Oui, en fait, je comprends mieux maintenant ma réaction aussi vive : ma déception à été à la hauteur de l’admiration que je lui vouais.
Mais le destin a besoin de nous. Sinon, les ficelles qu’il s’amuse à tirer resteraient inertes.
Une dernière fois.
Plonger mon regard dans le sien, sentir son parfum, la douceur de ses mains et de ses lèvres sur ma peau en feu. Goûter à ses étreintes, à ses larmes. Écouter sa voix me chanter ce si beau requiem. M'injecter une nouvelle, une dernière dose de cette poudre magique qui m'a conduit aux frontières de la passion, aux confins de la folie.
Comprendre ce qui s'était passé entre ces murs.
Ce qui s'était passé dans la tête de cet homme, presque ordinaire.
Presque...
Cet homme qui avait connu quelque chose que peu de gens effleurent.
La passion, la vraie.
Extrême.
Sans limites.
Sans règles.
Cette chose fabuleuse et meurtrière, cet incendie qui ne peut être maîtrisé, ce raz de marée que rien ne peut arrêter.
Cette chose fabuleuse et mortelle.
Ce mystère qui a dicté les plus belles lignes. Les actes les plus héroïques et les plus lâches.
Cette chose fabuleuse et fatale.
Personne n'est assez fort pour la vivre. Personne n'est préparé à l'affronter, même si chacun la désire plus que tout. En vain, la plupart du temps.
La passion... La vraie. Sans elle, ou sans l'espoir de la connaître un jour, que serions-nous ?
Des coquilles vides et froides.
J’avais une femme merveilleuse ; je l’avais juste oublié
Je lui ai dit que je l’aimais
Je ne mentais pas
J’aimais 2 femmes, d’un amour différent
L’un était rassurant ; l’autre violent, effrayant
L’un était vital ; l’autre létal
J’aimais 2 femmes
L’une était une drogue douce ; l’autre une drogue dure
L’une était ma vie
L’autre serait ma mort
Pourquoi j’ai eu si peur?
De toi, de moi, de nous…
Lorsqu’ils s’enlacèrent, s’embrassèrent, personne ne songea à les séparer.
Personne ne le pouvait.
On dirait qu'ils sont reliés, qu'ils parlent presque d'une seule et même voix...
- Je crois bien qu'ils sont reliés en effet. Par quelque chose qui nous dépasse.
Je savais qu’on recommencerait. C’était inéluctable. Elle serait à moi de nouveau, il ne pouvait en être autrement. Pourtant, je n’avais plus essayé de m’approcher d’elle depuis cette nuit-là. Je ne saurais dire pourquoi, d’ailleurs. Sans doute laissais-je le temps aiguiser mon envie. Sans doute attendais-je le bon moment. Peut-être aussi un signe de sa part. Un regard, une parole, un geste. Un frôlement.
Ça viendrait, je le savais.
Cette passion ne s'éteindra jamais.
Sauf si un jour, il neige sur ma vie.