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Une amie sachant mon gout pour la littérature indienne qu'elle partage m'avait offert le pays des marées d'Amitav Gosh. Je n'avais encore rien lu de cet auteur, j'ai beaucoup aimé. Aussi ai-je voulu découvrir ses autres romans et j'ai choisi celui-ci parce qu'en plus du plaisir que je me promettais à lire Gosh, j'allais apprendre une partie de l'histoire de la Birmanie. Je ne sais quel est l'étendue de vos connaissances sur ce sujet, mais on a vite fait le tour des miennes. Double plaisir donc.
Sauf que… j'ai été déçue. Oh le livre n'est pas à jeter aux orties, mais ce n'est pas ce que j'espérais. Autant dans le pays des marées, les personnages étaient vivants, autant là je les ai trouvés un peu plats.
Cela commençait pourtant bien. le personnage de Rajkumar, l'orphelin indien m'a plu, le départ de des jeunes filles du palais m'a interessée. C'est plus loin que mon intérêt s'est émoussé. Et je ne sais pas vraiment pourquoi. Sans doute trop de personnages, pas assez bien campés. C'est un peu comme si en cours de route l'auteur s'était aperçu de l'ampleur de son entreprise et avait voulu l'abréger. Une bonne partie du livre ressemble plus à mon sens, à un aide-mémoire sur l'histoire de la Birmanie au XXème siècle qu'à un véritable roman.
Il y a cependant des réflexions sur les soldats indigènes de l'armée des Indes qui ont retenu mon attention, de loin en loin.
Pourtant le livre avait été sélectionné en 2001 pour le Grand Prix littéraire du Commonwealth, bien qu' Amitav Gosh ait préféré le retirer de la compétition. le livre est dédié à son père lieutenant-colonel.

Challenge pavés 2014-2015
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Du bon , du vrai roman , bien ficelé qui tient la route !Un foisonnement de personnages ,de destins croisés ,intrigue romanesque , fresque historique se mêlent pour notre plus grand plaisir .
J ai découvert un pan de l histoire coloniale anglaise ,du point de vue des colonisés .
L exploitation à outrance des forêts de bois de teck et les plantations de caoutchouc en Birmanie , l anihilation de tout ce qui s y opposait pour ne laisser que champs de ruines et desolation….et catastrophes écologiques
La deuxième guerre mondiale (les japonais dans le rôle de l ennemi )et son cortège de vies ruinées ,de chagrin et de souffrances inutiles
Très beau roman , très abouti
J ai même pleuré à la fin !
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Une très belle façon de découvrir l'histoire de la Birmanie (de la Malaisie et de l'Inde) depuis son dernier roi jusquà l'enfermement de "la Dame de Ragoon", au travers du destin d'un couple et des nombreux personnes qui les entourent (enfants, famille, amis, etc...) Une fresque donc, assez extraordinaire et scrupuleusement documentée sans que cela ne transparaisse car on ne doute pas un seul instant de l'intégrité de l'auteur, alors qu'il se penche sur ses personnages avec beaucoup de compréhension et sans manichéisme. de belles histoires d'amour, du bonheur et de la tragédie... quand le ronanesque se met au service de l'Histoire pour une grande oeuvre en littérature.
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de la Birmanie, la Malaisie et l'Inde, c'est une très belle histoire qui nous raconte la vie de trois familles. Cette saga est dense, riche de membres aux destinées qui s'imbriquent les unes dans les autres, qui se mêlent et se démêlent sur quatre générations. Tous les personnages sont attachants et ont leur importance.
Racisme, exploitation, engagements, trahisons, détails géographique, accords et désaccords, situations paisibles dramatiques où violentes, tout est parfaitement dosé, ce qui rend la lecture de ce roman très agréable.
Seul petit bémol : de nombreux mots étrangers ne sont pas traduits, mais cela n'a pas gâché mon plaisir !!!
Ce roman est un très beau roman et je vous le conseil vivement
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Il n'y a pas si longtemps, je me promettais de revenir vers la littérature indienne, la grande oubliée de mes choix de lecture.

J'y reviens cette fois, non pas pour l'Inde, mais pour la Birmanie, qui est le théâtre principal de l'action de ce roman, mais pas que.

Nous sommes à fin du 19ème siècle, à Mandalay, capitale du royaume birman. le roi est sur le point d'être déposé et envoyé en exil avec sa famille par les britanniques. Rajkumar, un pauvre orphelin qui vit ‘expédients et de petits boulots croise le regard de la belle Dolly au service des filles du roi.

C'est le début d'une histoire qui va se dérouler jusqu'à notre époque, à cheval sur 3 pays, l'Inde, la Birmanie et la Malaisie, et qui va nous exposer 3 familles dont le destin des membres se croisera à plusieurs reprises.

J'ai beaucoup aimé ce roman. Son volet sentimental bien présent, n'en est pour autant pas trop mièvre. (Même si par moment, les ficelles sont un peu grosses, et les coïncidences un peu trop évidentes).
Amitav Ghosh a placé son ouvrage sous le volet historique. C'est ainsi qu'il nous éclaire sur l'histoire ce coin d'Asie, de son implication bien malgré lui dans la seconde guerre mondiale (avec l'invasion japonaise), et réveil indépendantiste indien. A ce propos, l'auteur met en lumière ces militaires indiens, combattant avec loyauté aux cotés des anglais dans un pays en proie à des désirs d'indépendance.

Ce roman est d'une construction linéaire, d'une écriture fluide. Il faudra juste se familiariser avec les termes indiens et birmans non traduits ; rien d'insurmontable en tout cas, et qui ne gêne en rien la lecture.

Ce premier contact avec Amitav Ghosh ( avec ce qui n'est à priori pas son meilleur roman) m'a conforté dans l'idée de poursuivre avec lui, et notamment sa trilogie achevée l'année dernière.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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J'avais choisi ce livre parce-que les critiques (5) étaient bonnes, qu'il parlait de l'histoire birmane et indienne. de la colonisation anglaise également. C'est ce que j'avais compris..

Commençons par le positif. Il y en a peu: le style est lisible, la langue est simple et sans fioritures. Evidemment ce n'est que de la traduction mais, heureusement, elle est correcte.

Hélas, en guise de bon roman, ce n'est qu'une saga fade, sans suspense, avec des dialogues creux comme ceux que l'on trouve dans les romans rose pour midinettes. le héros est pauvre puis il devient riche à force de travail, d'économies etc.. il se marie et a des enfants, évidemment beaux, intelligents, MAIS aux personnalités tranchées. Et puis, les enfants grandissent, et on raconte leurs vies, leurs amours etc.. Je m'ennuyais autant que si je regardais un feuilleton TV du genre Amour, gloire et beauté ou une autre saga du même style.
Sans doute parce-que la période décrite est trop étendue, que les personnages sont très nombreux, que le coeur de l'histoire se déplace sans cesse, entre Rangoon, Calcutta, l'île de Penang (Malaisie).. Sans doute parce-que l'auteur a voulu trop étreindre qu'en définitive il n'a fait qu'un pauvre roman de gare.. un roman bâclé, aux événements survolés, aux dialogues ternes et insipides.

Je me disais: au moins, je vais découvrir des aspects intéressants de l'histoire birmane, de la vie locale. Que nenni !
La documentation de l'auteur est aussi pauvre que ses dialogues. Quelques pages sur l'exploitation du teck en haute Birmanie, quelques autres sur la découverte du pétrole au bord de l'Irrawady, toutes aussi documentées que celles que vous pourriez trouvez dans Madame Figaro ou le journal de Tintin.. Et puis on passe, on change de lieu, de centre d'intérêt.. Circulez, y'a plus rien à voir ici!
Pour l'histoire de la Birmanie et de l'Inde, c'est aussi peu approfondi. Rien n'est détaillé ni fouillé. Il reste un sentiment de n'avoir lu que des généralités.

Bref, sur 660 pages, il y a peut-être 50 pages qui m'ont intéressé. C'est vraiment dommage car peu de gens ont écrit de romans ayant pour cadre la Birmanie contemporaine.
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En 1885 à Mandalay, en Birmanie, Rajkumar, un orphelin indien d'une douzaine d'années assiste à la prise de la ville par les britanniques. A la suite de la population locale il pénètre dans le palais royal, le palais des miroirs, pour tenter d'y récupérer quelque bien précieux. Là, il croise la reine et surtout une de ses suivantes, Dolly, une fillette de dix ans d'une grande beauté.

Tandis que Dolly suit la famille royale dans son exil en Inde, Rajkumar fait fortune dans le commerce du teck. Vingt ans après leur première rencontre, il part à la recherche de Dolly.

A la suite de Rajkumar, de Dolly puis de leurs descendants nous voyageons à travers la Birmanie, la Malaisie et l'Inde pendant tout le 20° siècle. C'est là pour moi le principal intérêt de cette oeuvre d'Amitav Gosh que de nous présenter une fresque de l'histoire du sous-continent.

J'ai trouvé ce roman pas toujours bien écrit et pas toujours bien raconté mais fort bien documenté. J'ai particulièrement apprécié les péripéties qui se déroulent pendant la seconde guerre mondiale. Alors que la Birmanie puis la Malaisie sont envahies par les Japonais, des populations civiles fuient à travers la jungle dans des conditions très difficiles. Dans le même temps des sous-officiers indiens de l'armée britannique commencent à se poser des questions sur leur engagement. L'Angleterre leur sera-t-elle reconnaissante d'avoir risqué leur vie pour son empire ? A cette époque certains d'entre eux vont se tourner vers la lutte pour l'indépendance.
Le palais des miroirs m'a permis de découvrir des événements méconnus par moi.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ça faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant transporté. Roman fleuve, foisonnant, dense, riche et profond. 3 générations d'une même famille nous prennent par la main pour nous faire explorer l'histoire des Indes britanniques et de leurs peuples soumis à l'Empire omnipotent, puissant, cruel et sûr de son bon droit. En arrière-fond du quotidien des nombreux protagonistes, les tambours de l'histoire battent le rythme. L'époque (ou plutôt les époques) est particulièrement bien décrite et documentée, sans tomber dans le piège de longues descriptions à la sauce guide de voyage. Pour avoir moi-même vécu en Birmanie, je trouve que l'auteur en dresse un des portraits les plus fins et les plus fidèles auquel j'ai pu accéder. Il montre aussi toute l'absurdité d'une domination occidentale aveugle qui, au nom du progrès, a plongé un pays alors fleuron de la région dans le tunnel d'un enfer dont plus d'un siècle plus tard, il n'a toujours pas réussi à s'extirper. Ce livre nous montre une fois de plus que non, il n'y a pas d'aspect positif de la colonisation. Une oeuvre pour moi magnifique et magistrale. Je suis abasourdi de voir les commentaires qui le traitent de roman de gare. Si c'est le cas, alors ce n'est pas la gare de Bagnolet qui vous fera monter dans un TER, mais celle de L'orient Express qui vous fera voyager vers le soleil levant.
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Ce livre est un plaisir pour une lectrice comme moi et je confirme qu'Amitav Ghosh est un écrivain de génie.
Le livre commence dans le Palais des Miroirs du Fort de Mandalay au centre de la Birmanie lors de l'exode du dernier roi de Birmanie direction Ratnagari entre Bombay et Goa suite à l'invasion britannique ... et se termine dans un autre lieu en BIrmanie au nom de "Palais des miroirs" presque un siècle plus tard.
Le roman se déroule sur plusieurs générations autour de plusieurs personnages principaux entre Inde, Birmanie, Malaisie principalement et surtout sur fond d'événements historiques. Malgré tous ces éléments, Amitav Ghosh manie avec une excellente dextérité le fil du roman sans faire perdre pied à son lecteur.
Les personnes qui n'ont pas l'habitude de lire des romans indiens peuvent effectivement être perdu par certains mots que je dirais intraduisible, moi personnellement cela ne m'a perturbé bien au contraire.
J'ai tellement adoré ce roman que je l'ai dévoré en une demie semaine.

Lien : http://atasi.over-blog.com/l..
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« The glass palace » est la fresque historique d'un auteur ambitieux : raconter l'épopée de l'Inde et de la Birmanie, de la colonisation anglaise jusqu'à Aung San Suu Ki, à travers trois générations d'une même famille.
Gardez vous donc un peu de temps pour le lire, vous en aurez besoin.
C'est un livre riche, dense, tant dans le rythme que dans l'écriture, assez littéraire et pointue (c'est grâce à Amitav Gosh que j'ai investi dans la version iPhone du dictionnaire Collins, qui fut mon meilleur ami pendant 3 semaines), et j'ai trouvé qu'il était assez difficile de rentrer dans le roman.
Beaucoup de mots indiens non traduits, souvent spécifiques à des castes, des attributions sociales voire des termes d'architecture (« ayah », « basti », « devi », « pah » et j'en passe…), ont contribué à me freiner dans ma lecture et à la rendre moins fluide.
Mais une fois ces obstacles dépassés, j'ai pris du plaisir à suivre le destin de ces personnages et à mieux connaître l'histoire du royaume birman déchu.
Certains chapitres m'ont pourtant moins plu, on perçoit trop les ficelles qu'Amitav Gosh met en place pour amener son propos. Les personnages ne sont parfois que des prétextes à brosser le panorama historique du pays, ils ne sont pas suffisamment incarnés, on les suit de façon superficielle, il est impossible de s'identifier à eux, d'être empathique. Les ellipses sont de rigueur, étant donné qu'il faut raconter près de 150 ans sur 500 pages. J'en prends pour exemple un mari qui apprend que sa femme le quitte, et qui se suicide la page d'après. Les raccourcis nuisent parfois à l'immersion dans la lecture, on perçoit trop la nécessité de l'auteur d'avancer pour en arriver au fait. Ils nous font prendre un recul forcé par rapport au livre, comme si nous étions en train de regarder une pièce de théâtre des coulisses.
J'ai préféré la dernière partie du roman, lorsque l'on est plus familiarisé avec les protagonistes, et que ceux-ci ont pour la plupart vu leur destin ravagé par la guerre (la souffrance me les aurait rendus plus humains et attachants ?). C'est aussi sans doute parce que l'on arrive dans un monde que l'on connaît mieux, dans lequel on a plus de repères historiques et sociologiques.
C'est un roman plutôt agréable mais qui ne m'a pas transcendée, à mettre de côté lorsque l'on est prêt à consacrer du temps à sa lecture, et que l'on souhaite s'intéresser au rôle ambigu de la colonisation anglaise en Inde.
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