AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 46 notes
5
4 avis
4
8 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un très beau roman, poétique et méditatif, sur la nostalgie et le bonheur, la culpabilité, la trahison et les faux-semblants. Il se lit comme on contemple des photos d'endroits beaux et lointains et les souvenirs dont les couleurs s'effacent dessinent l'ombre de l'avenir dans une nouvelle lumière.
Commenter  J’apprécie          10
J'aime le thème de la quête et celui de l'errance.
J'aime aussi que les romans nous parlent d'hommes imparfaits.

Cosme K le héros du roman est en fuite, vous devrez patienter pour savoir ce qu'il fuit ou ce qu'il cherche, mais vous serez immédiatement accroché par le récit que livre le narrateur, le frère de Cosme, qui tente de retrouver sa trace et dont on suit les efforts un rien désespérés pour retrouver ce frère qui ne cesse de s'échapper.
Première escale la Norvège. On est près du cercle polaire, Cosme sait se faire aimer, se faire accepter et Maïken tombe sous son charme. Elle a perdu Jonas son compagnon et lui ouvre sa maison, son coeur pour ne pas dire son corps.
Maïken cherche à le retenir près d'elle :
« Il faut que tu voies l'hiver. Ne pars pas avant d'avoir vu l'aube bleue glisser sur la lande couchée et sur les rochers pointus, lorsque le jour ne vient jamais. Ne pars pas avant d'avoir ressenti sur ta peau les lumières d'un ciel strié d'aurores boréales. »
Cosme a trouvé un travail, il accompagne les touristes voir les baleines.
Il y a un autre personnage important qui me plait beaucoup mais je vous laisse le plaisir de la découverte.
Maïken sait que Cosme repartira un jour c'est comme écrit d'avance.
Ce que sait aussi Olga quand Cosme fait sa deuxième escale au bord du lac Baïkal dans la la baie de Krestovaya, un lieu un rien magique
« Des nuages noirs s'étaient postés au-dessus du lac, ne laissant filtrer que des rais de lumières irréelles à la surface de l'eau, comme à travers les vitraux d'une cathédrale. »

Olga est une vieille dame dont la famille va adopter Cosme.
« Cosme K, je te présente Svetlana, ma petite nièce, elle est sourde mais elle lit très bien sur les lèvres. Elle est belle, n'est-ce pas ? »
Les parents de Svletana l'accueille bien, Irina et Saymone, l'homme cherche des bras pour l'aider et Cosme est embauché. Mais ici aussi tout va rester éphémère, chacun va aimer Cosme à sa manière, Cosme qui sert parfois de révélateur à chacun.

Un récit parfaitement construit, avec un fil rouge fait de mots qui emportent à chaque escale le héros plus loin, toujours plus loin, un jeune homme toujours en mouvement vers un ailleurs ou vers lui-même.
Il y a la beauté des paysages, les destins individuels, les ruptures brutales qui nous tiennent en haleine, les personnages souvent en proie au tourment.
Roman de vagabondage très attachant dont la construction tissée très serrée est parfaite, vous regardez la tapisserie en train de se faire jusqu'au moment où l'on est capable de croiser le dernier fils.
Philippe Gerin sait nous surprendre et nous tenir pris dans ses filets, une littérature des confins comme je les aime

Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          50
Garder en mémoire ... comme une litanie "un jour, autrefois, il me portait sur ses épaules et le monde se penchait doucement".

Une errance vers Andenes, tout au nord de l'île d'Andøya, au nord des îles Vesteralen ... mes souvenirs de passagère de l'Hurtigruten, une cote déchiquetée, des fermes isolées, comme des Robinson, seul au monde, seul face à la mer ... une rencontre avec Maïkan, la fille d'Andøya,

Une errance vers Oulan Oude, sur la côte est du lac Baïkal (1) ... à Krestovaya (2) .. nous sommes dans la république de Bouriatie (3), nous rencontrerons la famille d'un ministre de cette république et Olga, la grandmère du lac baikal, l'amoureuse d'Ivan,

Une errance vers Singapour, la ville état, la ville port, la ville ... une errance dans le monde des expat, ce drôle de milieu qui dépense son temps à vouloir gagner toujours plus, une errance jusqu'au bar the clinic (4), une errance jusqu'à la restitution à Ivan de l'alexandrite (5) et la rencontre avec Shu Fang,

Une errance à travers le monde pour retrouver la beauté, la sérénité, pour fuir l'incompréhension, le doute et le manque.
Un très beau roman, très littéraire, qui nous donne à ressentir la difficulté parfois d'avoir été et simplement d'être .
Un roman qui nous invite à découvrir l'homme Cosme K,
L'homme qui "ne cherche pas les palpitations de l'aventure mais uniquement l'apaisement de l'exil",
L'homme qui se rappelle que "Les mésanges. Aussi. Tremblent. En hiver...",
L'homme qui, un jour reviendra !


(1)
le lac Baïkal est long de 636 km, avec une largeur maximale de 79 km. La longueur totale de ses côtes approche les 2 000 km et il contient 23 millions de m3 d'eau (ce qui en fait la plus grande réserve d'eau douce de la planète)

(2)
Dans la baie de Krestovaya on trouve le site archéologique de Sagan-Zaba, rocher de marbre blanc, célèbre pour ses dessins rupestres datés de 2 500 à 3 000 ans.

(3)
La République de Bouriatie est un sujet de la Fédération de Russie constituant une des Républiques de Russie. Elle borde la rive sud du lac Baïkal, ce lac étant « la mer Sacrée » des Bouriates.

(4)
Le "Clinic Bar" à Singapour ?
"Le design du bar ressemble à un véritable hôpital. Au lieu de canapés, vous trouverez des lits d'hôpitaux, au lieu de fauteuils – des fauteuils roulants pour invalides. Des cocktails originaux sont offerts aux visiteurs non pas dans des verres brillants mais dans des vasques et des gouttes à goutte. Tout comme dans un vrai hôpital.
Tout le personnel porte des vêtements de médecin, ce qui impressionne davantage les gens. L'auteur du design de ce bar thématique est un artiste populaire – Damien Hirst. Il est également connu pour ses autres oeuvres remarquables.

(5)
L'Alexandrite ?
L'alexandrite se forme à partir de coulées de lave volcaniques. Elle a été découverte en 1830 par des mineurs de la source d'émeraude de Tokovaya, située dans les montagnes de l'Oural, en Russie. Mais ce n'est qu'en 1842 que le finlandais Nordenskiöld lui attribua son nom officiel, en hommage au tsar Alexandre II qui célébrait alors son anniversaire. du fait de ses variations de couleur oscillant entre le rouge et le vert, des fois tirant sur des teintes plus sombres, deux nuances rappelant les uniformes de l'armée impériale russe, la pierre alexandrite devint très vite le symbole de la Russie tsariste, à l'image de son nom.
Ses principaux bienfaits ont été identifiés au cours du XIXe siècle. L'auteur russe Nikolai Leskov (1831-1895) lui octroie dans l'une de ses nouvelles le pouvoir de renforcer l'intuition et donc d'aider à prédire l'avenir. L'écrivain français Eliphas Levi (1810-1875), ancien ecclésiastique et grande figure de l'occultisme, estime que l'alexandrite peut agir notamment sur la circulation veineuse et artérielle. Sa popularité en Russie n'a pas fléchi puisqu'elle y est considérée comme source d'imagination et de créativité. Grâce à ses changements de nuances, elle contribue également à lutter contre la tristesse et les excès dans ce travers en apportant notamment davantage de confiance et d'espoir. Sur le plan physique, elle est considérée comme capable d'améliorer l'efficacité des traitements dans le cadre des longs dysfonctionnements physiques ou psychiques. Enfin, elle attirerait la chance et l'amour pour celui qui la porte.
Commenter  J’apprécie          100
Qu'est-ce que fuit Cosme pour refuser de s'attacher, et que signifie ce mystérieux K accolé à son prénom, on le découvrira à la toute fin du livre, et cela nous aura tenu en haleine tout le long de notre lecture. Car on s'attache nous aux personnages qui se lient à Cosme, dans des pays différents que l'on découvre avec plaisir, très bien décrit, qui donne envie d'y aller.
Une très bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Un beau voyage hypnotique et envoûtant qui nous emmène sur les terres d'Andøya, une île de l'archipel de Vesterålen en Norvège, où la brume aspire les corps dans les matins polaires, puis au bord du lac Baïkal en Sibérie, lac sacré où la solitude n'est jamais pesante, là où « on est dans la beauté », et enfin l'ultime étape, la fiévreuse et grouillante Singapour.

Cosme K est un homme blessé en exil. Il est énigmatique. Il est rassuré de se sentir enfermé dans la solitude des grands espaces. Il « ne cherche pas les palpitations de l'aventure mais uniquement l'apaisement de l'exil. »
Il porte en lui une « douleur sèche et muette et elle lui craquelait l'âme comme la terre d'un désert de pierre ». Une douleur qui s'exprime la nuit par un cri qui traverse ses rêves, un cri venu de ses entrailles « qui ne trouvait que le silence de la nuit pour l'accueillir ».
Au fond de lui, un oubli infligé, un passé enfoui, que l'on déflore par petits bouts tout au long de la lecture. Et sur sa route, de belles rencontres (Maïken, Bestefar, Olga, Shu Fang) qui l'aiguilleront, l'aideront à déchiffrer les signes qui s'offriront à lui.

« Tu t'interroges sur toutes ces coïncidences. Ces liens que tu crois deviner entre ceux que tu as croisés dans tous les mondes que tu as traversés. Ne cherche pas. Ne perds pas de temps. La faille est toujours ouverte. le passé, le présent, le futur n'ont pas d'importance. Seul le chemin compte. Et sur le chemin, les guides qui t'ont indiqué la direction quand tu étais perdu. »

Et sur ses traces, son frère, bien des années après le départ de Cosme K....

Philippe Gerin maîtrise la narration et l'art du suspense, un suspense qui nous tient jusqu'à la toute fin quand la lumière se fait enfin sur ce poids que Cosme K porte en lui. Les descriptions des paysages et des sentiments sont incroyables et somptueuses.

Magnifique lecture. Une ode à la nature, à la beauté, à la vie.

« [...] la beauté comme ultime rempart aux impasses dans lesquelles la modernité acculait les vies. »

Elle est une lecture de l'intime, elle porte en elle le poids de la souffrance, de la culpabilité, des tourments, des remords inconsolables, des cassures de la vie.
Elle est un voyage initiatique au coeur de l'être, en quête d'abandon, d'oubli, de pardon, de vérité et d'amour.

« L'important c'est le chemin. Ce n'est pas la destination. »

Mon libraire lors de sa présentation de la Rentrée littéraire de septembre 2019 déplorait que cette rentrée ne fasse pas plus de place à ce petit bijou. Il craignait que ce dernier soit condamné à finir en pâte à papier en peu de temps...
Je l'ai lu en novembre 2019 ; il a ensuite rejoint ma grande pile de livre à chroniquer. Je m'en veux terriblement de ne pas avoir pris le temps d'en parler plus tôt, parce que ce livre est une petite pépite pour moi. Je l'avais "post-ité" dans tous les sens, et en notant tous ces passages relevés, je l'ai quasiment lu une deuxième fois ;-) Et l'envie de découvrir le lac Baïkal s'est de nouveau emparée de moi.

Chronique rédigée avec en sourdine le blues de Bjørn Berge, guitariste bluesman norvégien découvert grâce à Maïken. « le blues des accords de guitare enveloppait les corps dans une torpeur qui ralentissait les gestes et les maintenait éloignés l'un de l'autre. »

« Il faut que tu voies l'hiver. Ne pars pas avant d'avoir vu l'aube bleue glisser sur la lande couchée et sur les rochers pointus, lorsque le jour ne vient jamais. Ne pars pas avant d'avoir ressenti sur ta peau les lumières d'un ciel strié d'aurores boréales. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
Commenter  J’apprécie          294
Lu en février, mars 2020.
Si ce livre signe pour moi, la fin d'un moment difficile, il marque sur un plan général l'entrée du monde dans une ère nouvelle, celle de la vulnérabilité de l'humanité.
Début du confinement Covid 19 en France le 17 mars.
Pour moi, l'interprétation d'une lecture est profondément dépendante des évènements extérieurs.

Les voyages de Cosme K m'ont été offerts par l'équipe du Café littéraire de Babelio suite à au défi d'écriture de novembre 2019, j'ai un peu tardé dans la lecture, mais je tiens à les remercier et à les féliciter de leur choix. Ce récit me correspond.

Je ne connais pas Philippe Gerin, (maintenant c'est chose faite) mais il a une très belle plume. Tout le livre est comme traversé d'un souffle de liberté et de beauté naturelle.

Des fjords du Nord, au lac Baïkal, jusqu'à la vie trépidante de Singapour, les descriptions sont une ode à l'immensité, à la splendeur du monde où Cosme K se perd pour se retrouver.

Les personnages sont puissants et l'histoire à plusieurs voix se prête totalement à la thématique du voyage ou plutôt de la quête.

Un bien bel intermède ailleurs.
Merci à Babelio et à Philippe Gerin, c'est exactement le livre qui colle à ce moment.
Commenter  J’apprécie          30
Comme quoi… Avoir lancé un challenge littéraire est une bonne initiative à mes yeux et forcément, pour tenter de grappiller quelques points, je n'hésite pas à sortir de mes sentiers battus pour explorer certaines oeuvres littéraires. Pour celle-ci, j'aurais bien aimé poursuivre mon chemin car une chose est sûre, ce livre ne sera pas ma meilleure lecture de l'année, bien au contraire. Dès le début de ce roman, je me suis risqué sur un premier détail qui m'a fait grimacé des dents et très vite, j'avais compris que la suite de cette aventure allait me déplaire. J'ai tenté de trouver quelques éléments qui pouvaient me séduire et ce fut le cas grâce au deuxième voyage. Concernant le tout premier, j'ai particulièrement souffert et pour le troisième, il s'est montré un peu trop court à mes yeux. Fort heureusement, ces dernières rencontres se sont montrées assez riches et concernant la conclusion… Ouais… tout ça pour ça ? Bref, sans perdre de temps, je vais passer à la rédaction de mes listes pour faire comprendre la note faible que je m'apprête à attribuer.

Points négatifs :

- Les romances. Trois pour être précis même si la dernière ne m'a pas trop dérangé. Par contre, en ce qui concerne celle du premier voyage, je n'en pouvais plus et celle du second, heureusement que l'histoire n'était pas concentrée sur cet élément car j'aurais très vite souffert.
- Dès le début de ce roman, mes yeux se sont risqués sur une scène particulièrement détestable. En effet, une jeune femme de dix-huit se livre à un acte sexuel avec son mari. Jusqu'ici, pas de problèmes. Là où je n'ai pas trop aimé, c'est que l'homme en question était mort… Donc, faire l'amour au cadavre de son mari… Je suis désolé mais très peu pour moi.
- le premier voyage m'a donné l'impression d'être une longue histoire sentimentale et j'en pouvais plus.
- L'ensemble des voyages présentait un sacré paquet de longueurs et forcément, mon esprit s'est promené ailleurs à de très nombreuses reprises. A partir du moment qu'une histoire n'est pas capable de me captiver à cent pour cent, je ne vois pas pourquoi je devrais me montrer intéressé.
- Pour la conclusion, je suis peut-être passé à côté mais l'ensemble n'apportait pas grand-chose de neuf. - Content de voir que Cosme soit resté aux côtés de l'asiatique alors qu'à la base, cet homme aime fuir la moindre contrainte, sachant qu'il a le don de se montre dans des situations compliquées mais bon… - A sortir sa queue à chaque donzelle croisée…

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.
- le voyage concernant la Russie. Bon, le texte était chargé d'une petite romance, d'une petite partie de jambes en l'air mais j'ai su passer au-dessus de tout ça. Je me suis pris d'affection pour Olga, la grand-mère et je regrette que sa vie se soit terminée avec la conclusion de ce voyage. Néanmoins, là où quelque chose se termine, une autre commence.
- J'ai beaucoup aimé la famille dans laquelle Cosme K a été accepté dans le troisième voyage. A partir du moment où un drame horrible s'y est joué, mon intérêt a été attisé et j'aurais aimé que cette histoire se prolonge. Malheureusement, ce ne fut pas le cas et je trouve ça dommage. Au sein de cette famille, j'ai senti une petite tension entre Cosme et David. Certes, il devait s'agir d'une tension de franche camaraderie car les deux hommes étaient français mais le cadre de leur rencontre pouvait jeter un sérieux doute, chemin sur lequel j'ai accepté de me glisser. Néanmoins, ma curiosité fut très vite écourter et là encore, j'ai trouvé ça un peu dommage.
- La Norvège et la Russie ont su me proposer un élément que j'aime particulièrement trouver dans mes lectures : le froid.
Commenter  J’apprécie          20
"Les Voyages de Cosme K" est un roman "coup au coeur" autant que coup de coeur tant je l'ai trouvé nimbé de tristesse, mélancolique... nostalgique même. Cependant, il est servi par une écriture magnifique, alors je pardonne ce blues lancinant qui m'a habité pendant ma lecture et après.
Cosme K. est un jeune homme pâle et qu'on imagine beau comme un archange, les tourments en plus, qui a quitté sa famille et le verger jonché de fleurs de pommiers. Il fuit. Quoi donc? On l'ignore autant qu'on le devine, par bribes, à demi-mots.
Son errance le mène de la Norvège à Singapour en passant par les rives du lac Baïkal. Dans ces paysages tout de beauté et d'âpreté, aux confins du monde là où la nature est encore à moitié sauvage, Cosme rencontre des gens dont il partage un bout de chemin et dont il bouleverse l'existence plus ou moins consciemment. Il ne dit rien de lui ou pas grand chose, il ne reste jamais longtemps et toujours il finit par s'échapper. Des années plus tard, son frère se lance à sa poursuite et rencontre à son tour ceux que Cosme a croisé longtemps auparavant. Au terme du voyage, il y aura peut-être la rédemption, le secret dévoilé. Peut-être la lumière.
Ce roman mystérieux et douloureux, magnifique, est une très belle surprise qui recèle au coeur de sa mélancolie ambiante une vraie poésie et des paysages inoubliables. C'est un voyage à faire.
Commenter  J’apprécie          50
Une nuit, sac au dos, Cosne K, 18 ans, laisse derrière lui son petit frère et sa mère. Direction la Norvège, le lac Baïkal, Singapour... Drames et joies sont développés au gré de ses résidences. Que fuit-il ? Pourquoi tous ces cauchemars ? Son frère, quelques années plus tard, partira sur ses traces. le début est très prenant. L'attente de réponse de l'accident mentionné est trop longue. L'évasion est présente et met en évidence la beauté des paysages, peut-être un style trop travaillé ? !
Commenter  J’apprécie          220
La structuration de ce roman peut étonner de prime abord mais je m'y suis rapidement faite. Articulé en quatre parties qui sont autant de destinations, le récit suit les pas vagabonds de Cosme K, un anti-héros au prénom mystérieux. de Norvège à Singapour en passant par la Sibérie, nous l'accompagnons dans sa quête, cherchant à la découvrir et à mieux comprendre les motifs qui poussent Cosme K à errer de par le monde.

La première chose remarquable que je souhaite souligner, c'est la qualité de l'écriture. le style est littéraire sans être ampoulé, lyrique sans être emphatique. La langue de Philippe Gerin se savoure et ses descriptions évoquent avec force les paysages tantôt sauvages tantôt citadins. Parce que je connais bien la Scandinavie et la Russie, j'ai apprécié voyager avec Cosme K, mais cela ne sera peut-être pas le cas de tout le monde.

Ce n'est pas le premier roman édité par Gaïa que je découvre et je salue la qualité et l'originalité de leurs publications.


Challenge ABC 2019 - 2020
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Commenter  J’apprécie          280




Lecteurs (86) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3676 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}