AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 953 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Franz -Georg est né avant la seconde guerre en Allemagne. de ses cinq premières années de sa vie il ne lui reste aucun souvenir, seulement son ours en peluche Magnus. Obligé de fuir avec ses parents a la fin de la guerre, il découvre que son père était un médecin et tortionnaire d'un camp de concentration. Celui ci décide d'aller au Mexique et de partir en éclaireur avant de les rapatrier avec lui. Mais peu de temps après il meurt et la mère de Franz-Georg décide de le confier a son frère qui habite en Angleterre. Commence une nouvelle vie pour lui et une nouvelle vision de son passé.

Livre très intéressant sur la quête d'identité et sur le destin de ces fils de tortionnaire. Comment vivre normalement quand on découvre que son père a été un criminel nazi. Les personnages qui traversent cette histoire porte en eux le poids de l'Histoire et pour certains celui de la culpabilité. J'ai beaucoup aimé l'intrigue et l'intelligence avec laquelle l'auteur enchevêtre Histoire et roman mais le style m'a empêché de m'immerger dans l'intrigue et de ressentir les émotions. Trop de mots compliqués et un style ampoulé rendent difficile le plaisir de lecture et empêche la fluidité de l'écriture. Autre bémol, une fin onirique qui détonne avec le contexte historique du début de roman.

Ma note 6/10 pour ce livre plein de qualités mais déroutant par le style de l'auteure et par sa fin.

Prix Goncourt des lycéens 2005.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
Commenter  J’apprécie          140
J'ai découvert le livre de Sylvie Germain au fil des critiques de Babelio, c'est donc tout naturellement qu'il est venu s'ajouter à ma PAL et après quelques mois d'attente, il a été finalement consommé. Mon voyage avec Magnus ne m'aura pas convaincue, j'en sors vaguement déçue avec le sentiment d'être restée en marge de l'histoire racontée. La route de Magnus est certes une route sinueuse, faite de mensonges et de fêlures. Pourtant le mode narratif adoptée par Sylvie Germain ne m'a pas permis d'adhérer à son récit. Il s'agit moins de la construction du livre en fragments courts, ils peuvent souligner la vie fracturée du personnage, que du ton de la narration lui même, très distancié par rapport aux personnages, donnant ainsi aux faits, aux caractères, un flou indistinct, dans lequel il est difficile d'entrer. Les contextes, atmosphères, descriptions, paysages, sont vaguement esquissées, trop peut être, pour dire une vie brisée dans la réalité de l'Allemagne nazie, les déchirements de l'après guerre et la reconstruction de l'identité coupable de milliers d'anciens nazis. Magnus, petit garçon devenu grand va donc retrouver la mémoire du traumatisme majeur de sa petite enfance, subi sous le feu des bombes qui détruisent Hambourg. Il s'affranchira finalement de son ours en peluche, rescapé du feu et qui lui aura donné son nom, au terme d'un périple qui le mènera du Mexique en Autriche, en passant par Londres. Dans ce parcours, tout entier suspendu à d'improbables hasards, la réalité du drame initial se dilue et s'efface.Ce qui justifie donc la matière du récit se perd. le lecteur a du mal à renouer les fils. J'avoue être restée en rade dans ce dédale alors que le fil du récit avait à priori marqué ma curiosité.
Commenter  J’apprécie          110
Un roman intéressant sur un homme en quête d'identité, même si la fin m'a un peu déçue. Non pas que j'attende que le roman explique tout, ce serait alors un conte de fée ; néanmoins la fin m'a semblé parachutée et en décalage par rapport au reste du roman.

A part cette petite déception, la quête d'identité reste passionnante. L'enfant grandit dans une famille allemande en pleine seconde guerre mondiale, il faudra plusieurs années pour qu'il découvre ce qu'on lui a caché. Et c'est une véritable soif qui le ronge :
« de l'inconnu, délivrez-moi !
De ce silence, délivrez-moi ! de cet oubli, délivrez-moi !
De la déperdition, délivrez-moi !
De mon absence, délivrez-moi !
Moi qui suis innommé, de grâce, nommez-moi !
De cette perdition, de grâce, sauvez-moi !
De grâce, écoutez-moi !
Entendez-moi … »

A travers ce roman, l'auteure aborde de nombreux thèmes : la mémoire, les secrets de famille, le mensonge, la quête d'identité, la soif de comprendre d'où l'on vient pour combler le vide existentiel, mais aussi la vengeance et les drames qu'elle peut causer. Par ailleurs, j'ai particulièrement apprécié les quelques pages qu'elle rédige sur le pasteur Allemand Dietrich Bonhoeffer, qui a refusé le nazisme et aidé à fonder « l'Eglise confessante », ce qui lui a valu d'être incarcéré puis assassiné dans les camps en 1945.

Commenter  J’apprécie          90
Magnifique texte, pas si facile que cela à lire mais passionnant, attachant, je relirais d'autres ouvrages de cette auteure que je viens de découvrir.
Commenter  J’apprécie          70
Dès les premières pages tournées j'ai su que ce livre ne serait pas un coup de coeur. Quelques jours plus tard, je le refermai, déçue.
Il m'a été impossible de rentrer dans l'histoire qui, tout comme l'écriture, m'a laissée de marbre. En effet, bien que cette écriture soit incontestablement de qualité et très travaillée, elle m'a paru froide et distante empêchant le lecteur de véritablement se plonger dans le livre: il reste un observateur extérieur ce qui le rend parfois presque indifférent à ce qu'il peut se passer.
Pourtant, l'histoire comporte certaines qualités notamment celle d'être ancrée dans la Seconde Guerre Mondiale sans que celle-ci en soit le sujet central, sujet déjà traité sous toutes ses formes. le narrateur, sa quête d'identité, et sa mémoire sont véritablement les sujets centraux du livre.

L'Histoire prend la forme d'un puzzle, les fragments de vie du narrateur nous sont dévoilés dans un ordre non chronologique et l'identité du narrateur se construit au fur et à mesure que les pièces s'assemblent.
Cette quête d'identité se matérialise par une construction très particulière du texte: des fragments très courts entrecoupés de poèmes et de notules qui, bien qu'ils n'altèrent pas le déroulé du récit, ne l'enrichissent pas particulièrement.
Le lecteur pourrait sembler participer activement à la quête d'identité du narrateur mais c'est, cependant, l'incompréhension qui domine par moments: il est parfois difficile de savoir où l'on va, ce qu'apportent certains passages…

Une lecture manquée, un texte qui m'est resté étranger.
Commenter  J’apprécie          70
Je referme ce livre avec une sensation ambivalente, ai-je vraiment aimé ou non ce roman ? pas totalement convaincue.

Tout d'abord le style, que je qualifierais de déroutant, cependant l'écriture est délicate et poétique mais parfois complexifiée par des tournures de phrases.
Ensuite la structure du roman en elle-même est aussi surprenante, entre chaque chapitre appelé des "fragments" des textes en référence au chapitre lu.
Une quête d'identité bien malheureuse pour cet enfant, qui au fil des pages devient adolescent et adulte, un peu en marge de la société.
Il y a heureusement quelques rebondissements qui m'ont permis de garder de l'intérêt car je pense que sinon j'aurais trouvé le tout bien plat. J'aurais pu être plus émue par ce roman mais une certaine distance dans l'écriture m'en a empêché.

Finalement je mets 3 étoiles pour l'originalité du roman.
Commenter  J’apprécie          60

Un exercice de mémoire d'un homme, Franz-Georg qui prendra le nom de sa peluche  Magnus ; un ourson, dont le passé a été effacé d'abord par le temps car trop petit pour se souvenir et de souvenirs de mort traumatisants et ensuite par une femme devenue sa mère officiellement par substitution qui va réécrire, à sa convenance, le passé de l'enfant.

Tout au long de ce récit cet homme en colère interne , inconnu à lui-même, cherche son passé. de lui il ne reste qu'un ourson peluche qui ne le quitte jamais Doublement amnésique il est entouré par un tissu de mensonges savamment mis en place mais Magnus va sentir que quelque chose émerge petit à petit : cette vie qu'on lui a expliqué n'est pas la sienne du moins partiellement

D' abord il s'interroge sur ce passé qu'il ne sent pas légitime, un malaise persiste puis des brides de souvenirs se mettent en place à la suite d'un choc traumatique :une insolation
Alors il va se plonger dans un passé qu'il aurait mieux valu oublier mais cette remémoration progressive va l'entraîner irrésistiblement vers la vérité
Il va partir sur les traces de son prétendu père nazi en cavale et de ses origines .

Parallèlement il cherche sa place dans la société et trouve quels appuis solides qui l'aident à progresser mais reste en marge d'une vie « normale » et sa vie affective en subit les conséquences. Il en souffre jusqu'à ce qu'il trouve une femme avec laquelle il va s'apaiser
Sur fond de période de guerre et d'après guerre, de nazis arrogants, de pasteurs lumineux, de couples hors normes c'est une belle histoire d' amours car c'est de ça que Germain parle en fait plus que d'une dimensions philosophique de l'homme blessé à la recherche de son passé.
Belle écriture mais quelques envolées lyriques et mystiques ou du moins oniriques (toutefois très plaisantes et somptueuses) viennent parasiter la narration qu'il aurait mieux valu laissé dans un registre plus simple. de même le hachage des paragraphes fait perdre du dynamisme à la narration
Bref on dira qu'on a aimé globalement mais il semble que S. Germain se soit perdu dans un style quelque peu empathique et on reste assez sérieusement sur sa faim
On hésite sur le style qui a été voulu par S. Germain mais on le découvre en fin de livre. Quelques pages seulement mais très poétiques et de grande qualité qui rachètent l'ensemble de la narration

Commenter  J’apprécie          50
Qui est donc Magnus ? Sans doute, l'ours en peluche que le jeune Franz-Georg affectionne particulièrement et qui porte cette étiquette. Mais la vie de Franz comporte déjà bien des zones d'ombre. Quelle est cette souffrance si aiguë , qu'il porte encore en lui, et qui lui a ôté toute mémoire de ses 5 premières années ? Bientôt, le jeune garçon va découvrir ce que sont ses parents : son père, un tortionnaire nazi, sa mère, celle qui accepte et se tait.
Plus tard, Franz-Georg veut expier cette ascendance maudite, mais il découvre que ses parents l'ont adopté. Il revoit, au cours d'une sorte de rêve qui le ramène vers son passé, une scène horrible au cours de laquelle sa mère, la vraie, disparaît telle une torche dans Hambourg bombardé. Il apprend alors que Magnus est son nom. Son passé , il l'ignore, et l'ignorera toujours, mais au-delà de son obsession de savoir, il fera de belles rencontres : il sera aimé par deux femmes aussi mystiques que lui, qui mourront l'une et l'autre. Il verra disparaître aussi son père adoptif, le nazi qui pourtant avait feint le suicide bien des années plus tôt, il connaîtra enfin un ermite, le sage père Jean, qui lui confirmera ce que le rêve peut apporter à la vie réelle. Magnus –mais est-ce sa véritable identité ? – semble enfin apaisé. Son incessante quête touche à sa fin.
Certes, le sujet est captivant, mais à cela il faut ajouter l'écriture de Sylvie Germain, qui est parfois si poétique que les mots à eux seuls sont une véritable partition.
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman me laisse une impression contrastée. de beaux moments, d'autres pages moins accessibles dont l'aspect poétique ne m'a pas touchée ... Un livre difficile à résumer, ambitieux dans une écriture elle aussi haut de gamme...
Beaucoup de thèmes abordés ... de pistes justes esquissées ... Bref, les mots me manquent pour aller plus avant ...
Commenter  J’apprécie          20
Magnus ! Un très très bon roman que j'ai particulièrement aimé, on se sent proche du personnages et personnellement je me suis senti très proche de lui, j'ai aimé le suivre dans son parcours, dans ses choix et ses décisions. Il y a aussi beaucoup de rebondissements et certains m'ont même touchée. J'ai lu ce roman dans le cadre scolaire mais je le recommande à tout ceux qui aime les histoires avec de belles descriptions qui sont dans ce roman (selon mon avis) sont vraiment magnifiques.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (2157) Voir plus



Quiz Voir plus

Sylvie Germain

Née à Châteauroux en ?

1934
1944
1954
1964

10 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Sylvie GermainCréer un quiz sur ce livre

{* *}