gorge (ou alors, il suggérait qu'on allait me décapiter, mais je préférais ma première interprétation).
Il s'appelait Ethan. Très bien. C'était important de retenir son nom, il serait le second de ma liste à la Arya Stark.
- Descends de là si t'es une goule , grognai-je en dégageant mon épée, qui s'était emmêlée avec les lanières de la cuirasse.
- J'aime beaucoup,belle repartie, très poétique.Ils prennent des femmes, chez les Chevaliers, maintenant ?
- D'abord, je suis une Mousquetaire, expliquai-je, avec le sentiment de me répéter encore et encore. Ensuite...
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- Tu crois que tu peux occuper tes copines un instant, qu'elles ne fassent pas attention à moi ?
- Je ne veux pas te vexer, mais Célia n'a d'yeux que pour David et Nour est encore stressée de ne pas avoir compris l'exo de maths. Elles se moquent complètement de toi.
- Ci-gît mon orgueil frappé à mort. Très bien. Assure-toi que ça ne change pas.
- Super. Amusez-vous bien. Moi, je vais m'entraîner. A un moment, il faudra aussi te préoccuper d'améliorer ta technique à l'escrime, Chloé. Tu es douée, mais tu ne maîtrises pas encore tes nouveaux pouvoirs. A l'occasion, je pourrai te donner un ou deux cours.
- A l'occasion, répondis-je d'une voix que j'espérais détachée. (UN COURS PARTICULIER AVEC DAVID WTF ZOMG CŒUR SUR LUI CŒUR CŒUR - hum). Bonne soirée !
La porte se referma sur lui et je me retournai pour voit Thomas m'observer avec un sourire un peu plus appuyé que d'habitude.
- Tu sais que je peux ressentir tes émotions, hein. Quand tu les projettes comme ça, je me retrouve inexplicablement attiré par David, et ça perturbe un peu mon univers de mâle hétéro.
J'aurais voulu mourir de honte mais comme j'étais déjà morte, bah c'était déjà ça de gagné.
Le problème, avec moi, c’est que j’avais l’esprit d’escalier. C’est ma mère qui m’avait expliqué le concept, l’année dernière.
« C’est quand on quitte une pièce et qu’on trouve dans l’escalier la repartie parfaite, celle qui aurait cloué le bec de la personne en face. Et on n’arrête pas de rejouer la scène en imaginant tout ce qu’on aurait pu dire mais à quoi on n’a pas pensé. À la place, on s’est contenté de bredouiller ou de s’emmêler dans ses histoires. »
- La nouvelle est complètement tarée, me murmura Nour. Je n'arrive pas à y croire.
- Moi non plus , marmonnai-je.
Moi non plus. Je serrai si fort mon crayon de papier qu'il se brisa en deux.
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- Ouais, on ne t'a pas encore accepté, alors il va falloir que tu te tiennes à carreau, ajouta Nour à l'attention de Thomas. Personne ne t'a dit que la validation des copines était super importante ?
- Non, répondit-il en arquant un sourcil. C'est ennuyeux, ces produits sans mode d'emploi. On monte toujours un truc à l'envers.
Je sais ce que je vaux. Depuis quand est-ce qu'il faut se définir par le regard des autres ?
— Oh ? Comment ça, oh ? Il y a un problème ?
Jusqu’ici, il avait réussi à maîtriser son stress, mais je ressentis soudain une vague d’embarras alors qu’il se tournait vers moi.
— Pas vraiment un problème, pas exactement, mais…
— Mais quoi ?
— Eh bien, euh… (Il se gratta la tête, évita mon regard.) Techniquement, il faudrait…
— Accouche, merde !
— Hmm, il faudrait que je te souffle de l’air dans les poumons. Une sorte de, euh, de bouche-à-bouche.
Je le regardai, incrédule.
Je le regardai de nouveau, incrédule de nouveau.
Je le regardai toujours, incrédule toujours.