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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je l'ai lu d'une traite! Il est tellement facile de se reconnaître dans les états d'âme du personnage principal. Sauf que lui saute le pas : il part. Sans rien dire.
Et découvre un magnifique jardin que l'on a fortement envie de parcourir.
Tombe sur des personnages, aussi peu transparents que lui.
Sur une enquête policière...voire une enquête tout court.
J'ai eu un peu plus de mal avec sa 2e "trahison" avouée...
Ce qui n'enlève rien à ce beau roman. Parfois, certaines choses semblent difficilement crédibles, mais on ne s'y arrête pas, emmenée par la belle écriture de cette auteur, retrouvée avec plaisir.
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« Disparaitre, c'est mourir aux autres, mais aussi à soi. », Benoît va l'apprendre à ses dépens…
Sa vie n'est pas un long fleuve tranquille depuis de trop nombreuses années à force de fuites en avant. Alors, il quitte l'enfer conjugal au volant de sa voiture, à bout de forces, perdu, avant de croiser par hasard une femme qui ressemble de manière troublante à son amour de jeunesse, partie elle aussi il y a vingt ans, du jour au lendemain…
« Les énigmes nous obsèdent. Ce sont elles qui nous poussent à enquêter, à chercher, à soulever chaque pierre, nous emportant dans une passion frénétique de la révélation. On se croit assez fort pour affronter la menace qui dort sous le silence. Mais la vérité, quand elle fraye son chemin jusqu'à nous, est laide et décevante. Et alors, il est trop tard pour faire machine arrière. »
Avec sa belle écriture et son talent narratif, Hélène Gestern tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page, Benoît est un homme attachant autour duquel gravitent des personnages subtilement décrits tout au long d'un récit sur le fil, tout en nuances.
Je suis une lectrice inconditionnelle de l'oeuvre d'Hélène Gestern et j'ai pris un immense plaisir à découvrir son dernier roman, L'eau qui dort. Il n'y a pas d'échanges épistolaires mais de courts chapitres, Hélène Gestern mêle habilement la quête personnelle de Benoît avec une enquête policière, le couple, la séparation et la mémoire, sont au coeur de ce roman mais la nature tient aussi une grande place, tour à tour protectrice et oppressante, admirablement dépeinte.
Je remercie Babelio et les Editions Arléa pour la lecture de L'eau qui dort que je vous invite à découvrir au plus vite.
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"L'eau qui dort" est le 3ème roman d'Hélène Gestern que je lis après "Un vertige" et "Eux sur la photo". Je suis tombée en amour littéraire de l'écriture de cet auteur et je remercie infiniment les éditions Arléa et Babélio de m'avoir permis de me plonger dans son dernier roman.
Représentant de commerce, Benoît Lauzanne, las de sa vie, de sa femme, de son travail quitte tout et part en province, dans une ville où il croit reconnaître Irina, son grand amour de jeunesse, disparue vingt ans plus tôt sans laisser de traces. Sa recherche va tourner à l'obsession. Il reste sur place et trouve un travail dans un jardin où il croit trouver la paix mais un meurtre va faire voler en éclat ce calme et cette sérénité fragiles.
On retrouve dans ce roman des thèmes chers à Hélène Gestern mais avec deux nouveautés : les personnages sont pris dans une enquête policière et le narrateur est un homme.
Elle reprend trois thèmes importants de « Eux sur la photo » et de « Un vertige » : la disparition inexpliquée d'un être cher, le poids du passé et des secrets dans la construction de soi et la séparation amoureuse. La disparition d'Irina a laissé une blessure béante chez Benoît qui a ressenti douleur, incompréhension, culpabilité, colère, amertume ; toute cette gamme de sentiments est exprimée par Benoît avec pudeur mais l'émotion face à cet homme perdu est bien là. le poids du passé et de ses non-dits pèse sur le destin de Benoît mais aussi d'Irina qui se détruit physiquement et moralement quand elle découvre que sa vie est fondée sur un mensonge concernant ses origines. Comme Hélène, dans « Eux sur la photo », Irina et Benoît ne peuvent avancer dans la vie et construire leur futur que s'ils sont en paix avec leur passé. Enfin, la séparation amoureuse, superbement décrite dans « Un vertige » et son maelstrom émotionnel, est également présente ici : Benoît en a vécu trois : Irina, son grand amour de jeunesse dont il a subi le départ inexpliqué, Marianne, son grand amour de la maturité, qu'il perd par lâcheté et Sabine, sa femme, qui n'est qu'un choix par défaut et qu'il rend terriblement malheureuse.
Nouveau dans ce roman, c'est l'enquête policière et sans que « L'eau qui dort » soit un roman policier car le meurtre et l'enquête qui en découlent sont prétexte à découvrir qui est réellement chaque personnage, la trame policière crée un suspens maintenu jusqu'au bout. Parallèlement à cette enquête policière, voire grâce à elle, Benoît mène une enquête intérieure, intime sur les raisons qui l'ont poussé à quitter sa femme, son travail.
Nouveau également, le narrateur est un homme qui fuit sa vie, par lâcheté. Il est devenu représentant de commerce par défaut alors qu'il voulait devenir horticulteur, il a épousé Sabine sans passion, il quitte Sabine comme il a été quitté par Irina, sans aucune explication. Au début du roman, on ressent du mépris pour cet homme qui n'affronte pas les difficultés, puis au fur et à mesure, alors qu'il rentre en lui-même pour comprendre et qu'il s'avoue sa lâcheté, on se surprend à se rapprocher de Benoît, à ressentir ses tourments.
La nature est, quant à elle, un personnage à part entière ; elle accueille, protège, permet de se retrouver mais elle peut aussi être oppressante ; Hélène Gestern n'idéalise pas la nature mais elle en fait un élément décisif dans la vie des protagonistes.
L'auteur a ce don magnifique de nous rendre les personnages attachants, proches et le décor vivant ; on pourrait presque voir les couleurs du jardin et en humer les parfums.
Bref, vous l'aurez compris, ce roman m'a beaucoup touchée, il m'a accrochée avec son intrigue policière bien construite. Un vrai coup de coeur et il va sans dire que j'attends déjà le prochain opus d'Hélène Gestern avec impatience et que je vais me mettre en quête de ses romans que je n'ai pas encore découverts.


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