One More Chance

Il était une fois... une princesse. Elle était très aimée dans son royaume pour la bonté de son coeur.
Tout le monde se fichait bien de sa beauté extérieure ; seule sa richesse intérieur comptait.
Mais un jour, elle fut maudite par une méchante reine très jalouse qui la plongea dans un profond sommeil.
Pour la réveiller, il fallait que l'homme qui l'aimait le plus au monde reste à l'attendre.
Si elle savait qu'il l'attendait, alors elle ouvrirait les yeux pour lui.
Mon père a cependant oublié une partie de cette histoire, la plus importante, à mon avis.
L'homme qui aimait le plus au monde cette princesse était bien là, mais la princesse n'était pas obligée d'ouvrir les yeux pour autant, car elle lui avait laissé un cadeau.
Une adorable petite fille, la plus magnifique et la plus extraordinaire de toutes, qui devait l'aimer et prendre soin de lui. Lui donner une raison de vivre sa vie dans la joie.
La princesse princesse n'était donc pas obligée d'ouvrir les yeux. Elle savait que, si c'était trop dur, elle laisserait derrière elle de l'amour et de la joie, pas de la tristesse et des larmes.
Si c'est moi qui te lis ces lignes, alors c'est que la princesse a pu ouvrir les yeux, cette fois. Sinon, je sais qu'elle a laissé l'homme qui l'aimait le plus au monde en compagnie de quelqu'un qu'il aimait tout autant.
Ta maman qui t'aime, pour toujours.

Tu es devenue mon éternité avant même que je ne m'en rende compte.

Elle se perdirent dans les yeux l'une de l'autre, au point qu'il était impossible de savoir laquelle aimait l'autre le plus. Le genre de moment qu'aucun mot ne pouvait capturer.

Si je ne suis plus avec vous, sois sa force et montre-lui qu'aimer est un risque que nous devons prendre, car une vie sans amour n'a pas de sens.

plus que tout, je veux te dire ceci: tu es une battante. Tu es forte. Tu es courageuse. Tu peux accomplir tout ce que tu décideras d'entreprendre. Ce monde t'appartient. Profite de la vie, qui te le rendra en te comblant d'un tel bonheur que je le sentirai de là-haut.
Ne laisse jamais personne te tirer vers le bas. Les paroles des autres ne peuvent pas changer qui tu es. C'est toi-même qui décideras de cela. Toi, ma jolie Lila Kate, tu es la fille de ta mère. Nous n'avons que faire des bavardages et avons confiance en nous-même.
Montre au monde qui est cette étonnante Lila Kate Carter et franchis des montagne, mon bébé. Franchis-les toutes.
Ta maman qui t'aime pour toujours.

- Harlow Manning, commença-t-il en sortant une petite boîte en satin noir de sa poche.
Je suis sans doute tombé fou amoureux de toi dès le premier jour. Après notre rencontre, je ne parvenais pas à t'oublier. Je cherchais le moindre prétexte pour être avec toi. Je rêvais de toi et fantasmais sur toi. Et puis, un jour, toi. Et puis, un jour, grâce au traiteur chinois...
Le souvenir nous fit sourire tout les deux.
-... J'ai réussi à te coincer plus d'une minute dans la même pièce que moi. J'ai compris ce soir-là en t'embrassant que je ne serais plus jamais le même. Que plus rien ne serait jamais pareil. Tu étais entrée dans ma vie.
Il s'interrompit un instant puis, avec un petit sourir craintif, il ouvrit la boîte. à l'intérieur, un dimant en poire était niché dans un petit coussin de velours. Simple et élégant. Je ne portais pas souvent de bijoux, mais ça... J'étais prête à le porter pour toujours. Mes yeux se remplirent de larmes. C'était bien réel. Je m'essuyai rapidement les joues et laissai échapper un petit rire, aussi léger qu'une bulle. J'étais encore dans un bel état !
- Tu me terrifies. Je n'ai jamais connu personne de plus lumineux que toi et aucune femme ne m'a jamais donné autant que toi l'envie de devenir meilleur. Je pourrais passer ma vie à essayer d'être digne de toi, mais cela ne suffirait pas. Personne ne tiendrait la comparaison. Tu es une perle rare et précieuse et je ne peux imaginer vivre sans toi. Tu es mon bonheur. Mon foyer. Accepterais-tu de faire de moi le plus heureux des hommes en devenant ma femme?

- Je suis toujours la même. Je suis juste rassurée, sans plus aucun doute sur l'homme qui m'aime. Je n'ai rien à te cacher.

J’ouvris les yeux, me demandant pendant quelques secondes pourquoi j’étais réveillée. Il faisait encore nuit, mais des voix graves dehors m’avaient tirée de mes rêves. Je m’assis sur mon lit pour tendre l’oreille. Sur mon téléphone, je vis qu’il était un peu plus de 3 heures du matin. Je sautai de l’immense lit à baldaquin, m’emparai de ma robe de chambre et me dirigeai vers la porte d’entrée.
Dans le couloir, je vis que la porte de la chambre de Mase était ouverte et la lumière allumée. L’une des voix que j’entendais dehors était la sienne. Si Major ou son père étaient debout aussi tôt, il devait y avoir un problème au ranch. Resserrant la ceinture de satin de ma robe de chambre, j’enfilai mes petits chaussons de feutre que j’avais laissés devant la porte de ma chambre la veille, après avoir passé la soirée sur la véranda.

Assise sur un ballot de paille, les genoux remontés contre ma poitrine, je regardais mon demi-frère Mase travailler avec un jeune pur-sang qui lui donnait du fil à retordre. Cela me faisait du bien de ne plus ressasser les mêmes pensées. Mieux valait m’inquiéter de voir mon frère se casser le cou plutôt que de ruminer mes problèmes.
La nuit viendrait bien assez vite. Mon téléphone allait sonner, puis ma boîte vocale me signalerait un message, pour m’avertir qu’il avait encore appelé. Ensuite, je passerais plusieurs heures à regarder le plafond, envahie d’émotions contradictoires. J’avais envie d’écouter les messages de Grant. Il me manquait. Sa voix me manquait. La fossette sur sa joue quand il souriait. Mais il ne fallait pas. Même si je ne doutais pas une seconde qu’il soit sincèrement désolé, après tous ses appels et l’esclandre qu’il avait causé en voulant forcer la sécurité chez mon père.

— C’est moi, mais bon, tu t’en doutes bien. C’est le quarante-huitième message… Ce qui veut dire que ça fait quarante-huit jours que je n’ai pas vu ton visage. Que je ne t’ai pas serrée dans mes bras. Que je n’ai pas été ébloui par ton sourire. Je ne sais pas où tu es, Harlow. Je t’ai cherchée, pourtant. J’ai fait tout ce que j’ai pu. Où es-tu ? Est-ce que tu écoutes mes messages, au moins ? Ta boîte vocale, c’est tout ce qu’il me reste. J’ai merdé. Vraiment. Appelle-moi, je t’en prie. Ou décroche, au moins. Un texto. Non, appelle-moi. Un texto, ce serait trop dur. J’ai besoin d’entendre ta voix. De… Je dois te voir, Harlow. Je ne peux rien réparer tant que tu restes loin de…
BIIIIIP !
Encore un message coupé. Cette putain de boîte vocale ne me laissait jamais finir. À vrai dire, je n’étais même pas sûr que Harlow consulte sa messagerie.