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Citations sur Les Paravents (8)

LE LIEUTENANT : Je demande si vous êtes arabe ?
PIERRE : Moi ? De Boulogne, mon lieutenant.
LE LIEUTENANT : L'Orient déteint sur vous et y dépose ses tons pastels, n'est-ce pas, ses demi-teintes ? Nous représentons une France nette, précise. (Un temps.) Et propre. Je dis, propre. Vous... (Il désigne Moralès.) ... la barbe ?
MORALES : Plus d'eau, mon lieutenant.
LE LIEUTENANT : Pour vous rincer la bouche ou arroser les géraniums, peut-être, pour vous raser il en restera toujours. Crachez sur le blaireau, mais je vous veux lisses. Poncés.
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Le lecteur de cette pièce - Les Paravents - s'apercevra vite que j'écris n'importe quoi. À propos des roses par exemple. Plutôt que la fleur, M. Blankensee chante les épines. Or, les horticulteurs savent tous cela : trop d'épines, et trop importantes, privent la fleur de sève ou d'autres choses nécessaires à la robusté, à la beauté de la corolle. Trop d'épines nuisent, et M. Blankensee ne paraît pas s'en douter. Son métier c'est la comédie, pas la culture des roses. Mais c'est moi qui ai inventé ce colon et sa roseraie. Mon erreur peut - doit - être une indication. S'il travaille à la beauté des épines ou pourquoi pas des pines plutôt qu'aux fleurs, M. Blankensee, à cause même de cette erreur, par moi commise, quitte la roseraie pour entrer dans le Théâtre.
Il en est peut-être de même, pour toutes les autres scènes, qu'il faut dire d'une certaine façon afin d'en apercevoir le décalage.
Dans cette pièce - mais je ne la renie pas, oh non ! - j'aurai beaucoup déconné.
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Leïla : Je suis fatiguée par la marche, le soleil, la poussière. Je ne sens plus mes jambes : elles sont devenues la route elle-même. A cause du soleil, le ciel est en zinc, la terre en zinc. La poussière de la route, c’est la tristesse de ma gueule qui retombe sur mes pieds. Où nous allons, Saïd, où nous allons ?
Saïd (se retournant et la regardant bien dans les yeux) : Où je vais ?
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Kadidja (d’une voix sévère) : Je suis morte ? C’est vrai? Eh bien, pas encore ! Je n’ai pas terminé mon travail, alors, à nous deux, la Mort ! Saïd, Leïla, mes bien-aimés ! Vous aussi le soir vous vous racontiez le mal de la journée. Vous aviez compris qu’il n’y avait plus d’espoir qu’en lui. Mal, merveilleux mal, toi qui nous restes quand tout a foutu le camp, mal miraculeux tu vas nous aider. Je t’en prie, et je t’en prie debout, mal, viens féconder notre peuple. Et qu’il ne chôme pas !
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Taleb : C’est toi qui le défends ! S’il a volé le pognon dans ma veste rouge posée sous le figuier, c’était pour payer la traversée, aller marner – si tu veux bosser – en France, économiser et s’acheter une autre femme.
Leïla : C’est ce qu’il dit. Mais au lieu de me quitter, il s’est laissé prendre, tabasser, enfermer en prison au-dessus de chez nous.
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OMMOU : Il y a des vérités qui ne doivent jamais être appliquées. C'est celles-là qu'il faut faire vivre par le chant qu'elles sont devenues...
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