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4,2

sur 338 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce troisième tome de « La trilogie des ombres » se déroule sur deux espaces temps séparés de 15 ans :
• Les parties 1 et 3, Chroniques et Rois, racontent les années 1995-1996, avant « Sa majesté des ombres ».
• Les parties 2 et 4, Lamentations et Juges, racontent 2011, après « Les anges de Babylone ».

Le prequel dévoile la naissance de Borderline, la sélection des premiers membres. Elle révèle l'enfance outragée, brisée, martyrisée des recrutés et le criminel passé de leurs parents monopolisant les leviers du pouvoir financier et politique à Strasbourg. J'avoue être bouleversé par les souffrances et les viols de ces enfants qui expliquent leur soif de vengeance.

La sequel, développe le projet Babel, murement préparé dans « Les anges de Babylone », et, après un épisode dantesque dans le port du Havre, nous amène au 14 juillet 2011, jour historique, où les Anges entament un processus révolutionnaire de prise du pouvoir en manipulant les médias avec des vidéos de fausses agressions policières puis en utilisant des armes de destruction massive (missiles et gaz). Ce volet m'a semblé assez invraisemblable (à moins qu'il soit prémonitoire) et le discours politique est un simple copié collé des diatribes de Mathilde Panot, Sandrine Rousseau ou Louis Boyard.

Ce roman est très brutal et étale environ 650 cadavres (en 650 pages) dont de trop nombreux policiers souvent dépassés par l'imagination criminelle et les moyens technologiques déployés par les Anges de Babylone.

Cet ouvrage est émaillé de nombreuses coquilles avec des mots manquants, des accords erronés qui donnent l'impression d'un travail bâclé (romancier ou éditeur ?), ou d'une méconnaissance du terrain (page 219) comment quitter le « boulevard Graville » alors que la voiture roule sur le boulevard DE Graville ?

Mais ne boudons pas notre plaisir ; cette trilogie est extraordinaire et consacre un auteur dont le souffle épique évoque Les Misérables de Victor Hugo en nous penchant sur le sort des enfants martyrisés.

La conclusion « plus opaque et dangereuse que jamais, l'organisation composée d'ombres vivantes s'est remise en marche » n'est elle pas le teaser d'un prochain tome ?
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Délicat de commenter le dernier tome de cette trilogie sans tenir compte des deux premiers romans.
Dans son ensemble, cette épopée noire, violente, m'aura marqué: je ne suis pas prêt d'oublier Faust, Noémie, Lolita, le chacal , Paco et bien d'autres encore!
L'auteur a réussi cette prouesse de lier le roman noir, le thriller, le polar, le roman d'anticipation et le roman social avec même un zeste de romantisme, noir, évidemment!
Bien sur, ce mélange inédit ne s'est pas fait sans longueurs, sans invraisemblances ou sans ennuis.
Le sacre des impies nous replonge au début de la trilogie en 1996 : les 170 premières pages relatent l'enfance tragique puis la rébellion des " 7 grands méchants" de cette histoire et la fondation de leur organisation criminelle - partie que j'ai trouvé simpliste et larmoyante-
Et puis déchaînement de violence mais une violence qui n'est plus simplement criminelle mais qui devient antisociale, politique, alter mondialiste, anarchiste et nihiliste, profondément nihiliste!
Bien que la description fastidieuse des différents services de police ,l' exposé beaucoup trop détaillé des armes ,nuisent à la fluidité du récit, on ne peut être que happé par cette histoire dantesque!
Si vous aimez les longues épopées noires et violentes , si vous préférez Métallica à Dalida, foncez!!

Mais ce n'est que mon humble avis

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Immersion.
Totale.

L'expérience de lecture qui vous attend est une plongée au plus profond d'un milieu et d'une idéologie, toujours au bord de l'asphyxie.

Le baptême dans les ténèbres correspondait aux deux précédents tomes de cette trilogie. Voilà arrivé la consécration, le serpent qui entre réellement dans le bal pour démarrer son festin. Une dernière sortie pour ces anges de l'enfer qui déclenchent le chaos.

Le bain de boue, debout, que vous propose Ghislain Gilberti n'est pas du genre ablution. Il laisse des traces, fait ressortir les marques du passé aussi.

« Nous sommes en guerre », dirait l'autre. Guerre contre la manière dont fonctionne le monde, guerres intérieures aussi. Un feu d'artifice d'explosions, du plus spectaculaire au plus intime.

Après le premier tome, Sa majesté des Ombres, qui privilégiait l'enquête policière. Après le deuxième, Les anges de Babylone, qui se voulait un équilibre. le sacre des impies nous l'enfonce bien profond (la tête). Une excavation pour tenter de sonder l'insondable. Déterrer les secrets et les morts, en enterrer beaucoup (beaucoup) d'autres.

650 pages bourrées jusqu'à la moelle de violences et de conflits (y compris internes), de fureurs, d'émotions exacerbées. de folie.

Je pense vraiment qu'il est intéressant de lire cette trilogie de deux manières, en parallèle. Immergé donc. Mais aussi en prenant de la hauteur. Quand Gilberti raconte, il se met dans la peau de. du côté des forces de l'ordre, il pense « flic ». du côté des dealers / criminels, il fait de même.

Autant dire que, cette fois-ci, la virée dans le Mal, dans les têtes de fous furieux idéologistes, mafieux des temps modernes, va très loin. On est pris par le rythme et l'accumulation de scènes barbares, mais l'expérience relève également de l'anthropologie.

En deux étapes, la genèse du Mal et la tempête finale, l'écrivain raconte, avec moult détails, l'orage qui gronde dans les catacombes de notre société. En décrivant précisément l'hypogée de cette organisation dans les années 90, avant de raconter ce qui en découle quinze ans après.

Le lecteur n'a pas souvent l'occasion de réaliser ce genre de plongeon, aussi loin dans l'obscurité. Il faut donc du temps, parce que ce pavé (dans la mare) va l'occuper de longs moments. C'est très prenant, même si pour ma part j'aurais raccourci un peu ces moments redoublés.

Nul doute que Gilberti a mis beaucoup de lui-même dans ce texte. C'est le cas de tous ses livres, il ne s'en cache pas. D'une certaine manière encore davantage cette fois-ci, avec la place prépondérante du père. le maltraitant, celui qui engendre des dysfonctionnements psychiques, voire des monstres. Cette relation paternelle brutale et sans amour qui explique beaucoup de choses, beaucoup d'évolutions. Et un rapport qui peut s'extrapoler avec la mère Nation.

Je regrette juste les nombreuses coquilles qui mitraillent le texte, il y a une part de boulot qui n'a pas été fait de ce côté-là. Mais ça ne vient pas remettre en cause l'étonnant et impressionnant travail de l'auteur.

Voilà donc un long moment de bruits, de cris, de rage, de passion malsaine, de fanatisme, de furie. Les ombres recouvrent la lumière.

Le sacre des impies est une cérémonie païenne, dans un monde de mécréants qu'on croit sans foi ni loi, mais pourtant aux idéaux cachés. Un roman malsain, déstabilisant, dérangeant.

Ghislain Gilberti est un auteur à part, hérétique parmi les écorchés du noir. Mais surtout un fin analyste d'un milieu sous-terrain, et indirectement de la psyché de psychopathes. Avec, au final, un récit qui n'a rien du seul divertissement gratuit.
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Je savais que j'aurais un mal fou à la clore. L'appréhension grandissante, en voyant arriver ce moment cela aura été brutal. Ce que je savais des le départ, sans vraiement me rendre compte de l'importance qu'il allait prendre. Il faut sacrifier des personnages. J'ai impliqué des personnes dont je suis ou était trop proches. Pour ne rien arranger, quelques fragments autobiographiques se sont mis à ressortir dans le texte sans que je n'y prête attention. Mon âme a été mise au supplice quand j'ai dû y faire face. Je ne savais que trop bien que la noirceur vient toujours de quelque part. La question du sort de l'espèce humaine me semble se poser. L'époque actuelle mérite peut être une attention toute particulière. ( freud). Je n'arrive pas à croire que ces deux ordures sont seules. Tout est refoulé et macère dans une odeur amère. Tox en Turk. Accepter la ecce lex c'est la loi. Hayrers notre père en arménien. pa noptes celui qui voit tout. Nyx la déesse chthonienne des tenebres. Je pense à sylvain quand je lis ce livre. Menya étoi zebalo. le mal n'est jamais très loin du bien. Très souvent, il rode à ses côtés ou il rampe en dessous. Noir c'est noir. Fribourg le kaufhaus. La riviere.
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Troisième et dernier tome de la trilogie Borderline, le sacre des impies commence par narrer l'enfance des membres du groupe. On apprend leurs réelles motivations et on comprend que ce ne sont pas de simples trafiquants de drogue. On y voit la bande, révoltée par le comportement des puissants de ce monde, commettre des actes terroristes. On y voit le personnage de Kayanée jouer un rôle de plus en plus important sans même évoquer le destin de Lolita No. À noter que les scènes de sexe, peu présentes dans les deux premiers volumes, sont assez gratinées. J'ai adoré cette trilogie, addictive au possible. Alors pourquoi seulement 4 étoiles ? Tout simplement à cause de quelques erreurs de syntaxe surprenantes et en raison de certaines scènes qui manquent de vraisemblance. Pour le reste, quel choc!
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Ultraviolence. C'est le nom du prochain livre de Gilberti dont la sortie est prévue pour janvier 2025.

C'est également le ton de ce troisième tome qui clôture cette si sombre trilogie.
Les deux premiers livres étaient également très durs et très violents mais cette fois ci Gilberti a franchi un palier.

L'auteur se concentre sur la jeunesse et l'évolution des Anges de Babylone jusqu'à un final à couper le souffle.

C'est no limit est d'une très grande noirceur, Gilberti nous fait rentrer dans la tête de ces psychopathes et nous fait comprendre comment ils en sont arrivés à un tel point de non retour et à quel point ils iront jusqu'au bout,jusqu'à une déshumanisation presque totale.

Meurtre, tortures, pressions psychologiques et j en passe et les morts violentes se comptent par centaines.

Tout n'est pas parfait pour autant.
Aborder ce troisième tome par le biais de l 'enfance des Borderline est très bien vu mais j ai trouvé que l' histoire de ces enfants tous maltraités voire pire par leurs parents qui sont les dirigeants les plus influents et les plus riches d 'Europe manque de crédibilité.

La stratégie était nécessaire et encore une fois bien trouvée car elle explique également la bascule entre le trafic de drogue et les envies de chaos de Faust, Noemie et consorts mais il y a quelques longueurs qui freinent un peu la dynamique du récit, dynamique que Gilberti va relancer à merveille dans la deuxième partie avec le talent qu 'on lui connaît.

J' aurais aimé aussi que le personnage de Cécile Sanchez soit plus impactant car il est presque relégué à un personnage secondaire.
Dommage quand on connaît le potentiel de cette commissaire dans l'oeuvre de l'auteur.

C'est un parti pris assumé de l'auteur qui a axé ce dernier tome sur les Borderline mais le jeu du chat et de la souris entre flics et voyous dans lequel Gilberti excelle aurait mérité plus de pages.

Le Sacre des Impies est néanmoins une grande réussite et viens clore cette trilogie des ombres qui mérite aujourd'hui de figurer dans le Panthéon du polar français.

C 'est ultra violent, ultra sombre et ultra glauque et ultra talentueux, du genre qu' on n'oublie pas.







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Et voilà, j'ai fini la trilogie des ombres ! Et bien, quelle saga ! Franchement, les 3 tômes sont bons, j'ai peut-être un peu moins aimé le dernier, un tout petit peu moins peut-être car cela se termine ! En tout cas, on ressort épuisé pour cette trilogie ! c'est violent , dur, mais qu'est ce qu'on passe un sacré moment ! foncez
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"La nuit est le royaume des égarés, des désaxés, des déchus, des tombés. C'est le repère des allumés, des parasites et de la vermine. le terrain de chasse des predateurs sournois et sans conscience."

Ultime tome de la trilogie des Ombres.
J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Ghislain Gilberti, fluide, précise et incisive.

J'ai apprécié découvrir les fondements de Borderline et ses ramifications dans l'enfance. La haine ressenti de manière grandissante dans les premiers tomes s'est estompée pour faire place à l'empathie et à la compréhension. Un joli retournement d'affect auquel je ne m'attendais pas. Et pourtant c'était ultraviolent, trash et gore à souhait.
Une magnifique playlist à la fin du roman m'a accompagnée pendant ma lecture. Et j'ai adoré. Sur fond de Nine Inch Nails  et The Velvet Underground on embarque pour des actions et un final explosif à la hauteur de mes attentes et même plus !

Mais, et oui il y a un mais...
Au secours les coquilles ! Et elles sont en nombre bien trop grand pour une lecture fluide. Quel dommage sur une si belle édition et sur un roman de cette valeur.

Cela n'enlève en rien à la qualité de ce thriller, qui serait une merveilleuse trame pour une adaptation cinématographique
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Ce dernier tome m'a plus plu que le second. L'histoire des jeunes futurs membres fondateurs de Borderline est racontée en parallèle de l'évolution des évènements situés "de nos jours". Bien qu'outrancière, leur philosophie peut être analysée, et le passé permet de comprendre le présent. Il en va de même pour le lecteur et pour les enquêteurs, qui vont essayer de se servir du passé pour diviser l'Hydre.
La violence, le financement de la cause par le trafic de drogues, et l'usage de ces substances empêchent d'éprouver trop de sympathie pour ces criminels, mais ne serait-ce pas un artifice visant à ce que ce roman ne devienne pas un subversif manuel pour anarchistes ? En effet sur le fond, leur combat serait plutôt juste ...
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Dans ce troisième tome, l'auteur va nous parlé de la création de l'organisation bordeline avec à sa tête n'autre fameux et non des moindres Faust Netchaïev. Et l'auteur va nous expliqué comment sept gamins dont chacun à eu une enfance assez dur vont petit à petit ce connaître et ce comprendre pour au final devenir la plus grande organisation de narcotrafiquant la plus craint de tout le pays. Et pour comprendre tout ça nous allons retourné en 1995 où tout à commencé.

Et nous allons retrouvé Cécile Sanchez en 2011 qui à cause d'une tragédie qu'elle va vivre et auxquelles ont ne si attends pas va reprendre du service pour continuer à traqué sans relâche l'organisation bordeline et à partir de ce moment tout va réellement s'enchaîné jusque cette fin qui va clore cette trilogie.

J'ai aimé toute cette trilogie avec cependant un énorme coup de coeur pour le premier tome ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas aimé les deux autres loin de là mais c'est vraiment avec "sa majesté des ombres" que j'ai découvert cet auteur et je n'ai vraiment pas était déçu de part sa plume qui est très belle et de part tout cette histoire dans lesquelles je me suis plongé.
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