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Philippe Gérin avait publié en 2013 un premier roman « du haut de la décharge sauvage »une.plongée dure et , poétique,dans l'enfer d'une décharge.

Pour son second roman, "Les voyages de Cosme K", le voyage en question semble a priori plus agréable puisqu'on suit les traces d'un certain Cosme K, et un parcours qui l'amène entre la Norvège, les rives du lac Baïkal en Sibérie et enfin en plein Singapour, mais ce périple dépaysant n'est pas pour autant source de plénitude et de détente pour son personnage principal.

Cosme K( nom d'emprunt dont on ne comprendra la signification qu'à la fin du roman) va d'escales en escales, et s'il y fait souvent de belles rencontres, de gens acceuillants et bienveillants, il semble être toujours en fuite de quelque chose. Que fuit il exactement et pourquoi ces terreurs nocturnes qui l'assaillent régulièrement?

On suit son parcours et essaie de déchiffrer ces mystères à travers l'enquête de son frère qui va suivre ses traces quelques années après lui et rencontrer les mêmes personnes qu'il a pu faire et dans ces paysages propices au retour sur soi et à la méditation

Dans une langue belle et poétique, Philippe Gérin, qui a lui même beaucoup voyagé , notamment dans certains pays qui servent de cadre à son roman, livre une ode à la beauté , celle de la nature implacable évidemment, mais aussi à celle des hommes, capable de rédemption et de résilience.

Car ce qui importe, comme c'est souvent, le cas, c'est le voyage, le dépaysement, même si cela implique un déracinement renouvelé.

Un roman passé un peu inaperçu dans la folie de la rentrée littéraire, mais à conseiller à tous ceux et celles qui aiment les récits initiatiques envoutants

Les voyages de Cosme K, vient de paraître aux éditions Gaïa. A noter la venue à Lyon cette semaine de l'écrivain Philippe Gerin pour présenter son nouveau roman, Il sera jeudi 3 octobre à 19H à la librairie Au bonheur des ogres.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un beau voyage hypnotique et envoûtant qui nous emmène sur les terres d'Andøya, une île de l'archipel de Vesterålen en Norvège, où la brume aspire les corps dans les matins polaires, puis au bord du lac Baïkal en Sibérie, lac sacré où la solitude n'est jamais pesante, là où « on est dans la beauté », et enfin l'ultime étape, la fiévreuse et grouillante Singapour.

Cosme K est un homme blessé en exil. Il est énigmatique. Il est rassuré de se sentir enfermé dans la solitude des grands espaces. Il « ne cherche pas les palpitations de l'aventure mais uniquement l'apaisement de l'exil. »
Il porte en lui une « douleur sèche et muette et elle lui craquelait l'âme comme la terre d'un désert de pierre ». Une douleur qui s'exprime la nuit par un cri qui traverse ses rêves, un cri venu de ses entrailles « qui ne trouvait que le silence de la nuit pour l'accueillir ».
Au fond de lui, un oubli infligé, un passé enfoui, que l'on déflore par petits bouts tout au long de la lecture. Et sur sa route, de belles rencontres (Maïken, Bestefar, Olga, Shu Fang) qui l'aiguilleront, l'aideront à déchiffrer les signes qui s'offriront à lui.

« Tu t'interroges sur toutes ces coïncidences. Ces liens que tu crois deviner entre ceux que tu as croisés dans tous les mondes que tu as traversés. Ne cherche pas. Ne perds pas de temps. La faille est toujours ouverte. le passé, le présent, le futur n'ont pas d'importance. Seul le chemin compte. Et sur le chemin, les guides qui t'ont indiqué la direction quand tu étais perdu. »

Et sur ses traces, son frère, bien des années après le départ de Cosme K....

Philippe Gerin maîtrise la narration et l'art du suspense, un suspense qui nous tient jusqu'à la toute fin quand la lumière se fait enfin sur ce poids que Cosme K porte en lui. Les descriptions des paysages et des sentiments sont incroyables et somptueuses.

Magnifique lecture. Une ode à la nature, à la beauté, à la vie.

« [...] la beauté comme ultime rempart aux impasses dans lesquelles la modernité acculait les vies. »

Elle est une lecture de l'intime, elle porte en elle le poids de la souffrance, de la culpabilité, des tourments, des remords inconsolables, des cassures de la vie.
Elle est un voyage initiatique au coeur de l'être, en quête d'abandon, d'oubli, de pardon, de vérité et d'amour.

« L'important c'est le chemin. Ce n'est pas la destination. »

Mon libraire lors de sa présentation de la Rentrée littéraire de septembre 2019 déplorait que cette rentrée ne fasse pas plus de place à ce petit bijou. Il craignait que ce dernier soit condamné à finir en pâte à papier en peu de temps...
Je l'ai lu en novembre 2019 ; il a ensuite rejoint ma grande pile de livre à chroniquer. Je m'en veux terriblement de ne pas avoir pris le temps d'en parler plus tôt, parce que ce livre est une petite pépite pour moi. Je l'avais "post-ité" dans tous les sens, et en notant tous ces passages relevés, je l'ai quasiment lu une deuxième fois ;-) Et l'envie de découvrir le lac Baïkal s'est de nouveau emparée de moi.

Chronique rédigée avec en sourdine le blues de Bjørn Berge, guitariste bluesman norvégien découvert grâce à Maïken. « le blues des accords de guitare enveloppait les corps dans une torpeur qui ralentissait les gestes et les maintenait éloignés l'un de l'autre. »

« Il faut que tu voies l'hiver. Ne pars pas avant d'avoir vu l'aube bleue glisser sur la lande couchée et sur les rochers pointus, lorsque le jour ne vient jamais. Ne pars pas avant d'avoir ressenti sur ta peau les lumières d'un ciel strié d'aurores boréales. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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La structuration de ce roman peut étonner de prime abord mais je m'y suis rapidement faite. Articulé en quatre parties qui sont autant de destinations, le récit suit les pas vagabonds de Cosme K, un anti-héros au prénom mystérieux. de Norvège à Singapour en passant par la Sibérie, nous l'accompagnons dans sa quête, cherchant à la découvrir et à mieux comprendre les motifs qui poussent Cosme K à errer de par le monde.

La première chose remarquable que je souhaite souligner, c'est la qualité de l'écriture. le style est littéraire sans être ampoulé, lyrique sans être emphatique. La langue de Philippe Gerin se savoure et ses descriptions évoquent avec force les paysages tantôt sauvages tantôt citadins. Parce que je connais bien la Scandinavie et la Russie, j'ai apprécié voyager avec Cosme K, mais cela ne sera peut-être pas le cas de tout le monde.

Ce n'est pas le premier roman édité par Gaïa que je découvre et je salue la qualité et l'originalité de leurs publications.


Challenge ABC 2019 - 2020
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
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Voilà une lecture particulière, au souffle hypnotique, envoûtant, à l'image d'un conte un peu nébuleux qui se dévoile lentement en suivant l'errance de ce jeune homme.

Dans le prologue, le froid puis le silence suivent le départ de Cosme, une nuit, sous les lueurs blanchâtres de la lune. Reste pour celui qui demeure là, la douleur du départ et l'image de Cosme qui, un jour, le portait sur ses épaules.

Maïken est ancrée sur Andøya, son île de Norvège. Elle y trouve toute la beauté dans les eaux sombres qui l'encerclent et les rochers tranchants qui affleurent.
Dans sa grange, laissant sa main pénétrer la chaleur de la laine des brebis, elle se ressource dans l'intimité de ses bêtes, brebis, agneaux et lamas. Elle a perdu Jonas, son mari de quelques mois et accueille Cosme K, ce français échoué sur le quai du port un soir d'été. Vit également là un vieil homme au sourire bienveillant, au pouvoir apaisant, et qui communique avec les quelques mots esquissés sur son carnet à spirales.
Cosme K tait son passé et semble le fuir. Son agitation ne se révèle que dans ses cauchemars. Il fuit aussi l'attachement et continuera plus loin, ailleurs, sa quête mystérieuse.

L'auteur s'attarde sur la vie de Maïken. Et puis nous la quittons à regret pour les rives du lac Baïkal où d'autres âmes blessées nous attendent et où la beauté des lieux est toujours présente.

Quand Cosme K arrivera-t-il à poser son sac ? Existe-t-il un bout du monde où il pourra trouver l'apaisement et y déposer sa douleur ? L'oubli peut-il se glisser durablement dans la distance parcourue pour échapper à son tourment ?
L'auteur, avec une écriture que j'ai trouvée sublime, enveloppe cette quête d'une aura de tristesse et de mélancolie dans laquelle on évolue, comme en apesanteur, mais avec le désir insistant de comprendre la recherche de Cosme K et de suivre en filigrane le vieil homme aux mains bienfaisantes.
Ce roman parle de solitude, du vide laissé par un départ, de l'attachement à sa terre natale à travers l'amour voué à un lieu, de l'impossibilité de ralentir le temps qui passe et du besoin de pardonner pour ne pas sombrer. Arrivée à la fin, j'ai eu besoin de relire certains passages pour apprécier encore toute la fragilité des personnages, toute la beauté des paysages et savourer encore un moment cette magnifique plume.
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Une nuit, sac au dos, Cosne K, 18 ans, laisse derrière lui son petit frère et sa mère. Direction la Norvège, le lac Baïkal, Singapour... Drames et joies sont développés au gré de ses résidences. Que fuit-il ? Pourquoi tous ces cauchemars ? Son frère, quelques années plus tard, partira sur ses traces. le début est très prenant. L'attente de réponse de l'accident mentionné est trop longue. L'évasion est présente et met en évidence la beauté des paysages, peut-être un style trop travaillé ? !
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Garder en mémoire ... comme une litanie "un jour, autrefois, il me portait sur ses épaules et le monde se penchait doucement".

Une errance vers Andenes, tout au nord de l'île d'Andøya, au nord des îles Vesteralen ... mes souvenirs de passagère de l'Hurtigruten, une cote déchiquetée, des fermes isolées, comme des Robinson, seul au monde, seul face à la mer ... une rencontre avec Maïkan, la fille d'Andøya,

Une errance vers Oulan Oude, sur la côte est du lac Baïkal (1) ... à Krestovaya (2) .. nous sommes dans la république de Bouriatie (3), nous rencontrerons la famille d'un ministre de cette république et Olga, la grandmère du lac baikal, l'amoureuse d'Ivan,

Une errance vers Singapour, la ville état, la ville port, la ville ... une errance dans le monde des expat, ce drôle de milieu qui dépense son temps à vouloir gagner toujours plus, une errance jusqu'au bar the clinic (4), une errance jusqu'à la restitution à Ivan de l'alexandrite (5) et la rencontre avec Shu Fang,

Une errance à travers le monde pour retrouver la beauté, la sérénité, pour fuir l'incompréhension, le doute et le manque.
Un très beau roman, très littéraire, qui nous donne à ressentir la difficulté parfois d'avoir été et simplement d'être .
Un roman qui nous invite à découvrir l'homme Cosme K,
L'homme qui "ne cherche pas les palpitations de l'aventure mais uniquement l'apaisement de l'exil",
L'homme qui se rappelle que "Les mésanges. Aussi. Tremblent. En hiver...",
L'homme qui, un jour reviendra !


(1)
le lac Baïkal est long de 636 km, avec une largeur maximale de 79 km. La longueur totale de ses côtes approche les 2 000 km et il contient 23 millions de m3 d'eau (ce qui en fait la plus grande réserve d'eau douce de la planète)

(2)
Dans la baie de Krestovaya on trouve le site archéologique de Sagan-Zaba, rocher de marbre blanc, célèbre pour ses dessins rupestres datés de 2 500 à 3 000 ans.

(3)
La République de Bouriatie est un sujet de la Fédération de Russie constituant une des Républiques de Russie. Elle borde la rive sud du lac Baïkal, ce lac étant « la mer Sacrée » des Bouriates.

(4)
Le "Clinic Bar" à Singapour ?
"Le design du bar ressemble à un véritable hôpital. Au lieu de canapés, vous trouverez des lits d'hôpitaux, au lieu de fauteuils – des fauteuils roulants pour invalides. Des cocktails originaux sont offerts aux visiteurs non pas dans des verres brillants mais dans des vasques et des gouttes à goutte. Tout comme dans un vrai hôpital.
Tout le personnel porte des vêtements de médecin, ce qui impressionne davantage les gens. L'auteur du design de ce bar thématique est un artiste populaire – Damien Hirst. Il est également connu pour ses autres oeuvres remarquables.

(5)
L'Alexandrite ?
L'alexandrite se forme à partir de coulées de lave volcaniques. Elle a été découverte en 1830 par des mineurs de la source d'émeraude de Tokovaya, située dans les montagnes de l'Oural, en Russie. Mais ce n'est qu'en 1842 que le finlandais Nordenskiöld lui attribua son nom officiel, en hommage au tsar Alexandre II qui célébrait alors son anniversaire. du fait de ses variations de couleur oscillant entre le rouge et le vert, des fois tirant sur des teintes plus sombres, deux nuances rappelant les uniformes de l'armée impériale russe, la pierre alexandrite devint très vite le symbole de la Russie tsariste, à l'image de son nom.
Ses principaux bienfaits ont été identifiés au cours du XIXe siècle. L'auteur russe Nikolai Leskov (1831-1895) lui octroie dans l'une de ses nouvelles le pouvoir de renforcer l'intuition et donc d'aider à prédire l'avenir. L'écrivain français Eliphas Levi (1810-1875), ancien ecclésiastique et grande figure de l'occultisme, estime que l'alexandrite peut agir notamment sur la circulation veineuse et artérielle. Sa popularité en Russie n'a pas fléchi puisqu'elle y est considérée comme source d'imagination et de créativité. Grâce à ses changements de nuances, elle contribue également à lutter contre la tristesse et les excès dans ce travers en apportant notamment davantage de confiance et d'espoir. Sur le plan physique, elle est considérée comme capable d'améliorer l'efficacité des traitements dans le cadre des longs dysfonctionnements physiques ou psychiques. Enfin, elle attirerait la chance et l'amour pour celui qui la porte.
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J'aime le thème de la quête et celui de l'errance.
J'aime aussi que les romans nous parlent d'hommes imparfaits.

Cosme K le héros du roman est en fuite, vous devrez patienter pour savoir ce qu'il fuit ou ce qu'il cherche, mais vous serez immédiatement accroché par le récit que livre le narrateur, le frère de Cosme, qui tente de retrouver sa trace et dont on suit les efforts un rien désespérés pour retrouver ce frère qui ne cesse de s'échapper.
Première escale la Norvège. On est près du cercle polaire, Cosme sait se faire aimer, se faire accepter et Maïken tombe sous son charme. Elle a perdu Jonas son compagnon et lui ouvre sa maison, son coeur pour ne pas dire son corps.
Maïken cherche à le retenir près d'elle :
« Il faut que tu voies l'hiver. Ne pars pas avant d'avoir vu l'aube bleue glisser sur la lande couchée et sur les rochers pointus, lorsque le jour ne vient jamais. Ne pars pas avant d'avoir ressenti sur ta peau les lumières d'un ciel strié d'aurores boréales. »
Cosme a trouvé un travail, il accompagne les touristes voir les baleines.
Il y a un autre personnage important qui me plait beaucoup mais je vous laisse le plaisir de la découverte.
Maïken sait que Cosme repartira un jour c'est comme écrit d'avance.
Ce que sait aussi Olga quand Cosme fait sa deuxième escale au bord du lac Baïkal dans la la baie de Krestovaya, un lieu un rien magique
« Des nuages noirs s'étaient postés au-dessus du lac, ne laissant filtrer que des rais de lumières irréelles à la surface de l'eau, comme à travers les vitraux d'une cathédrale. »

Olga est une vieille dame dont la famille va adopter Cosme.
« Cosme K, je te présente Svetlana, ma petite nièce, elle est sourde mais elle lit très bien sur les lèvres. Elle est belle, n'est-ce pas ? »
Les parents de Svletana l'accueille bien, Irina et Saymone, l'homme cherche des bras pour l'aider et Cosme est embauché. Mais ici aussi tout va rester éphémère, chacun va aimer Cosme à sa manière, Cosme qui sert parfois de révélateur à chacun.

Un récit parfaitement construit, avec un fil rouge fait de mots qui emportent à chaque escale le héros plus loin, toujours plus loin, un jeune homme toujours en mouvement vers un ailleurs ou vers lui-même.
Il y a la beauté des paysages, les destins individuels, les ruptures brutales qui nous tiennent en haleine, les personnages souvent en proie au tourment.
Roman de vagabondage très attachant dont la construction tissée très serrée est parfaite, vous regardez la tapisserie en train de se faire jusqu'au moment où l'on est capable de croiser le dernier fils.
Philippe Gerin sait nous surprendre et nous tenir pris dans ses filets, une littérature des confins comme je les aime

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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"Les Voyages de Cosme K" est un roman "coup au coeur" autant que coup de coeur tant je l'ai trouvé nimbé de tristesse, mélancolique... nostalgique même. Cependant, il est servi par une écriture magnifique, alors je pardonne ce blues lancinant qui m'a habité pendant ma lecture et après.
Cosme K. est un jeune homme pâle et qu'on imagine beau comme un archange, les tourments en plus, qui a quitté sa famille et le verger jonché de fleurs de pommiers. Il fuit. Quoi donc? On l'ignore autant qu'on le devine, par bribes, à demi-mots.
Son errance le mène de la Norvège à Singapour en passant par les rives du lac Baïkal. Dans ces paysages tout de beauté et d'âpreté, aux confins du monde là où la nature est encore à moitié sauvage, Cosme rencontre des gens dont il partage un bout de chemin et dont il bouleverse l'existence plus ou moins consciemment. Il ne dit rien de lui ou pas grand chose, il ne reste jamais longtemps et toujours il finit par s'échapper. Des années plus tard, son frère se lance à sa poursuite et rencontre à son tour ceux que Cosme a croisé longtemps auparavant. Au terme du voyage, il y aura peut-être la rédemption, le secret dévoilé. Peut-être la lumière.
Ce roman mystérieux et douloureux, magnifique, est une très belle surprise qui recèle au coeur de sa mélancolie ambiante une vraie poésie et des paysages inoubliables. C'est un voyage à faire.
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« Les voyages de Cosme K » de Philippe Gerin aux éditions Gaïa constitue ma première belle découverte de la rentrée littéraire 2019 ! Il ne s'agit pas d'un récit de voyages, mais plutôt d'une errance envoûtante, ponctuée de signes et de rencontres lumineuses; le lecteur, à la suite du narrateur, emprunte avec bonheur et émerveillement le chemin de Cosme.
Cosme K est un jeune homme mystérieux; venu de France, il débarque sur une petite île de Norvège, y séjourne quelques temps, puis repart. Il voyage jusqu'au lac Baïkal, où de nouveau, il rencontre des êtres généreux qui l'accueillent. Pourtant, il les quitte pour se rendre à Singapour. Que fuit-il ? Pourquoi se fait-il appeler Cosme K ? Et qui est vraiment ce narrateur qui semble s'être lancé sur ses traces, des années plus tard ?
« Les voyages de Cosme K » est un magnifique roman, grave, dense, poétique. L'auteur dépeint avec une grande sensibilité les paysages, qui sont un écrin enchanteur à l'évolution psychologique de Cosme. Sur sa route, il ne connaîtra presque que la bienveillance désintéressée de personnages lumineux, profonds. Cependant Cosme est toujours en mouvement, si la fuite est le motif de ses premiers départs, la quête devient l'objet des périples suivants. J'ai trouvé très intéressant de donner la parole à cet autre homme, qui le recherche et refait à son tour l'itinéraire, re-découvrant les mêmes lieux, parfois les mêmes personnes, et tentant d'imaginer ce que fut alors la vie de Cosme. La poésie de la langue est merveilleuse, et les dernières pages du livre particulièrement émouvantes. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2m8AUUr
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Lu en février, mars 2020.
Si ce livre signe pour moi, la fin d'un moment difficile, il marque sur un plan général l'entrée du monde dans une ère nouvelle, celle de la vulnérabilité de l'humanité.
Début du confinement Covid 19 en France le 17 mars.
Pour moi, l'interprétation d'une lecture est profondément dépendante des évènements extérieurs.

Les voyages de Cosme K m'ont été offerts par l'équipe du Café littéraire de Babelio suite à au défi d'écriture de novembre 2019, j'ai un peu tardé dans la lecture, mais je tiens à les remercier et à les féliciter de leur choix. Ce récit me correspond.

Je ne connais pas Philippe Gerin, (maintenant c'est chose faite) mais il a une très belle plume. Tout le livre est comme traversé d'un souffle de liberté et de beauté naturelle.

Des fjords du Nord, au lac Baïkal, jusqu'à la vie trépidante de Singapour, les descriptions sont une ode à l'immensité, à la splendeur du monde où Cosme K se perd pour se retrouver.

Les personnages sont puissants et l'histoire à plusieurs voix se prête totalement à la thématique du voyage ou plutôt de la quête.

Un bien bel intermède ailleurs.
Merci à Babelio et à Philippe Gerin, c'est exactement le livre qui colle à ce moment.
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