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3,42

sur 938 notes
Il s'agit ici d'un témoignage autour de l'histoire contemporaine du Liban, et de ses liens avec la France en termes d'événements.
De l'histoire familiale de l'auteur, qui a ici transformé les personnes en personnages de son roman pour des raisons personnelles.

La valeur historique est intéressante pour comprendre la géopolitique du Liban, cependant, sur l'aspect romanesque, ce livre m'a laissée assez froide.
Le style en est très "metadiscursif", l'auteur observe très fréquemment son travail en cours et ses autres essais d'écrits ... je ne suis pas convaincue.
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Pour la première fois je ne suis pas entièrement conquise par un "goncourt des lycéens".
En effet j'ai eu un mal fou à rentrer dans cette histoire décousue, dans la vision de ce jeune auteur, Sabyl Ghoussoub, né à Paris de parents Libanais, sur sa culture, son peuple et son pays d'origine. Il y raconte ses parents et leur rend un hommage touchant, grâce à leurs propres témoignages.

Le style est beau, mais les aller-retours incessants entre les époques, les personnages de romans et les personnages réels, entre les faits historiques et familiaux, ainsi que les ressentis, ont eu raison de mon intérêt. Certainement est-ce une recherche d'authenticité. En effet rien n'est simple dans l'histoire du Liban, que l'on parle des années 70 et 80 où de l'explosion de 2020 à Beyrouth. L'auteur le dit lui-même, il a eu un mal fou à se retrouver dans les souvenirs de ses parents, c'était par conséquent impossible d'écrire un livre à la clarté factice.

Je n'ai pas trop compris le sens de ce roman, qui s'apparente souvent à mon sens à un journal intime très personnel, jusqu'à ce que je tombe sur une photo de Sabyl Ghoussoub lui-même, bébé, dans les bras de sa mère, jeune, au téléphone. Il explique cette vision ainsi "ma mère appelle ses frères le plus souvent possible. Je passe des heures dans ses bras à la regarder et à l'écouter parler. C'est comme si toutes ces heures passées à l'entendre m'avaient amené à écrire cette histoire des années après. Comment pouvait-il en être autrement ?"
Cette confession m'a touchée, et a éclairé pour moi le sens de ce roman, dont la subtilité m'est apparue, même si je ne le relirais pas forte de ce nouveau point de vue.
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Voilà un livre qu'on voudrait aimer.
Être né de parents libanais, maronites et cultivés, installés à Paris depuis les années 70, avoir été bercé par la nostalgie d'un pays perdu, niché entre montagnes parfumées, ensoleillées et Méditerranée, par sa musique, sa cuisine, par les déchirements d'une patrie condamnée à une guerre civile interminable, impitoyable et confuse, par le rappel constant d'une parentèle étendue aux opinions variées, de l'oncle marxiste pro-palestinien au cousin phalangiste et assassin, de la tante religieuse ascétique à la soeur surfeuse, par les regrets de l'exil, tout cela aurait pu inspirer à l'auteur un livre passionnant, autour de l'hommage qu'il souhaite rendre à ses parents, toujours déracinés malgré un vie passée en France, en recueillant leur témoignage.
Hélas l'auteur choisit de juxtaposer de courts chapitres sans qu'on voie émerger de ligne directrice, d'où des redites dues au pointillisme des notations. On est parfois dans une chronique familiale anecdotique, où l'on se perd. Pire, l'auteur semble paralysé par sa piété filiale et n'arrive même pas à dégager un portrait convaincant de ses parents, qu'il se contente de décrire par petites touches successives voire répétitives. Pas plus qu'il ne réussit vraiment à nous éclairer sur les dessous et les raisons profondes de la guerre fratricide qui a frappé le Liban et détruit Beyrouth : car il manque une mise en perspective, une vision d'ensemble sur les tenants et les aboutissants du conflit. L'impression d'attentats permanents, d'une violence aussi gratuite que stérile se dégage des évènements parfois tragiques qui frappent la famille, sans qu'on puisse les interpréter autrement que comme une succession de malheurs inexpliqués.
De cette lecture sympathique mais maladroite, on ressort attendri par cette histoire familiale mais aussi déçu devant l'échec de la tentative.
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Beyrouth sur Seine de Sabyl Ghoussoub est un roman fortement inspiré de la vie des parents de l'auteur. Ce couple de jeunes Libanais était venu pour quelques mois à Paris et s'y est établi depuis 1975., Sabyl Ghoussoub traite de l'exil, du déracinement dans ce texte, plus proche du documentaire biographique que du roman. La famille au caractère très méditerranéen, avec toutes ses outrances, m'a tout à la fois, touchée et exaspérée.
Le récit, écrit à la première personne, est de l'ordre de l'intime. le narrateur qui ressemble très fort à l'auteur retrace les vicissitudes de sa famille en France. Sabyl Ghoussoub en profite pour raconter le Liban dévasté par des années de guerre. Malheureusement c'est brouillon et sans chronologie. L'auteur, ou son narrateur, pratique l'autodérision, et se regarde souvent écrire, ce que je n'ai pas trouvé d'un grand intérêt.
J'ai appris que Beyrouth sur Seine avait reçu le prix Goncourt des lycéens alors que j'étais à mi-parcours de ma lecture. Je l'ai poursuivi avec plus d'attention mais j'ai continué à trouver ce récit trop superficiel. Je pense que pour des lycéens c'est une première lecture sur le Liban avec ses années de guerres fratricides et compliquées. Pour moi ce n'est pas une première approche, ce qui explique que j'ai été déçu par ce texte.
#BeyrouthsurSeine #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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J'ai été séduit par ce beau bouquin de l'auteur franco-libanais Sabyl Ghoussoub. Pas vraiment un roman Beyrouth-sur-Seine, c'est le regard de l'écrivain-journaliste d'une trentaine d'années sur la diaspora libanaise des année 80 et la vie à Paris de ses parents telle qu'ils ont pu ou voulu la lui raconter. Kaïssar et sa femme Hanane sont arrivés en France en 1975, pour quelque temps. Mais voilà. Très vite le Liban jadis prospère et envié sombre dans une ahurissante guerre civile, interminable et quasi incompréhensible tant les factions sont multiples et peu accessibles au commun des Européens.

Des chapitres très courts et pleins de punch, un aller-retour permanent passé-présent qui requiert un peu d'attention, comme des vignettes du quotidien parisien des parents, émouvant, assez souvent désopilant, et duquel émane un portrait de famille détonant. C'est un livre que l'on lit très rapidement tant les aléas de la vie de famille sont cocasses et pittoresques. le père, cultivé, un peu susceptible et imprévisible, fréquente volontiers les hippodromes et les petis bistrots parisiens. Sa carrière universitaire tourne court, il a l'insulte facile et n'est pas toujours très compréhensif.

La mère, un tantinet possessive, une mater familias accro aux délicieuses habitudes connectées si chères à la nouvelle vie de l'humanité, nous offre de beaux moments, notamment en cuisine, quand il y en a pour quinze y en a pour vingt, ou quand elle fait ses courses avec une copine. Bien sûr le temps passe et le Liban, non seulement ne se relève pas mais naufrage totalement. L'essentiel se passe à Paris mais on pense au pays là-bas, qui a vu tant de corruption, de cruautés, d'assassinats.

Faillite totale que quelques grandes familles n'ont pu sauver, bien au contraire...Ce pays a été traversé de tant de soubresauts qu'aucun roman à mon sens, et malgré l'intérêt majeur de Beyrouth-sur-Seine, n'est capable de nous faire comprendre la complexité de cette terre des cèdres. Ne dit-on pas que Dieu lui-même peinera à reconnaître les siens.

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Dans une chronologie éclatée, Sabyl Ghoussoub retrace la vie de ses parents à travers la guerre du Liban, leur exil à Paris, le petit Beyrouth qu'ils recréent dans leur appartement.

C'est factuel, très personnel, survolé et ennuyeux.
Mais je vous invite à ne pas être d'accord !

J'avais beaucoup ri avec «Beyrouth entre parenthèses» aux éditions de l'Antilope.
On est loin ici de l'«Incisif» et de l'«humour plein d'émotion» annoncé en 4e de couverture.
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"Sabyl Ghoussoub" est né à Paris de parents libanais. Il est obsédé par son pays d'origine et éprouve un désir impérieux de connaître son histoire moderne. Il décide donc d'interroger ses parents et c'est ainsi qu'est né "Beyrouth-sur-Seine".

Différents récits vont s'imbriquer de façon anachronique, avec l'espoir pour l'auteur de comprendre enfin comment ce pays qu'on appelait la Suisse de l'Orient s'est-il transformé en un foutoir gouverné par des mafieux fourbes et sanguinaires.

La vie des parents de "Sabyl" est à l'image de leur pays, un long fleuve sinueux et pas tranquille. Avec beaucoup de tendresse et un style fluide l'auteur parle de ses parents et de sa soeur. En usant de l'autodérision il nous raconte sa vie et nous fait entrer dans l'intimité de sa pensée. Certaines de ses références typiquement libanaises pourraient dérouter le lecteur, mais pourquoi ne pas saisir cette occasion pour s'intéresser de près à cette culture située de l'autre côté de la Méditerranée?

Pour peu que l'on s'intéresse à la situation dans le pays du Cèdre, ce livre nous offre une nouvelle optique sur les enjeux politiques qui s'y jouent et qui poursuivent les Libanais dans leur exil forcé, comme à Paris qui vivra à un moment donné au rythme des attentats qui secoueront ses rues.

J'ai trouvé certains passages longuets, d'autant plus qu'ils n'apportent aucune plus-value au récit. Heureusement ils ne sont pas nombreux et ne gâchent pas le plaisir de la lecture. En effet, l'humour et la fluidité narrative l'emportent haut la main.

"Beyrouth-sur-Seine" est cette tristesse qui se blottit au fond de chaque déraciné. Mais c'est surtout un livre tonique, drôle et tragique à la fois.
N'hésitez pas à toquer chez les "Ghoussoub", on passe d'agréables moments en leur compagnie.
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Coup de coeur!! Un récit poignant où l'exil et l'amour s'entrelacent sur fond de guerre et de quête identitaire.
À travers une écriture élégante et vibrante, Ghoussoub nous transporte entre les tumultes de Beyrouth et les rives de la Seine.
Ce roman bouleversant capture l'essence de la nostalgie et de la résilience, offrant une méditation profonde sur les racines et les liens qui nous définissent.
Une lecture inoubliable qui éveille l'âme et touche le coeur.
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Un livre ...limpide
Une très jolie surprise
Comme souvent le sont les Goncourt des Lycéens.

Beyrouth sur Seine..
ou la Vie d'un couple d'Emigrants LIbanais .. partis"un temps" sur PAris ..et empeches..toute une vie d'un retour impossible .. mais douloureusement. espere ..

LE Liban .. ce pays que l'on crois connaitre ..un peu
Pour y avoir des amis..
ou suivi l'actualité ..
ininterrompue
des guerres etconflits
où meme les experts perdent leurs repertes
En dehors de toute logique
Pour ce petit pays ayant le malheur d'être situé dans ce proche orient épicentre des tensions que l'on connaît.

Le ton est pourtant léger....
Il y de la dérision, de l'autodérision dans la narration de l'aventure familiale. et de la tendresse .. tard venue ...pour ces parents déracinés
Loin d'un pays conduit au chaos aujourd'hui,
et malmenés par tous ses pays frontaliers

Le livre est didactique et permet de mieuxcomprendre tant d'alliances, mésalliances ...
ou attentats qui ont occupé ravagé les rues de PAris , à une époque , en important sur le sol francais, les reglements de comptes de tant de factions...

Un livre qui éclaire .
avec legereté
dérision
indulgence
sur la Tragedie passée et , ô combien presente, de du Proche Orient
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Si j'ai acheté ce livre c'est, comme beaucoup de monde, pour mieux comprendre la guerre au Liban. Raté. Mais je m'en fous, et vous verrez que vous aussi.

Sabyl raconte l'histoire de ses parents. Principalement à Paris, mais le Liban est toujours là en arrière plan. Ce pays, même s'il le fuit la plupart du temps, tel un déraciné, tout l'y ramène, et il y a vécu quelques années au milieu de ses proches.

A Paris depuis 1975, ses parents vivent la guerre de loin. Sa mère passe néanmoins des heures au téléphone avec sa famille, dès qu'elle arrive à les joindre. Et elle écrit et reçoit de nombreuses lettres qui racontent cette guerre. Ces lettres s'adressent à "ma chère soeur", "mon cher frère" et relatent souvent la peur et le mal du pays. Et l'envie d'être ensemble, en famille, c'est le plus important. Parmi eux, qui est phalangiste ? Qui est pro-palestinien ou syrien ? On s'y mélange au fil des pages, et les protagonistes semblent aussi parfois se mélanger et changer de camps. Entre eux, ils se font la guerre mais finissent par faire la paix et même ouvrir des librairies ensemble.

Dans ce livre l'art est partout : dans l'écriture de l'auteur, dans les poèmes de son père, dans la galerie de peintures de sa mère, dans la vie de l'oncle Habib et les musées qu'aime son amie Alma.

Finalement, Sabyl Ghoussoub nous raconte ce qu'est d'être libanais à Paris en 2021, sans vraiment pouvoir comprendre la guerre. Il nous raconte sa façon à lui d'être libanais, mais aussi celle d'Alma et surtout celle de ses parents, qui sont les véritables héros de ce roman. Bien établis en France sans vraiment se sentir français, nostalgiques du Liban sans jamais envisager sérieusement d'y retourner. Ce livre est une déclaration d'amour pour ces parents, admirablement émouvante.

Vous verrez, on s'en fout de comprendre la guerre au Liban. L'important est dans le livre, et dans les larmes que j'ai eues au coin des yeux.
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