« Les anneaux de croissance étaient parfaitement concentriques, harmonieux, serrés les uns à la suite des autres, et alternaient les cernes tendres du printemps et les cernes durs légèrement orangés de l’été. » p. 129
« Ses longs cheveux dorés, trempés, couvraient la partie haute de son dos.
Son dos… Dans la lumière éclatante du matin. Sa peau si blanche, si fine, si soyeuse. Les contours de son dos, comme un violon.
Exactement les contours qu’il cherchait.
Tandis que le sapin était demeuré obscur le matin, mille violons épousèrent instantanément les formes de son dos.
Mille violons à la seconde. » p. 98
« Francesca accoucha d’un garçon. (…) Autant le premier avait été frêle et fragile, autant celui-là braillait du matin au soir. Un véritable violoncelle. » p. 89
Ouvrir un Maggini, un Stainer ou un Della Corna, c’était comme ouvrir un livre. Mieux comme ouvrir un monde. Un monde dont Antonio s’efforçait de percer les mystères.
Qui a inventé le violon ? Personne ne le sait. Quand ? Nous ne le savons pas davantage. On pourrait croire que Dieu a créé l’homme afin qu’il crée le violon, comme s’il avait murmuré aux oreilles des premiers luthiers les secrets pour l’enfanter.