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sur 384 notes
Un ouvrage de 1949 dans lequel Gheorghiu retrace la déportation et internement d'un paysan roumain pendant sept ans dans les geôles roumaines, hongroises, allemandes et polonaises pendant la guerre et l'après guerre.
Les deux personnages principaux un laboureur mal dégrossi et un écrivain roumain vont vivre différemment leur internement.
Le premier est un paysan fruste et naïf, un candide qui passe d'ergastule en ergastule sans comprendre quoique se soit à ses internements Il devient selon les circonstances: juifs alors qu'il est orthodoxe , prisonnier en Roumanie avec des juifs et contraint à parler yiddish, prisonnier chez les hongrois, travailleur forcé hongrois envoyé en Allemagne, allemand et garde-chiourme SS, prisonnier des américains gardé par des polonais.
{A noter dans l'adaptation filmo-graphique que le rôle échoit à Anthony Quinn excellent dans ce rôle du paysan naïf : acteur d'ailleurs très sollicité pour les rôles de « métèques » du mexicain Zapatta au chef peau rouge en passant par le gangster sicilien, Attila et Zorba le grec.
le teint mordoré et la tignasse noire y sont pour beaucoup}

Le second , lettré analyse froidement, en fonction de sa philosophie et à travers son arrestation injustifiée, la dérive vers un monde totalitaire technique et démocratique, bureaucratique et déshumanisé.
Il épouse mal à propos une intellectuelle juive qui ne se présente pas comme telle.

En personnage secondaire La femme de l'écrivain ayant détruit les preuves de sa judaïté pour échapper à la déportation et le père de l' écrivain pope roumain

Ce livre est bizarre car il reste entre deux eaux et laisse un arrière goût d'artifices destinés à masquer une réalité plus atroce ; En effet alors qu'au sortir de la guerre on sait qu'il y a eu génocide des juifs le sujet n'est abordé qu'a travers la déportation et les malheurs d'un brave orthodoxe
Il est vrai que la Shoah au sens de génocide, semble occuper une place secondaire dans le débat d'idées dans ces années là et les écrivains peuvent se permettre de broder et de le négliger. le génocide juif n'est peut-être encore pas apprécié totalement à sa juste valeur.
Quoique... avec « Si c'est un homme » en 1947 de Primo Levi , soit deux ans auparavant, on sait déjà bien à quoi s'en tenir !
Le roman de Robert Merle "La mort est mon métier" sortira lui en 1952 (pour ne citer que ces deux là) et donc il y a bien des informations dans monde littéraire et surtout celles du vécu des déportés
Et puis les premiers camps de concentration datent de 1933 donc pas d'hier.
On a un peu de mal à voir où se situent certains pays notamment la Roumanie vis à vis de la Hongrie, nazie par défaut. Elle semblerait rester un royaume bien pensant avec toutefois une animosité marquée mais juste pour les juifs et donc participant aux arrestations et dépouillements des juifs pour ne pas mécontenter ses voisins.
Peut être peut-on voir là les relations ambiguës des allemands envers les hongrois, des hongrois avec les roumains: le besoin de vassal et de bouc émissaire .
Avec leurs régimes administratifs bornés il adoptent des politiques « raciales » sans état d'âmes
Ces peuples de l'axe sont , à peine critiqués et sont même parfois présentés sous un bon jour et avec de bonnes valeurs. Lors de la retraite devant les russes les allemands n'ont -ils pas sauvé un pope orthodoxe de la mort en l'emmenant se soigner en Allemagne?

Par contre la Russie est l'objet d'une haine viscérale Toute violence extrême lui est imputée sans nuances ; massacres, viols et autres maux. Elle inspire une terreur impressionnante.

L'écrivain dit «  la société repose sur trois valeurs: le Beau des grecs , le Droit des romains et l'humanisme des chrétiens du moyen âge » et « la société de demain sera inhumaine car elle sera technique. L'homme n'est plus considéré comme un individu:il ne recherche que la démocratie et le confort que se soit chez les américains ou chez les russes et donc la société sera inhumaine".
On dénote, chez Gheorghiu, quand même un certain aveuglement en matière d'humanité pour les régimes monarchiques , même prétendus éclairés, à propos des minorités ici juive et tzigane et surtout du peuple extrêmement pauvre
Le ton didactique de l'écrivain peine à convaincre, il est suppléé par celui de son père qui place le débat cette fois-ci sous les auspices religieuses qui viennent étayer le discours de celui_ci. Il semblerait que c'était mieux autrefois, c'est à dire avec le roi, le sabre et le goupillon.

Cependant Gheorghiu fait totalement abstraction dans son roman du bilan de cette guerre d'anéantissement qui a vu la promulgation par les pays de l'axe dont la Roumanie de lois racistes et de génocides de minorités , religieuses : les juifs, et sociales : les homosexuels, les tziganes les handicapés, les communistes et syndicalistes Dans le contexte de cette époque était-il nécessaire de monter en épingle une vulgaire histoire d'erreur administrative ayant provoqué l'internement d'un bon orthodoxe alors qu'il y avait tant de chose à raconter surtout pour un serviteur de dieu.
Un livre écrit bien mal à propos et un discours peu crédible et fallacieux mais de bonne facture littéraire

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Cette mise en abyme aux allures kafkaiennes a été écrite en 1949. le roman exploite le thème de la supériorité de la machine sur l'homme, dans une « société technique », faite d' « esclaves techniques », et où l'homme renonce à ses sentiments en devenant un « homme-machine ».

Amoureux de Suzanna, Iohann Moritz est sur le point d'embarquer pour le continent américain. Avant de partir, il réserve un lopin de terre pour lui et sa fiancée, mais une cascade de problèmes surgiront et Iohann sera le jouet d'un immense engrenage qui va s'enclencher. Il ira de camps en camps, de pays en pays, ... Les horreurs du nazisme seront maintes fois évoquées. Les personnages sont animés de violence, de barbarie. Mais l'énergie de la passion et de l'espoir traverse les pages.

J'ai aimé la beauté de la narration. Ce livre se lit facilement, cependant un cynisme furieux et revendicatif traverse tout le roman, et la frustration guette méchamment le lecteur. Au milieu de tout ça, surgissent des moments lumineux. Un livre magnifique.
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Un petit bijou ! Histoire terrible que celle de Iohann Moritz, balotté de déconvenue en déconvenue, dans un univers absurde, et si crédible. Et que penser de Traian Koruga, certainement un alter ego de Gheorghiu lui-même, fort de sa théorie des esclaves techniques, que j'ai sans cesse en tête depuis que j'ai lu ce chef d'oeuvre. de ce petit village roumain au "smile" final (qui ne révèle rien, je vous rassure), cette merveille romanesque du XXe siècle gagnerait à être publiée et tirée de nouveau !
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La vingt-cinquième heure est arrivée. Et avec elle le chaos. Les humains ne sont plus considérés comme des êtres. Ils sont rangés déshumanisés dans des cases brassées par les machines, c'est-à-dire sans âme. La liberté n'existe plus, l'homme ne s'appartient plus, la vie même n'existe plus.
Iohann Moritz, laboureur roumain, en fera les frais. Il a 28 ans. Il habite le village de Fântâna. Juste avant la Seconde Guerre mondiale, le gendarme chef de poste du village le fait interner simplement parce qu'il veut avoir des relations sexuelles avec son épouse qui les lui refuse. Étant donné qu'il n'a rien à lui reprocher et qu'il faut trouver un motif d'arrestation, il entre dans la case « Juifs », les juifs étant mal considérés en Roumanie. Il est emprisonné dans un camp de travail juif, rejeté comme traître par ces derniers et victime de cruautés par les chefs parce qu'il affirme qu'il est Roumain et chrétien. Il a beau clamer son innocence, rien n'arrête la machine : il est juif, pas de discussion, la machine ne se trompe jamais. La vie de Iohann Moritz bascule dans la violence et l'horreur. Il sera victime des pires atrocités. Avant son incarcération, il rêvait de posséder une terre pour construire sa maison, de l'acheter avec l'argent gagné rapidement en Amérique, et de vivre en bon père de famille auprès de son épouse Suzanna, et de leurs deux enfants.
Si Iohann est un homme au raisonnement simple, dépassé et désarmé par le monde nouveau qu'il est contraint d'appréhender, injustement privé de liberté, Traian Koruga, écrivain, le fils du prêtre orthodoxe du village, se rend compte de l'évolution inéluctable vers la fin de l'humanité, ce qu'il n'accepte pas, tellement il voit clair dans l'avenir. Il a épousé Eleonora West, 29 ans, directrice d'un journal roumain, juive. Tous deux seront internés. Traian finira ses jours dans le même camp que Iohann.
Durant treize années d'enfermement, Iohann passera dans cent cinq camps ! En Roumanie dans un camp de juifs, en Hongrie dans un camp de Roumains où il sera torturé, puis en Allemagne dans un camp de Hongrois, acheté par l'Allemagne comme travailleur volontaire, à nouveau torturé puis reconnu comme un des leurs jusqu'à recevoir un uniforme S. S., prisonnier des Américains, reconnu criminel de guerre par le tribunal international de Nuremberg au nom de cinquante-deux nations… Pas mal pour quelqu'un d'innocent qui a aidé, sous l'uniforme S. S., quatre Français à s'évader.
Certaines pages sont d'un cynisme épouvantable, provocantes jusque dans les détails, pour mieux montrer l'absurdité de la réalité. L'ensemble du récit nous plonge dans la violence à glacer le sang. La violence démarre avec la rencontre de Iohann et Suzanna dont le père, Iorgu Jordan est un fou dangereux, armé de fusils, qui tue sa femme. Après deux années de prison, il est amnistié à condition de s'enrôler dans l'armée allemande. Il devient sous-officier S. S. La mère de Iohann est brutale, elle aussi. Âmes sensibles, fermez le livre ! On devine les atrocités qui vont suivre… En union avec ceux qui les ont vécues durant la Seconde Guerre mondiale et les victimes de toutes les guerres en général, je choisis d'en poursuivre la lecture, comme un témoignage.
Il y a dans l'ouvrage un magnifique passage sur le rôle des lunettes. Traian Koruga donne ses lunettes à Iohann parce qu'il ne veut plus voir l'horrible société. Il en a trop vu, il est prêt à abdiquer. Il lui demande de les porter à sa femme en souvenir quand il retrouvera la liberté car il est persuadé qu'il va la retrouver parce que Iohann a la capacité de s'adapter aux événements, donc il survivra.
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Le fond : à la veille de la seconde guerre mondiale, un paysan roumain est pris à tort pour un Juif et arrêté. C'est le début d'une incroyable série de quiproquos sur l'identité du héros (un médecin SS allant jusqu'à trouver les proportions de son visage comme étant celles du Aryen
parfait !) qui va le mener de camp en camp (de tous bords) pendant une dizaine d'années.

La forme : classique, sobre, directe.

Pour conclure, un livre engagé et bouleversant sur la perte d'identité et l'oppression de l'individu par l'implacable machine (de guerre) collective.
Un roman aux accents de 1984, du Meilleur des mondes, et de Brazil mais qui est ancré dans l'histoire.
D'autant plus remarquable que le livre est paru en 1949.
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Est-ce un livre important? Oui, définitivement. Est-ce un livre à lire en des temps déjà difficiles? Et bien, là je suis moins catégorique, car malgré un ton qui ne sombre jamais dans le pathos, parlez moi d'un livre terrible sur les horreurs infligées à l'homme par l'homme!
La vingt-cinquième heure suit les malheureuses déambulations d'une série de personnages, laboureur, écrivain, prêtre orthodoxe, directrice d'un journal, alors que la Roumanie entre dans la seconde guerre mondiale. D'années en années, de camps en camps, d'horreurs en horreurs, le lecteur va les accompagner dans l'horreur qui s'installe, et la libération n'en sera pas une.
Terriblement marquant, et peut-être pas à lire en ce moment si l'état du monde vous donne des idées noires!
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Un roman comme une farce terriblement tragique , cruellement réaliste qui raconte les horreurs de la guerre et surtout de conséquences désastreuses de ce conflit mondial.
J'ai trouvé qu' Iohann Moritz avait beaucoup de similitude avec Candide , comme lui , un être simple qui accumule les calamités , qui enchaîne les tourments et après d'infimes répits, aspiré un peu plus par la spirale calamiteuse de l'absurde qui le broie chaque fois un peu plus. Dans la Vingt cinquième heure, le mal n'existe pas ponctuellement, il est toujours présent et pour un bien dispensé, le pire est toujours récolté dans une société qui se déshumanise toujours un peu plus.
Ce roman qui repose sur des faits historiques, se veut d'abord une fiction philosophique mais il m'a permis de me replonger dans cette Histoire tragique, (La guerre en Roumanie, en Hongrie, les camps de prisonniers mis en place par les alliés…) et donner envie de reprendre , d'explorer et d'approfondir un peu plus ces épisodes tragiques. J'ai lu et compris aussi la position de Tandarica.
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Un livre sujet à beaucoup de controverses. Et je comprends très bien pourquoi. Il convient de lire ce livre en essayant de prendre de la hauteur et exempt de tous préjugés politiques ou idéologiques pour en distinguer les subtilités.
Et là, je dois avouer que ce livre est véritablement un chef d'oeuvre et sujet à énormément de réflexion sur le fonctionnement de la société qui, en toute absurdité, catégorise les individus.
C'est cette absurdité qui est magnifiquement décrite dans cette oeuvre.
L'individu n'est pas une notion, et nous gagnerons nettement à le considérer comme une pièce unique doté de sentiments. C'est clairement le message que m'inspire ce livre.
À chacun de le lire et d'y avoir sa propre interprétation...
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Un grand livre, un chef d'oeuvre envoûtant de Virgil Gheorghiu , qui a donné un très beau film, celui d'Henri Verneuil en 1949.
Dans un petit village roumain de Transylvanie, Iohann est au service d'un prêtre orthodoxe, le père Koruga un homme bon. Iohann Moritz a décidé de partir aux USA et l'espoir de revenir avec l'argent d'un terrain convoité. Il a les billets pour le bateau, mais sa fiancée Suzanna a peur.


Une tension sournoise surgit, un drame familial va l'éloigner à jamais de son projet. le père de Suzanna soupçonne sa fille d'avoir un amant, très violent sa femme finira fracassée, le père est inquiété, par contre il n'est inquiet que pour ses chevaux.


Tout semblait s'arranger pour les amants, Traian Koruga le fils du prêtre avait même offert un terrain. Il ne leur restait plus qu'à échanger les anneaux. C'est le fil macabre du destin qui va se tendre, la vilenie d'un gendarme, épris de Suzanna, va anéantir le couple. Iohann Moritz est dénoncé comme étant un juif. Moritz est alors envoyé en camp de travail . Son épouse, Suzanna, est contrainte de demander le divorce pour conserver la maison et de quoi élever ses fils.


Le déroulement de l'intrigue entraîne le lecteur dans une spirale envoûtante. Dès le premier chapitre un ciel bleu, puis l'orage, la mise l'écart du père, puis le mariage et l'arrestation.
La bonté naturelle de Iohann le positionne dans un espoir sans fin qui peu à peu grandit, puis brusquement la piste suivie s'effondre et inexorablement le trou suivant devient plus profond, l'enfonce encore plus dans une suite de pièges insolubles.


Une vague viendra encore le sortir du faux pas, funeste, l'espoir finira par sombrer une fois encore, et lui le roumain, devenu Juif, va être condamné par le procès de Nuremberg. Comment ?


S'évadant alors, le tatoué vrai juif avec d'autres détenus juifs vers la Hongrie, pays où la vie est moins dure pour les Juifs, est pris pour un espion roumain. Torturé, longuement à l'ombre de la mort, il est ensuite envoyé, en compagnie d'autres travailleurs hongrois « volontaires », en Allemagne. Il a été simplement trahi par ses amis juifs.


Il est sorti du rang par un médecin comme spécimen exceptionnel de pureté de la famille héroïque, lointaine mais pure lignée aryenne de Transylvanie.
Il finit la guerre dans les SS et vient en aide à des prisonniers pour leur permettre ainsi de rejoindre les Américains. le considérant malgré cet épisode comme ressortissant d'une nation ennemie, ceux-ci l'internent avec les prisonniers de guerre. !
Prisonnier des Américains, il sera traduit devant le tribunal de Nuremberg où cinquante-deux nations le déclarent criminel de guerre...


Plongé dans un univers absurde où l'individu broyé par l'administration n'existe plus, où l'idée de bonheur, se perd dans la nuit des temps, Iohann nous renvoie l'image d'une humanité en déroute.
Iohann Moritz est finalement libéré en 1949 soit dix ans après sa déportation, et retrouve son épouse qui a dû fuir la Roumanie il sera comme un météore de bonté pour Suzanna.


Plusieurs fois l'auteur revient sur cette société en déroute où l'humain a été effacé.
Les premiers esclaves était des personnes humaines reliés à une communauté. Les esclaves techniques ces travailleurs sous payés ont été dépouillés de leurs humanité.
Le monde va t-il retrouver sa fraternité. Les grecs ont apporté la cité, les romains les lois et l'Europe ?. Les nations européennes ne devaient elles pas apporter la fraternité et les lumières.
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Ioan Moritz est roumain. Il veut se rendre aux Etats-Unis trois ans pour gagner sa vie et avoir suffisamment d'argent pour acheter un terrain et se construire sa maison. Il aime Suzana, espère se marier et avoir des enfants. Mais voilà que le père de Suzana un homme violant est contrarié par sa fille et près à la tuer, alors Iohann Moritz estime devoir renoncer à l'Amérique pour protéger Suzana. Suzana est belle et un gendarme aimerais avoir une relation intime avec elle, mais a plusieurs reprises elle refuse, même sous le menace, alors le gendarme se décide à se venger, son idée est de déclaré Iohann juif ainsi il sera réquisitionné et envoyé aux travaux forcés. Ainsi Iohann Moritz, innocent ne méritant pas d'être puni, passe dans divers camps de concentrations 13 années durant se déclarant non juif mais citoyen roumain, mais il n'est pas écouté car les requêtes d'individus n'ont aucun poids par rapport aux rapports établi par le pouvoir qui regarde les choses suivant des règles et une vue globalisée.

Iohann Moritz a un ami de confiance, Alexandru Koruga, Prêtre orthodoxe dont l'unique fils a épousé Eléonora West une jeune juive. le fils Traian et son épouse sont emprisonné car malgré les précautions prises, le pouvoir est arrivé à savoir qu'elle était juive. Ils ont poussé le cynisme au point de les emprisonner dans deux camps distincts séparés géographiquement sans que l'un ou l'autre sache la position du conjoint. le Père Koruga a son fils à ses côtés lorsqu'il s'éteint, faisant au préalable toutes recommandations sur la société et ce qui manque pour la dignité humaine.

Un moment Iohann Moritz est appelé pour servir d'interprète auprès d'un colonel, il entre dans une salle enfumée et voit toutes une série de bouteilles de vins vides, c'est dire dans quel état était le colonel, qui n'écoute pas Iohann, l'observe de face et de profil et n'a pas de doute sur le fait que Iohann appartient à la race aryenne. Iohann est élevé au rang qui lui revient et tous lui est donné pour répondre à cette nouvelles vision des choses. Mais Iohann ayant trainé avant dans une série de camps en tant que prisonnier souffre des poumons et est hospitalisé. Pour le requinquer psychologiquement une femme allemande lui est donnée. Dans son esprit Suzana avait signé une demande de divorce, c'était ce qui lui avait été rapporté. Il prend donc pour femme l'infirmière allemande, Hilda avec laquelle il a un enfant, mais Iohann réemprisonné est séparé de sa femme. C'est la défaite pour les allemands et se sont les russes qui envahissent le pays et tuent l'ennemi sur son passage. Les allemands fuient, mais Hilda est tenue chez elle par un gradé allemand qui s'est imposé chez elle. Il se fait que ce gradé est le père de Suzana. Il dit à Hilda vous êtes allemande et seul les allemands peuvent faire ce que je vais vous demander, j'ai le sens de l'honneur et les russes ne pourront me vaincre, je me serais donné la mort avant en m'envoyant une balle de révolver dans la bouche. Mes recommandations seront les suivantes, lorsque vous entendrez le coup de feu, je serais allongé sur cette toile de tente, vous enfermerez mon corps dedans et en prenant les coins vous me tirerez dans la cours, vous verserez l'essence de ces deux bidons sur mon corps et avec ce briquet vous mettrez le feu de façon à ce qu'il n'en reste plus que des cendres. Hilda promet de suivre les demandes de l'officier allemand, mais les russes arrive, Hilda ne leurs ouvre pas la porte qu'ils défoncent. Hilda n'a pas le temps de tirer le corps dans la cours, enflamme le corps dans la pièce et y péri avec son fils.

Traian Koruga après avoir perdu son père est désespéré, il ne veut plus vivre et franchi une ligne limite à 1.5 mètre des barbelés d'enceinte et la règle est suivie par une sentinelle qui l'abat. de cette barbarie des camps seul Ihoann Moritz en réchappe, il retrouve Suzana sa première épouse. C'est un grand bonheur de se rappeler les bons moments passés ensemble avant son arrestation, bonheur de courte durée parce que deux gendarmes qui rentrent chez eux, 18 heures après l'arrivée de Ihoann, est signe que le lendemain toute la famille sera emmenée dans un camp où ils seront bien traités par les américains. En fait, ils tombent sous le coup d'une mesure politique visant à ce que tous les étrangers de l'Est de L'Europe, opposant des allés aux américains soient internés par mesure de sécurité. Là, la famille tombe sur Eléonora West épouse du fils du prêtre Koruga. Ils sont emprisonnés par les américains mais ne demande rien d'autre que d'échappé aux russes. S'ils se portent volontaires dans les brigrades occidentales, ils seront mis en liberté.

Ce roman a été construit sur une histoire vécue. Il est truffé d'invraisemblances parmi lesquelles toutes les connaissances de Ihoann Moritz se rencontre dans différents camps.

Dans nos vies, à notre époque, il y a des gens qui use de malchance ou rien ne leurs réussi où il ont les évènements contre eux, ce sont de pauvre et honnête Job (voir bible).

La 25 heures est l'heure entre la vie et la mort où plus rien ne peut arriver.

Ce roman, je l'ai lu il y a 25 ans et relu la semaine écoulée. Les deux fois, il m'a secoué, mais m'a plu. A la première lecture j'étais focalisé sur une famille roumaine et alliés éprouvée. A la deuxième lecture, l'épreuve restait présente en réfléchissant en plus sur un pouvoir nauséabond ou l'homme, l'individu n'a aucun prix, même innocent, il est piétiné.


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