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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Edition originale : de 1981 à 1988

Temps de lecture :
difficile à chiffrer… au moins trois heures suivant le temps que l'on passe à contempler les magnifiques planches de Moebius.

Un mot sur les auteurs :

Alejandro Jodorowsky est un artiste Franco-Chilien né en 1929. il est connu pour ses nombreux scenarii, notamment de BD, mais également de films (très très particuliers). Il y a quelques années de cela, on pouvait se faire tirer le tarot par lui dans un café parisien…

Jean Giraud (alias Moebius) est un illustrateur de BD Français né en 1938 et mort en 2012. il est connu pour L'incal, pour sa production en BD SF et pour la série de BD western « Blueberry ». il a également contribué à pas mal de films.

Synopsis :



Que faut-il en retenir ?
Monument de la BD SF, L'incal est un monde à lui seul. D'une part, l'histoire fourmille de rebondissements comiques, mystiques, initiatiques ; d'autres part les illustrations sont d'une richesse à couper le souffle tant les détails sont nombreux et variés. On est ici sur la fin de l'âge d'or de ce type de BD (années 70/80 avec Druillet, Bilal, Loisel, Rosinski, Schuiten etc.). les personnages sont tous truculent et ont une personnalité qui leur est propre. le coté métaphysique, typique de Jodo, est abordée d'une manière fun et accessible.

Pour conclure :
un chef d'oeuvre incontournable. Une des sept merveilles de la BD SF. Cette série a été complétée par plusieurs autres très bonnes… mais pas autant que l'original qu'est L'incal. À lire, donc, sans modération aucune.
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Que n'ai-je lu cette BD avant !!!

Cette oeuvre doit figurer de toute urgence dans toutes les bibliothèques des amateurs de BD !

30 ans d'existence de l'Incal déjà… et aucune ride ou alors très légère. Cette oeuvre de Moebius (alias Jean Giraud) et Alexandro Jodorowsky est un « Must Have ».

Cette intégrale regroupe donc les 6 opus de cette série culte maintenant, dont les humanoïdes associés en sont à l'origine.

Le dessin de Moebius est unique, superbe, coloré, sensuel…bref exceptionnel comme à son habitude. le découpage est à couper le souffle, millimétré et fluide.

Le scénario d'Alexandro Jodorowsky est, quant à lui, alambiqué, construit, fantaisiste, généreux et introduisant bon nombre d'oeuvres à venir (comme la caste des méta-barons, ou les techno pères ou simplement « Après (ou Avant) l'Incal »…).

Cette BD relate donc la folle saga de John Difool, minable détective privé de seconde zone, dans un monde futuriste peuplé de monstre et d'humain, le tout se côtoyant sans encombre.

Jusqu'au jour ou John hérite d'une pierre magique…et tout se met en branle…

L'aspect maintenant rétro de cette épique et mythique BD lui donne encore plus de charme.

Le top
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Un classique. A lire, relire, relire, relire, encore et encore. Chaque nouvelle lecture permettra d'avoir un nouvel éclairage et de découvrir une autre facette de l'imagination foisonnante et peuplée de symboles du maître Jodorowsky. Les dessins de Moebius sont parfaitement à la hauteur, la plupart des cases sont de véritables morceaux de bravoure. Seul point négatif : les couleurs moches, très "années 80", qui donnent malheureusement un côté obsolète au tout. Mais cela ne suffit pas à ternir l'intérêt de ce monument de la bande dessinée !
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L'Incal est une date dans l'histoire de la bande dessinée. Il est de ces oeuvres qui surgissent et grimpent au sommet avec évidence.
Epopée futuriste, quête mystique, récit alchimique, dystopie délirante, c'est tout cela en même temps. le fond (le scénario de Jodorowsky) et la forme (les dessins de Moebius, dont certaines planches comptent parmi ses plus exceptionnelles) sont comme deux plateaux d'une balance remplis d'un poids égal…l'équilibre parfait.
L'histoire de ce détective privé sans envergure, John Difool, qu'on attrape en plein vol – c'est le cas de le dire ! –, va nous transporter dans un univers proprement ahurissant. L'imaginaire est ici rassasié jusqu'à se faire exploser la panse !
Publié au début des années 1980, L'Incal, imprégné d'une atmosphère underground, entre pop et punk, nous fait évoluer dans un univers décadent où s'affrontent des forces surnaturelles. Mélange des genres qui, pourtant, ne fait jamais perdre le fil, envahis que nous sommes par ce récit débordant de toute part.
Jodorowsky, ayant abandonné son projet de réaliser une adaptation cinématographique du Dune de Frank Herbert – ainsi qu'expliqué dans Les Mystères de l'Incal –, imaginera donc cette aventure, qui se déroule en six tomes. Elle connaîtra ultérieurement de nombreuses déclinaisons, nettement moins abouties et parfois répétitives. A trop exploiter le filon, on le tarit !
Quant à l'originale, c'est une perle du 9e Art.
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Un Star Wars pour adultes à offrir à noël. Non seulement cette épopée de science-fantasy est fascinante de loufoquerie, les auteurs aimaient bien les champignons mexicains, et le scénariste a eu un vécu particulièrement violent.
Et il faut aussi préciser que le graphisme choisi par moebius, du crayonné de Blueberry encré comme Tintin, a eu une énorme influence sur les dessins animés des années 80, on peut citer notemment les oeuvres de Jean Chalopin et Nina Wolmark.
Lien : http://punkcoders.free.fr/
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Que serait L'Incal sans la patte de Moebius et la verve de Jodorowsky toutes les deux réunies ? La saga SF déroulée dans Métal Hurlant puis en album de 1980 à 1988 est le chef d'oeuvre d'un duo irréductible, une alchimie unique et parfaite où, comme lumière et ténèbre, tout va de pair.
Les mondes virtuels et les personnages irréels, du plus loufoque au plus menaçant. L'imagination débridée et la grâce du trait. L'art du récit et le goût de la satire. le symbolisme et la philosophie. L'esthétique et le graphisme, le découpage et la mise en page, le cadre et la liberté, les ellipses et les éclipses, etc. À quoi bon continuer ? Tout va de pair et est réussi à l'image du tandem improbable qui court et plane sur l'histoire : le héros malgré lui, John Difool, le 1er privé classe R de l'espace, et son animal de compagnie, Deepo, la mouette à béton.
Quand on aime la BD débridée et la SF qui ne se prend pas au sérieux pour mieux dire ce qui compte dans la vraie vie et le monde réel, L'Incal est un régal de lecture. Et la dystopie imaginée dans les années 1980 fait encore bien effet aujourd'hui.
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Une expérience bigarrée.

Au départ, la BD porte le nom de son personnage principal, John Difool. Il s'agit d'un anti-héros, détective de « classe R » fainéant, pleutre et incompétent, à qui les « rob-fliks » reconnaissent tout de même la qualité d'être « un bon informateur ».

Évoluant dans un univers « cyber-punk », il est accablé par les ennuis et ce n'est que le début... Car, en récupérant une petite pyramide lumineuse, l'Incal, il devient la cible de la pègre de « Suicide-Allée », puis d'une quantité infinie d'adversaires.

Or, cet éclopé de John Difool n'est pas tout à fait seul. Deepo, sa « mouette à béton », lui tient compagnie voir lui sert de psychanalyste... Et il rencontre d'autres personnages : le Méta-baron, Tête-de-Chien, Animah... qui feront pour certains l'objet de séries dérivées...

Force est de constater que l'Incal est une BD d'exception, que ce soit par son esthétisme ou son scénario. Elle est apparue à une époque où la BD se métamorphosait, sous l'influence de la contre-culture, des auteurs de la revue Métal Hurlant (1975-1987), dont Moebius fait partie, mais aussi des volutes de fumée et autres champignons hallucinogènes...

Conçue par Jean Giraud et Alejandro Jodorowsky, après l'échec de leur adaptation du film Dune, elle démontre leur résilience, dont le travail a finalement eu une influence considérable (notamment sur les films de SF). Pour ne donner qu'un seul exemple, un peu dérisoire, le nom de Difool a été repris par un célèbre présentateur de radio français...

Pour ce nouvel ouvrage, Gir, l'ardent dessinateur de Blueberry, troque le pinceau pour la plume et se transforme en Moebius. Il est chaperonné par Jodo, cinéaste surréaliste, adepte du tarot et inventeur de la « psychomagie »... L'un a été marqué par l'absence de père, l'autre par la violence de son géniteur. Tous les deux vont se défoncer pour cet ouvrage.

Enfant, j'avais été frappé par la modernité et la puissance de ce livre : univers en renouvellement permanent, images psychédéliques, humour caustique... Moins barbant qu'une cathédrale et plus savoureux que les jardins de l'Alhambra.

Adolescent, j'ai apprécié son ton irrévérencieux, sa satyre : contre la société du spectacle, le libéralisme économique, le matérialisme, l'entre-soi des élites... Voilà aussi un livre que l'on ne me forçait pas à lire.

Puis, j'ai essayé de comprendre ses métaphores, ses symboles (notamment les chiffres, les allusions à l'alchimie, les couleurs, les formes...), le message que voulait faire passer Jodorowsky.

Je dois avouer, qu'au détour de mes lectures répétées de l'Incal, j'ai aussi pu lui trouver un aspect un peu ridicule, avec quelques facilités dans le dessin ou les dialogues.

D'ailleurs, rien à voir, mais il y a cette vidéo des Inconnus sur la peinture qui ne cesse de parasiter mon esprit... « il n'était pas peintre, il était juste une sorte de fou, un peu mystique qui, qui se foutait de la gueule du monde, comme moi, mais avec oune sorte de crédibilité ».

Certes, dans l'Incal il y a quelques bémols et des petits couacs. Pourtant, je ne pense pas que les auteurs se moquent de nous.

Au contraire, j'admire la dimension métaphysique de cette BD, si rare maintenant, à l'heure de la BD du réelle. Jodo et Moebius ont pu laisser libre cours à leurs envies, la maîtrise graphique de l'un permettant à l'autre de faire parler son inconscient.

Et que dire de l'énergie spirituelle de cette oeuvre : elle n'est pas chrétienne, ni juive ou même musulmane, bouddhiste ou chamaniste... elle est tout à la fois, syncrétique.

J'aime aussi ses couleurs vives, à la gouache, caractéristiques d'une époque où l'image primait sur le texte. Les lignes, les figures géométriques, mais aussi la fulgurance et la pureté du trait de Moebius, sont d'une beauté quasi divine. Il y a une mise en scène radicale, des scènes d'envol et de chute, des décors impossibles, des surprises de taille, de l'éclectisme...

Je ne suis pas sûr que je revivrai la même chose en relisant cette BD dans 20 ou 30 ans...

Mais, ce qui est certain, c'est que je garderai de l'affection pour ces planches.
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Chronique de l'édition 2019, dans l'intégrale des oeuvres d'Alejandro Jodorowsky.
Cette première intégrale des oeuvres d'Alejandro Jodorowsky fut pour moi l'occasion de découvrir de véritables monuments de la BD de SF française, et de la BD tout court. Les dessins de Moebius entrent complètement en résonnance avec les idées du scénariste et permettent de raconter des histoires sombres, ancrées dans des univers dystopiques et pourtant fascinants et parfois pas dénués d'espoir, à l'image de L'Incal. Je ne peux que vous conseiller de vous procurer cette intégrale et de la lire !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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