La méthode du crocodile

Un nouvel inspecteur de police débarque à Naples , muté d'office de sa Sicile natale ( on apprend pourquoi ....) . On veut l'assigner seulement à des tâches administratives mais le hasard fait qu'il est confronté à un meurtre . Il va devoir enquêter sur ce qui devient une série d'assassinats de jeunes napolitains qui n'ont apparemment aucun lien entre eux . Ce premier roman de la série de l'inspecteur Lojacono est excellent . Bien écrit , des chapitres courts comme autant de touches impressionnistes pour faire le portrait des différents personnages . Intrigue bien racontée ; du suspense vers la fin qui nous incite à poursuivre la lecture ... Auteur à suivre absolument !

Un tueur invisible, qui fait mouche sans coup férir, s'en prend à des jeunes, garçons et filles, sans raison apparente et sans qu'un quelconque lien ait pu être établi entre eux. L'inspecteur Lojacono, exfiltré de sa Sicile natale pour cause de dénonciations (mensongères) d'un maffioso repenti, se trouve brusquement au coeur d'une affaire dont il n'aurait jamais dû s'occuper. Aidé par la procureure Piras, qui a tôt fait de remarquer l'acuité de ses intuitions, il va se mettre en chasse. Une enquête pleine de rebondissements, où le lecteur est convié à suivre ses propres pistes grâce à un habile montage narratif. Loin de la Naples franquiste dont l'auteur a fait le cadre des enquêtes du commissaire Ricciardi, Maurizio de Giovanni nous plonge dans l'univers de la Naples d'aujourd'hui, où plane l'ombre de la sinistre Camorra. Mais l'amour peut lui aussi conduire à la mort, comme le démontre avec brio ce polar haletant, aux multiples facettes.

Accusé d'avoir trempé dans des affaires plutôt louches avec la mafia, l'inspecteur Lojacono se retrouve mis au placard, rejeté par sa famille, en particulier sa femme et donc sa fille. Il se retrouve affecté dans un poste où il est très peu sollicité. Toutefois quand des meurtres suspects surviennent, il ne peut s'empêcher de mener discrètement l'enquête. Laura Piras, magistrate, va s'en rendre compte et malgré l'historique de Lojacono, elle décide de l'intégrer dans l'enquête. le point commun aux scènes de crime : des mouchoirs ayant servis à essuyer les larmes du tueur, ce qui va lui valoir le surnom de crocodile.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire à cause du style d'écriture de l'auteur. J'ai trouvé que c'était très concis. L'auteur va vraiment à l'essentiel. Mais les chapitres sont très courts... au risque d'être trop courts. le plus de ce style d'écriture est que le livre est très rythmé, on est vraiment pris dedans... mais les chapitres sont tellement courts que je n'arrivais pas à me mettre dans l'ambiance des scènes décrites dans chaque chapitre. Ça m'a vraiment posé problème sur une grande partie du livre. C'est seulement passées les 100 premières pages que j'ai finalement réussi à m'adapter au style. Et une fois que c'était fait j'étais vraiment totalement dedans.

En dehors de Lojacono, je ne sais pas quels personnages on va revoir dans les livres suivants, puisqu'il s'agit d'une saga. Toujours est-il que j'ai eu du mal avec le personnage de Piras, un peu trop sûre d'elle et trop rentre dedans à mon goût, je dirais même prétentieuse. On verra par la suite si je change d'opinion (si on la retrouve dans les prochains opus), mais d'emblée je ne suis franchement pas fan.
En revanche je suis vraiment curieuse de savoir ce que va devenir Lojacono. La lumière va-t-elle être faite sur ce qui est réellement arrivé avec la mafia ? Va-t-il parvenir à redorer son blason ? On a là un personnage torturé, abandonné et mis sur la touche, que j'ai très envie de voir évoluer.

Dès le départ, on sait qui est le tueur. En revanche, on ignore quel est son mobile. À mon sens on est plutôt sur du thriller psychologique. Il y a très peu d'action dans ce livre, hormis sur la fin. On sait d'avance quelles sont les cibles du tueur. On ne peut que croiser les doigts pour qu'il soit stoppé à temps. Très régulièrement, l'auteur nous expose les pensées de l'assassin, nous livrant ainsi au compte-goutte les éléments à assembler pour découvrir son mobile.
Quant au final, il m'a cloué le bec. On se rend compte que l'auteur ne recule devant rien, et qu'on peut s'attendre à tout avec lui. J'ai eu du mal à effacer cette scène finale de mon esprit : comme beaucoup de lecteurs, je visualise les scènes systématiquement tout au long de ma lecture, ce qui a renforcé la puissance des dernières pages pour ma part.

Ainsi, si j'ai eu beaucoup de mal avec la première partie du livre, j'ai fini par ne plus pouvoir le lâcher.
Lien : http://chroniquesdunedevoreu..

Dans La méthode du crocodile tout commence alors que l'inspecteur Lojacono, sicilien d'origine, est coincé dans un commissariat de police napolitain, mis au placard, après avoir été accusé d'avoir collaboré avec la mafia. Il se retrouve donc éloigné de son île, mais aussi et surtout de sa fille et de sa femme avec qui les relations ne sont pas au beau fixe. Autorisé seulement à relever les plaintes, il occupe la majeure partie de ses journées à jouer sur son ordinateur et de ses soirées à dîner dans une trattoria réputée, s'étant lié d'amitié avec la propriétaire. Un soir, alors qu'il est de garde, un meurtre se produit et il n'a pas le choix, il doit se rendre sur les lieux. Cependant, il ne sera pas seul longtemps, en effet, très vite, la substitut du procureur, Laura Piras, arrive ainsi qu'un autre enquêteur, il est alors prié de rentrer chez lui. Les soupçons de ses collègues vont se porter très rapidement sur la Camorra mais Lojacono ne croit pas à cette hypothèse. Et son intuition va se trouver renforcé par le meurtre de deux autres personnes, dans d'autres quartiers de la ville. Les trois victimes ne semblent pas avoir de lien mis à part qu'ils sont jeunes, qu'ils ne vivent qu'avec l'un de leurs deux parents et qu'il semblerait que ça soit la même personne qui les ai abattu, avec la même arme et de la même manière. Après plusieurs jours d'enquête, le manque de résultat pousse Laura Piras à s'intéresser de plus près à la thèse de Lojacono…

Si je me suis tournée vers ce roman, c'est parce qu'il m'avait été conseillé par plusieurs de mes collègues à la bibliothèque. Mon avis ne sera pas aussi dithyrambique que le leur, mais, je dois tout de même avouer qu'il m'a permis de passer un bon moment de lecture. J'ai bien aimé l'alternance de narrateur – passant de l'inspecteur Lojacono aux différentes futures victimes ainsi qu'à l'assassin – et les courts chapitres qui rythment très bien le récit. Par contre, j'ai un peu moins apprécié le fait de connaitre quasiment tout de suite l'assassin, sans, bien sûr que ça soit le cas pour son mobile. La méthode du crocodile est bon roman policier au style d'écriture plutôt classique, très noir, mais sans énorme surprise, je n'en garderais probablement pas un souvenir ineffaçable.
Lien : https://desflaneriesetdesmot..

Je l'ai bien aimé, moi, qui généralement n'aime pas les romans policiers. Parce que c'est rien que théoriquement un roman policier. En effet c'est un récit de milles couleurs, les couleurs de l'ame... du blanc le plus pur au noir intense. Par endroits c'est de la poésie pure.

Remarquable, dans la veine des romans d'Andrea Camilleri, le suspense grimpe jusqu'au dénouement final. C'est cash et du coup vraiment surprenant !

un très bon policier "déclassé"... très lisible, très bien équilibré.

Un roman qui se lit d'une seule traite.
Un assassin méticuleux, scabreux, une police napolitaine trop habituée à faire endosser à la mafia des crimes, même s'ils ne lui ressemblent pas.
Un policier pas comme les autres, injustement déchu, font une intrigue bien menée et haletante.

très bon polar!

A Naples, des adolescents se font assassiner froidement d'une balle dans la nuque. L'assassin laisse cependant toujours une trace derrière lui : des mouchoirs usagés. L'inspecteur Lojacono arrive le premier sur les lieux du premier meurtre, un soir où il était de permanence. Ce Sicilien mélancolique, policier de haut niveau, avait été muté d'office à Naples après qu'un mafieux l'ait accusé calomnieusement d'avoir frayé avec Cosa Nostra, et mis au placard dans un commissariat de quartier. Pris de haut par sa hiérarchie napolitaine foncièrement incompétente, il a cependant la confiance de la substitut du procureur, une jeune et belle magistrate au caractère bien trempé et à qui il plait beaucoup, en prime !
Ce polar est excellent. Court, il se lit très vite. L'intrigue est bien ficelée, mais ce sont surtout les personnages qui sont intéressants. On s'y attache spontanément et, une fois le bouquin fini, on n'a plus qu'une chose à se dire : vivement la suite de la série !