Allo, Dr Laura ? : Mémoires graphiques

C'est un très beau roman graphique que j'ai eu la chance de me faire dédicacer au festival d'Angoulême, Nicole j. Georges est de plus très agréable. Ses dessins sont en noir et blanc, ce qui peut faire pense au style du Piano Oriental ou de Persepolis. Il s'agit vraiment de ses mémoires, elle nous raconte son enfance avec une mère qui suit fougueusement les hommes qu'elle rencontre au détriment de sa fille. Elle nous livre aussi la découverte de son homosexualité, ainsi que son éveil à l'amour. C'est une artiste qui dessine et fonde un groupe de rock.
Ce roman graphique est conseillé par Alison Bechdel, dont j'avais beaucoup aimé Fun home et c'est toi ma maman ? deux romans graphiques qui racontent sa vie, son rapport à ses parents, son homosexualité avec de nombreuses références à la philosophie de Freud et Winnicott.

J'ai adoré le coup de crayon, je trouve que le dessin a un côté rétro. le fait que qu'il soit en noir et blanc donne plus d'intensité au récit.
Nickie est une pauvre fille, un peu maladroite en amour, peut être un peu trop émotive. Un jour à l'occasion de son anniversaire, Radar sa petite amie lui offre une séance chez une voyante. Et là mystérieuse révélation : son père n'est pas mort.
Nickie est quelque peu troublée, ça expliquerait pourquoi elle ne ressemble à personne de la famille. La voilà partie dans une introspection afin d'essayer de comprendre, d'exuser le comportement secret de sa mère. Elle nous dévoile ses souvenirs : des beaux pères pas très amicaux, une enfance difficile et solitaire avec des petits soucis intimes. Toute les parties qui relatent sa vie passées sont assez émouvantes. J'ai ressenti de la peine pour cette petite fille.
Concernant les passages qui relatent le présent, nous sommes plongés dans le monde rock, végétalien de Portland. Il y a un côté alternatif qui me plait bien. Malheureusement même à l'âge adulte elle n'a pas de chance. En se mettant en couple, elle s'est coupée de ses amies. J'ai eu le sentiment que dans cette relation elle s'est effacée, oubliée.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman graphique. J'aime quand les histoires parlent de familles complétement névrosées, psychologiquement fragiles, avec des personnages un peu perdus. Nickie est un personnage comme je les aime. J'ai l'impression qu'elle donne, mais que malheureusement elle ne reçoit pas grand chose en retour.
Très beau coup de crayon, de beaux personnages, une belle histoire.

Lien : http://le-club-des-incorrigi..

Pour son anniversaire, Nicole reçoit une séance de voyance, un cadeau pour le moins original. Sceptique, elle apprend que l'homme qu'elle croyait son père ne l'est pas. Tentant de mettre un peu d'ordre dans ses pensées, elle décide de revenir sur son histoire et dessine ses mémoires graphiques, dédiées à ses soeurs.

Alternant sa vie actuelle et son enfance, jouant sur des dessins de style différent, elle aborde ses relations difficiles avec sa mère, ses catastrophiques beaux-pères, son homosexualité, le couple qu'elle forme avec Radar, ... sans oublier l'importance de ses animaux et ce père dont elle ne sait rien. Tout en noir et blanc, elle nous relate sa vie jusqu'à son impossible coming-out.

J'ai pris plaisir à parcourir ce pavé, servi par une couverture rétro qui m'a bien plu : le récit est plutôt contemplatif, tout en introspection et confidences. La tendresse et l'humour ne sont pas de reste, tout comme une grande part de silence dans la famille de Nicole. Un récit autobiographique que j'ai trouvé agréable à parcourir.

Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..

J'ai reçu cette BD à l'occasion de la BD fait son festival chez Priceminister.
J'étais en vacances en Colombie quand elle est arrivée et j'ai un peu paniqué à mon retour (le 29 mars) car j'avais peur de ne pas avoir le temps de la lire assez vite puisque c'est un pavé et que la date limite est le 10 avril. Heureusement elle se lit assez facilement et je l'ai fini en 2 jours.

Cette BD a été un peu une surprise car je m'attendais vraiment à une recherche approfondie de ce père qui ne serait pas mort, on retrouve plutôt la vie de Nicole avec des retours dans le passé et dans le fond la recherche un peu indirecte de son père.

J'avoue que je n'achète jamais des BD en noir et blanc, elles ne m'attirent pas mais finalement ça ne m'a pas déplu dans cette lecture. J'ai pu observer qu'en fonction de l'âge qu'a Nicole dans le récit le dessin évolue. Quand elle est petite, les dessins sont assez simples, lors de l'adolescence il y a un peu plus de détails et à l'âge adulte ils sont bien travaillés.

Ça a été une bonne lecture passe temps.
Lien : http://unlivreunwakanda.cana..

C'est une très belle découverte pour moi.
Nicole, alias Nickie raconte en parallèle sa jeunesse et son passage à l'âge adulte.
De la prédiction d'une chiromancienne jusqu'à son coming out, c'est un ouvrage impressionnant par la taille mais qui est vraiment très agréable à lire.

INTERESSANT... TRÉS INTÉRESSANT...
J'ai pu lire plusieurs critiques BABELIO qui soulignaient le côté "fouillis" de la narration. Je crois au contraire que cette façon de raconter, comme une pensée en arborescence, apporte beaucoup à ce récit autobiographique.
A titre personnel, j'ai aimé les diverses anecdotes que j'ai glané dans ce roman graphique. J'ai adoré le personnage de Nicole que j'ai tout de suite trouvé trés attachant et j'ai beaucoup apprécié que le style de dessin alterne avec des strip minimalistes et d'autres trés détaillés.

En bref, un roman graphique autobiographique relativement fleuve mais dans lequel on ne trouve pas le temps de s'ennuyer, des sujets divers et variés tels que l'homosexualité, la vie de couple, la vie de famille et les mensonges qui l'entoure parfois, l'amour pour les toutous, la réduction mammaire d'Eve et j'en passe...
Pour une quête identitaire et l'émancipation de Nicole c'est un pari plus que réussi.

J'ai un avis extrêmement mitigé quant à cette lecture. Déjà, je ne suis pas tombée en amour devant le style graphique, ce qui est dommage pour suivre la biographie de 260 pages.

J'étais pourtant, dès le début, assez emballée. On y parle homosexualité et coming out, on parle d'une histoire de famille très mystérieuse où la narratrice apprend que son vrai père n'est pas mort ! S'en suit une quête d'identité dans les affres de la vie : l'amour des animaux (une vraie ménagerie très présente !), l'amour tout court et ses non-dits, les choix du coeur et la vie dune personne créative rythmée par le dessin et la musique.

Ça donne envie, hein ? et pourtant, rien ne va. C'est plutôt mal raconté. Les parties narrées et les bulles se complètent mal ou font redites. Il y a quelques digressions temporelles mal mises en place ou carrément inutiles. Je ne connais pas le titre original mais celui de la version française fait allusion à un passage totalement anecdotique et lui aussi... très mal mis en scène.
Il y a un vrai potentiel dans les thèmes abordés et dans la sincérité de l'autrice. Mais malheureusement des vraies lacunes quant à la qualité narrative qui font que tous ces très bons thèmes sont très mal exploités.

La couverture est jolie et de la même façon que j'agis avec les romans, cette couverture colorée m'a séduite et intriguée (le « résumé » a fait le reste, comme souvent).

Les premières pages m'ont un peu perturbée : des dessins en noir et blanc (contrairement à ce que me laissait penser la couverture) et une difficulté à bien identifier les personnages.

Dans les romans, on a l'habitude de se créer sa propre image des personnages, et même si les descriptions sont précises, ils sont différents et singuliers en fonction des lecteurs. Une « liberté » que ne permet bien évidemment pas la BD, mais après tout, mot ou dessin : à chacun son talent !

Passé ce petit délai d'adaptation, je me suis laissée porter par l'histoire de Nicole J. Georges. Puisqu'à travers la BD « Allo, Dr Laura », c'est bien son autobiographie que nous livre l'auteur et dessinatrice. Une vie racontée avec force et émotion, traduite avec justesse par des dessins parfois épurées, parfois encombrés.

Très vite, le côté noir et blanc des dessins a pris son aise. Parce que les difficultés rencontrées, parce que les souvenirs, parce que les événements ne sont pas des plus évidents dans une quête de la vérité et de l'identité, ces dessins ont fini par me parler et renforcer le ton avec lequel Nicole J. George a choisi de partager son histoire.

Avec « Allô, Dr Laura ? », Nicole J. Georges a su séduire la lectrice de romans que je suis en m'ouvrant les yeux sur la puissance que peuvent contenir les pages d'une BD. Si je n'ai jamais douté de la place de la BD dans la littérature, j'ai malgré tout éprouvé des sentiments nouveaux et intéressants en tournant les pages de cette BD. Une expérience« BD » à renouveler très vite !
Lien : http://vudemeslunettes.fr/20..

Allô, Dr Laura ? est un joli pavé de plus de 250 pages, au dessin assez original.
Pour tout dire, ce n'est pas vraiment mon style préféré, j'ai eu du mal à accrocher, mais il faut savoir reconnaître que c'est plutôt réussi dans son genre.

Dans ce gros livre, Nicole J. Georges nous raconte sa vie, pas vraiment la plus excitante du monde, entre son enfance avec une mère assez spéciale, la découverte de son homosexualité, la révélation que son père qu'elle croyait mort n'est pas son père et son installation avec Radar, sa petite amie.

Il n'y a pas vraiment d'action palpitante, l'histoire s'y prête d'ailleurs assez peu, mais simplement des extraits de sa vie, entre sa jeunesse et son présent.

Si le personnage de Nickie est finalement assez sympathique, c'est bien le seul, et je n'ai pas du tout accroché aux autres, à commencer par Radar que j'ai même détestée.

Il y a de la tendresse, de l'humour parfois, mais aussi de la cruauté par moment.
J'aurai vraiment aimé cet ouvrage mais je n'ai malheureusement pas réussi à y parvenir.
C'est pourtant une jolie introspection mais elle m'a laissée de marbre et je ne me suis sentie aucune connexion avec Nickie et ses problèmes.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..