Le bazar du zèbre à pois

La peur est tout à fait normale et accompagne tout chemin de transformation.

Pour une fois, il avait eu envie de l'écouter, cet adulte-là, et, pour une fois, son smartphone était resté dans son sac tout au long de leur échange.

Ne perds jamais de vue qui tu es, et fait en sorte d'être là où tu dois être.

Hiroko et moi avions partagé des projets exaltants, exposé dans des salons internationaux prestigieux et nos trouvailles hi-tech avaient fait couler beaucoup d'encre au sein du petit monde de l'AI. L'amour avait fini par fleurir naturellement. Une belle éclosion, à l'image des cerisiers qui bordaient l'allée de la maison que nous nous étions choisie. De notre union, une fille était née, que nous avions prénommée Sakura, en hommage aux magnifiques arbres en fleur qui avaient été les témoins muets et bienveillants de notre histoire d'amour.

Il n'y a qu'une mère pour rester éveillée dans le noir et veiller son enfant, même quand il l'a déçue.

L'avoir n'est pas une raison d'être.

Je m’assieds dans un excentrique fauteuil vintage chiné dans une brocante, comme tous les objets qui m’ont permis de poser le décor de ce coin du Bazar « comme à la maison ».
Le fauteuil est généreux, avec son dossier rembourré haut comme celui d’un trône, son cadre ouvragé et ses motifs alvéolaires rouge et blanc ; pour contraster, une petite table en cèdre clair invite à la simplicité, et un tabouret en fausse fourrure bleue aux pieds en fer forgé, une lampe à abat-jour héritée de mon arrière-grand-mère, un miroir-soleil aux rayons en osier, une boîte à cookies frais en libre-service de gourmandise, des tasses dépareillées à côté d’une thermos toujours pleine complètent le tout.
Plus qu’une boutique, j’ai depuis le départ rêvé d’un lieu à vivre.

il n'y a pas d'échecs. Que des expériences.

Un adolescent qui a faim ne verse pas vraiment dans l'empathie. Lui, tout ce qu'il veut, c'est qu'il y ait quelque chose de comestible sur la table. Et vite ce serait mieux.

Les gens ont de grandes difficultés à abandonner leurs souffrances. Par peur de l'inconnu, ils préfèrent souffrir, parce que ça leur est familier.