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sur 938 notes
Sabyl Goussoub est un journaliste français né de parents immigrés d'origine libanaise. Il raconte leur vie, leur intégration en France tandis que la guerre fait rage à Beyrouth. La famille est ballottée entre deux mondes, le corps dans un relatif confort parisien, l'esprit dans le tumulte politico-militaire libanais.
Ce livre est un beau témoignage sur l'exil, l'éloignement familial et la quête de racines. Il rend bien compte de la complexité et de l'instabilité de la société libanaise.
Mais, la construction du récit rend la lecture malaisée : épisodes décousus, style plus journalistique que romanesque, livre trop court au regard du nombre d'informations apportées. Je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers de l'auteur et je le regrette.
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L'auteur interview ses parents, d'origine libanaise, sur leur venue en France en 1975, sur la guerre au Liban et l'impossibilité de rentrer, sur leur vie en France, leur difficile intégration et le fait que, près de cinquante ans après, ils se sentent toujours plus libanais que français.

En fait, par ces interviews, l'auteur tente de se réapproprier sa vie et se pose la question de son appartenance à une nationalité, française ou libanaise.

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre parce que je n'ai ressenti aucune émotion. le père ne délivre jamais ses sentiments, et la mère ne parle que de son regret de ne pas avoir vécu au Liban avec sa famille. L'auteur est d'ailleurs abasourdi que sa mère soit fière d'un de ses frères qui a était présent lors d'un massacre.

En ce qui concerne la guerre du Liban, L'auteur nous donne des faits, souvent mélangés, sans chronologie. Ses oncles font partie de plusieurs milices : phalangistes, Hezbollah où pro-palestiniens et changent parfois de camps. Lui-même ne comprend pas, malgré toutes ses recherches, les tenants et aboutissants de la guerre au Liban, ce qui ne nous aide pas à appréhender cette lutte armée.

Un roman que j'ai trouvé brouillon et froid.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Il faut bien connaître l'histoire du Liban et de "ses" guerres pour comprendre le propos de ce livre, ce qui n'est pas mon cas. Pour ce qui est de l'émotion face à une famille qui souffre de l'exil et du manque de son pays les passages sont beaux et poignants mais j'avoue n'avoir pas pu totalement savourer ce livre.
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Prix Goncourt des Lycéens. Evidemment, un sujet d'actualité, social, à l'opposé du prix Goncourt.
L'auteur nous raconte sa famille parce que le temps passe et que finalement il s'est aperçu peu connaitre l'histoire de ses parents. Alors, avec un micro fixé sur le pyjama, il va les écouter et retranscrire avec une immense tendresse, des bouts de leur vie qu'ils auront bien voulu lui confier.
La narration n'est pas suivie, ce sont des allers-retours dans le temps, les personnages, des photos noires et blanches aussi disséminées dans le texte. Il nous conte la vie de son père, journaliste culturel, poète qui va rencontrer sa femme et venir avec elle une première fois à Paris pour terminer ses études. Elle, elle sera assistante d'un galeriste, entre autres. Donc un milieu culturel établi. Sabyl a une soeur ainée, Yala qui est championne de surf et lui a failli ne pas naitre puisqu'il était hors de question pour les parents d'avoir un enfant qui ne naisse pas au Liban. Mais ce beau Liban a été détruit par la guerre puis par une gestion économique désastreuse et par l'explosion du 4 août 2020.
C'est un livre sur le déracinement parce que les parents voudraient revenir, souffrent de ne pas retrouver le reste des oncles et tantes restés là-bas. Mais l'aéroport reste fermé, et quant il ouvre l'instabilité du pays les rebute, et puis il n'a plus rien à voir avec le pays magnifique et si élevé culturellement, qu'ils avaient connus. Pourtant, les attentats sont aussi à Paris et la peur présente et la difficulté pour obtenir leurs papiers leur a fait verser bien des larmes.
J'avoue m'être perdu dans les explications politico-religieuses pro palestiennes, chiites etc… Ce qui m'a plu ce sont les portraits dessinés avec douceur et sourire, notamment de la mère, fan de whatsapp et du père, si érudit.
Donc un livre qui dresse un portrait familial avec le même désordre que dans la vie et avec la même saveur douce-amère.

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La 4ème de couverture étant très bavarde, je ne vais pas résumer le livre.

De parents libanais, Sabyl Ghoussoub, décide de raconter la vie de ses parents, arrivés en France en 1975. Puis, il s'intéresse à l'histoire de la famille, essentiellement oncles et tantes et sa soeur. le portrait de la mère est saisissant de vitalité.

Fatalement, la guerre n'épargne pas la famille. Il y a ceux qui sont restés au pays et les autres. le récit est agréable à lire, sauf que la chronologie est un peu bousculée et qu'il est bien difficile de trouver des points d'ancrage dans ce chaos perpétuel : Septembre noir, guerre civile, massacres de Sabra et Chatila, assassinats, terrorisme… le conflit va aussi s'exporter à Paris (1982 attentats de la rue des Rosiers, 1986 attentats de la rue de Rennes, etc). de bien sombres années empêchent la famille de retourner au Liban, alors à partir de photos, de souvenirs et de messages WhatsApps, l'auteur nous raconte avec sensibilité l'histoire familiale.

Sabyl Ghoussoub est chroniqueur et journaliste pour la presse française. Il écrit aussi pour "L'Orient-le-Jour" un journal libanais francophone, c'est la raison pour laquelle je m'attendais à un récit moins fragmentaire et plus construit. Dommage que l'auteur ait abandonné l'idée de comprendre la situation libanaise.

Une petite déception par rapport à mes attentes !
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Sabyl Ghoussoub a décidé de raconter l'histoire de ses parents, de ses oncles et tantes, et à travers eux, l'histoire du Liban, son pays de coeur où il n'est pas né. En même temps qu'il nous raconte l'histoire, il nous fait le making of de son travail, les difficultés pour que ses parents se racontent, la complexité de l'histoire du pays. Il se trouve que j'ai vécu sept ans au Liban, au coeur de mon adolescence et que j'y suis retourné plusieurs fois depuis. Je suis le Français décrit par Sabyl Ghoussoub page 238 et 239 de son livre, ce Français qui adore le Liban et qui pense mieux connaître l'histoire du Liban que les libanais eux même…non je ne suis pas du tout vexé, car je suis intimement persuadé que si les libanais ne comprennent pas leur propre histoire c'est parce qu'ils parlent toujours du point de vue de la communauté dont ils sont issus, qu'ils le veuillent ou non… le regard de Sabyl Ghoussoub est tendre pour ses parents, et dur pour son pays. Il reste inexplicable que ses parents ne soient jamais retournés au Liban, surtout en exerçant des professions intellectuelles. Non, la situation n'a jamais été aussi terrible que la description faite par la diaspora libanaise (le mot diaspora n'est jamais écrit il s'agit pourtant de cela) et oui, n'en déplaise à l'auteur du livre, il y a eu des périodes très longues où il faisait bon vivre au Liban. En tout cas, mieux qu'à Paris… C'est sans doute la vocation des Libanais de vivre en dehors de leur pays, comme les commerçants phéniciens qu'ils n'ont jamais cessé d'être… Difficile de trouver un défaut au livre, car il s'agit d'une histoire intime, personnelle. de quel droit pourrais-je en dire du mal ? En plus Sabyl Ghoussoub nous emmène avec lui. Non, le seul défaut du livre est que je suis en désaccord avec son analyse, manifestement très anti Syrienne et pro Israélienne. Les Libanais parlent toujours d'une des 17 communautés qui composent le pays. Cela en fait un pays unique au monde. Mais manifestement, ce livre désabusé l'oublie un peu trop souvent…
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Beyrouth sur Seine.... Une claque immédiate, un appel profond! Evidemment, Beyrouth sur Seine!
Tous ces libanais de la diaspora qui vivent à Paris mais dont le coeur et l'âme sont restés au Liban. Tiraillés en permanence entre leur attachement profond à leur nouvelle vie et leur besoin viscéral de regarder à l'est vers Beyrouth....

Ce livre de Sabyl Ghassoub m'a happée, et renvoyée à l'exil de mes parents en 1976....Il m'a emmenée chez ma tante Paulette quand elle faisait des kebbés, mon père qui allait chez Rafik dans les années 1980 trouver des pistaches et des noix de cajou à prix d'or, m'a rappelée les coups de fil du dimanche pendant les années de guerre quand mon père passait des heures à essayer d'avoir la ligne et quand cela passait enfin ses conversations hurlées sur un réseau défaillant pour essayer de prendre des nouvelles de notre grande famille, Notre Dame du liban rue d'Ulm, Les délices d'Orient où nous nous ravitaillons régulièrement.... Les très courts chapitres dépeignent cette fragmentation de la société libanaise, pas d'ici mais plus de là-bas... Une envie maintenant : vite aller à Beyrouth pour vibrer au rythme de ce Liban tant aimé.
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C'est témoignage poignant, personnel voire intime que nous offre Sabyl Ghoussoub. Il explore l'histoire du Liban par l'histoire de ses parents, dont il peine à arracher les éléments constitutifs de leur famille…

L'histoire se déroule en phrases pas courtes, chapitres qui le sont aussi… D'où une certaine peine à entrer dans le récit, dans l'histoire…
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L'auteur explore la relation de ses parents, vivant en France depuis 40 ans, avec leur pays d'origine, le Liban. Certains lecteurs pourront trouver le style d'écriture peu travaillé, mais d'un autre côté, je trouve que ça ajoute une authenticité au livre, rappelant parfois un journal intime ou des conversations familiales intimes.

L'auteur, en tant qu'enfant de deuxième génération, explore également sa propre identité et sa connexion avec Liban. Il aborde des thèmes comme la diaspora, nos liens familiaux ou nos héritages culturels. Il partage aussi ses questionnements auxquels sont confrontés ceux qui grandissent dans une culture différente de celle du pays où ils sont nés. L'écriture est sincère mais personnellement j'ai trouvé qu'elle manquait d'émotions - on s'attache peu (ou pas) aux personnages, peut-être parce que l'on ne comprend pas non plus l'histoire du Liban?

Ayant des connaissances limitées sur les événements clés du Liban, tels que les guerres civiles, les conflits politiques et les relations internationales, la lecture etait parfois frustrante. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'avaient pu traverser les personnages.

En résumé, c'est une lecture simple et personnelle sur l'identité et les racines familiales mais vous serez certainement déçus si vous cherchez des informations détaillées sut l'histoire du Liban et sa situation actuelle.

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Premier livre de l'année 2024 lu et terminé sans enthousiasme. Une suite de petits chapitres, des souvenirs, des perceptions. L'ambition de l'auteur est de faire parler ses parents pour évoquer leurs souvenirs du Liban alors qu'ils vivent à Paris. La guerre, les attentats, la complexité du monde arabe. Tout cela est raconté mais - je trouve - d'une manière confuse et sans âme.
A la lecture de ce livre, je me suis souvenu des attentats de Paris, des fouilles dans les TGV, de mon collègue Adel qui était Libanais et qui partait, malgré la guerre, en voiture au Liban pour la vendre alors que sa famille prenait l'avion.
Un livre qui m'a déçu. Je ne comprends pas son prix Goncourt des lycéens.
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