Nouvelle lecture terminée : L'Ascension du Serpent, premier tome de la trilogie Hordes, écrite par
Laurent Genefort et publiée par Bragelonne.
Ce premier tome, et sûrement le reste de la trilogie, fait partie de la Dark Fantasy, sans aucun doute : on suit les Serpents, une troupe de mercenaires qui arpente le monde et tue en échange de paiements. Les scènes de combats sont sanglantes, explicites, et plus gores que classes. L'univers est sombre et impitoyable, et les personnages parfois peu recommandables. Bien qu'Audric soit un capitaine plutôt humain malgré les circonstances, ses hommes ne peuvent tous en dire autant : en plus des scènes de pillage, il y en a une de viol qui révulse (forcément).
Parmi cette horde, en plus d'Audric et de son lieutenant, Umiade, une femme dotée d'un don de vision, on suit surtout le point de vue de Marween, un garçon dont le village a été massacré,qui est intégré parmi les Serpents et qu'on voit apprendre ce mode de vie violent.
Personnellement, j'aime beaucoup suivre l'évolution de jeunes personnages obligés de grandir trop vite, mais là, ça ne l'a pas fait: je n'aime pas Marween, je lui ai préféré Audric, pas qu'il soit parfait mais son parcours était plus intéressant, empreint de mystère.
La source d'inspiration de l'auteur pour son univers de Dark Fantasy n'est pas n'importe laquelle : il s'agit de
Kentaro Miura, l'auteur du culte manga Berserk. Effectivement, on sent l'influence qu'a eue cette oeuvre sur le roman : en plus de la violence omniprésente et l'absence de manichéisme bienvenu, il y a la présence de démons, de pacte entre eux et les humains, mais aussi... d'une éclipse ! Ce détail était peut-être de trop, je trouve, car je n'ai vu que le passage le plus mémorable de Berserk. ^^' Je ne crie pas au plagiat, Audric, Umiade et Marween ne sont pas les personnages de
Kentaro Miura, les vécus sont différents, mais j'aurais préféré ne pas avoir d'éclipse que je ne peux dissocier du Sabbat de Berserk.
Ce premier tome commence fort, il est riche en évènements violents, en noirceur et en action, avec une mythologie qu'on découvre au fil des pages, ainsi que des détails qui donnent un côté magique comme le bois de Skambah ou les visions des Augures. Et pour la touche de féminisme, Umiade est un personnage féminin au caractère fort et déterminé : elle a su se faire sa place parmi les Serpents, et ceux sans brailler à tout va, c'est une force froide appréciable parmi tous ces combattants plus sanguins et qui se complète bien avec Audric.