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Citations sur Élégie de Marienbad et autres poèmes (40)

Weg, du Traum, so gold du bist:
Hier auch Lieb und Leben ist
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À LA LUNE


Pâle sœur du premier rayon,
Image en deuil de la tendresse,
Le nuage, en passant, caresse,
D’un frisson d’argent ton beau front.
Hors du gouffre au jour interdit
Tes pas silencieux n’éveillent
Que l’âme des morts qui sommeillent,
Et moi et les oiseaux de nuit.

Ton regard au loin se déploie
Découvrant un immense espace.
Là-haut, près de toi, fais-moi place,
Offre à mes songes cette joie !
Ainsi, la distance effaçant,
Donne au chevalier le plaisir
De voir, par les vitraux, dormir
Celle que son cœur aime tant.

Ô ravissement, ô bonheur !
Adieu, distance qui me tue !
De tout le pouvoir de ma vue
Je rassemble en moi tes lueurs.
De plus en plus clairs, tes rayons
Qui son corps dévoilé révèlent,
Me font descendre ainsi, près d’elle,
Que toi, jadis, d’Endymion.
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CE QUI EST PERDU


Ah ! Qui me rendra le temps
Le temps du premier amour
Ah ! Ne serait-ce qu’une heure
De ces jours qui ne sont plus !

Ma blessure nourrissant,
Je vais solitaire et pleure
A jamais les biens perdus.

Ah ! Qui me rendra les heures
Et les jours qui ne sont plus !
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Faites ce que vous êtes capables d’effectuer ou croyez pouvoir faire.
L’audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie.
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Là-haut, vers la bleuissante lumière…


Extrait 2

Ah ! Dans ce cœur, muraille crénelée
Qui, sûr rempart pour soi-même et pour Elle,
Pour Elle heureux de sa propre durée
Ne se connaît qu’autant qu’il la révèle
Et, par de tendres chaînes libéré,
Ne bat encor que pour remercier.

Le désir d’être aimé s’était éteint,
Évanoui, comme la faculté d’aimer,
Lorsque le goût d’espérer me revint
Et les projets joyeux et décidés.
Amour ! Si tu nous donnes la ferveur,
De tes présents j’ai reçu le meilleur.

Et c’est par Elle ! — A mon corps anxieux,
À mon esprit par un poids oppressé
Rien ne s’offrait que spectres pour les yeux
Et le désert pour le cœur désolé.
Mais maintenant, sur un seuil que je sais
Elle se montre, et le soleil paraît.

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Là-haut, vers la bleuissante lumière…


Extrait 1

Là-haut, vers la bleuissante lumière,
Sur les nuages sombres, se révèle,
pareille au séraphin, pareille à Elle,
Une figure adorable et légère.
Ainsi régnait, dans la danse animée,
L’image aimée entre les plus aimées.

Mais tu ne peux l’aérien mirage
Longtemps tenir pour Son propre portrait.
Rentre en ton cœur ! Là tu vois mieux ses traits,
Là, elle bouge avec mille visages.
Là, de plusieurs l’Unique est composée,
Toujours, toujours plus chère à la pensée.

Telle elle était, à sa porte attendant,
Telle elle fut, par degrés m’exaltant,
Et telle, après l’avant-dernier baiser,
Vint sur ma bouche appuyer le dernier,
Telle, vivante, elle entra dans cette âme
Et dans ce cœur, écrite avec des flammes.

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L’UN ET LE TOUT


Extrait 1

Afin de se trouver parmi l’Illimité
L’être isolé voudra fuir dans l’inexistence
Là où s’évanouit toute satiété ;
Ce n’est point toi, désir, ni toi, lourde exigence
Mais vous, profond Vouloir, dure Nécessité
Qui donnez notre joie à notre obéissance.

Âme du monde, viens Ah ! Tu nous pénétreras !
Alors, contre toi-même engager le combat
C’est le suprême appel que notre force entend.
De bons esprits compatissants,
Maîtres très-hauts, gouverneurs indulgents
Conduisent à celui qui crée et qui créa.
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LE ROI DES AULNES


Extrait 2

Ne veux-tu donc pas venir avec moi ?
Mes filles sauront si bien t’accueillir
Elles qui conduisent la ronde des bois
Te feront danser, chanter et dormir.

Mon père, mon père, vois-tu là-bas
Les filles du Roi dans ce lieu sans fleurs ?
Mon fils, mon garçon je vois bien cela :
Les saules sont vieux, grise est leur couleur.

Je t’aime, je t’aime, enfant, tu me plais !
Si tu ne veux pas, je te forcerai.
Mon père, mon père, il va m’emporter
Le Roi m’a fait mal, le Roi m’a blessé !

Le père a grand’peur, il chevauche vite
Il tient dans ses bras l’enfant qui gémit.
Il atteint la cour, un dernier effort :
Déjà dans ses bras l’enfant était mort.
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LE ROI DES AULNES


Extrait 1

Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?
C’est le père, le père avec son enfant.
Il tient le garçon dans ses bras serré
Pour le protéger, pour le réchauffer.

Mon fils, pourquoi donc cacher ton visage ?
– Père, vois-tu pas venir le Roi des Aulnes ?
Avec ses cheveux, avec sa couronne ?
Mon fils, ce n’est rien qu’un léger nuage.

Petit enfant, viens, viens donc avec moi !
Que de jolis jeux jouer avec toi !
Et combien de fleurs brillent sur nos bords !
Ma mère, chez elle, a des habits d’or !

— Mon père, mon père, n’entends-tu pas
Ce que me promet, ce que dit le Roi?
Calme-toi mon fils, mon fils sois tranquille
Dans les feuilles mortes c’est le vent qui file.
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Ainsi, mobile et lumineuse,
palpite dans le coeur fidèle
L’image vivante en traits de flamme de la bien-aimée.
Dans ce coeur plus solide qu’une forteresse,
qui se garde pour elle et la garde en soi,
qui pour elle se réjouit de sa propre durée,
attend pour se reconnaître soi même
qu’elle se révèle,
et se sent plus libre en si aimables chaînes ;
dans ce coeur qui, désormais,
ne bat que pour lui savoir gré de tout ;
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