D'une grande exigence intellectuelle, la poésie de
Vicente Gerbasi a toujours reflété les différentes cultures auxquelles il s'identifiait, notamment la culture italienne. Ce long poème écrit à la mémoire de son père, dans lequel il décrit l'errance de son père venue d'Italie, évoque l'abandon des paysages d'Europe pour ceux du Nouveau Monde, sorte de Terre Promise. La vision de la nature vénézuélienne est à la fois réaliste et mythique et constitue un environnement existentiel où l'enfant vit ses enchantements et ses craintes auprès de son père.